Contre l'interdiction de délivrer certains antibiotiques

Une journée sans vétérinaires mercredi 6 novembre

  • Publié le 4 novembre 2013 à 11:25

Ce mercredi 6 novembre 2013, les vétérinaires protesteront contre une nouvelle disposition limitant leur possibilité de délivrer certains antibiotiques. Au niveau national, une grande partie manifestera à Paris devant le ministère de la Santé. Et pour la première fois depuis 40 ans, les vétérinaires "impliqués" interrompront leur activité durant une journée. Un mouvement de colère quelque s'associera "un grand nombre de vétérinaires de La Réunion", indique le syndicat local.

En prévision de cette journée de protestation, le syndicat des vétérinaires de La Réunion invite les usagers "à se rapprocher de leurs vétérinaires respectifs", afin d’éviter le risque de tomber sur une porte close. "Les cabinets et les cliniques n’assureront que les seules urgences", précise le syndicat.

C’est une disposition introduite récemment dans le projet de loi d’avenir de l’agriculture qui a mis le feu aux poudres. Celle-ci "limite la possibilité pour les vétérinaires de délivrer la totalité des médicaments nécessaires au traitement des animaux : il s’agit de l’interdiction de délivrer certains antibiotiques catégorisés critiques", indique le syndicat réunionnais.

Les vétérinaires dénoncent le "dogmatisme" du ministère de la Santé, "qui a refusé toute concertation". "Suspectés de prescrire et délivrer des antibiotiques en excès à des fins mercantiles, nous sommes condamnés sans preuve et sans procès", déplorent-ils.

"Ulcérés par la mise en doute de leur probité et de leur éthique, et désabusés par la désinvolture dont fait preuve l'État à leur encontre, les vétérinaires tirent toutes les conséquences de cette accusation", ajoute le communiqué, poursuivant : "Cela se traduira par l'allongement du délai d'intervention lors des urgences, un parcours de soin inutilement compliqué, une moindre disponibilité des traitements pour les animaux."

Enfin, outre leur colère, les vétérinaires font part de leurs inquiétudes quant à l’avenir de leur profession, craignant "que cette interdiction partielle de délivrance ne soit que le début d'une interdiction plus générale : le découplage entre la prescription du médicament et la délivrance de celui-ci". "Cette mesure aurait des conséquences majeures sur les structures vétérinaires (licenciements, arrêt d'activité)", concluent-ils.

www.ipreunion.com

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