Depuis trois jours, la "quenelle" de Dieudonné inonde médias et réseaux sociaux. Propagée ce samedi 28 décembre par le footballeur Nicolas Anelka, cette gestuelle aux relents antisémites a déclenché une unanime et immédiate levée de boucliers de tous bords. Des réactions légitimes, mais contrastant avec la lenteur de l'indignation ayant suivi les insultes racistes à l'encontre de Christiane Taubira, comparée à un singe en novembre dernier. Au risque de finalement faire le jeu du principal mis en cause...
La "quenelle" de Dieudonné ne date pas de ce week-end. Cela fait quelque temps maintenant que l’ex-humoriste talentueux tente de propager ce geste assimilé au salut nazi inversé et de répandre par ce biais son discours antisémite. Mais voilà qu’en deux jours l’ancien comparse d’Elie Semoun s’est retrouvé à la une des journaux et parachuté ennemi public numéro 1 grâce à deux interventions tombées pour lui comme du pain béni.
D’abord la montée au créneau du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, vendredi 27 décembre, annonçant qu’il étudiait "toutes les voies juridiques" pour interdire les "réunions publiques" de Dieudonné, suite aux propos de ce dernier visant deux journalistes de confession juive. "Quand je l’entends parler, Patrick Cohen (journaliste à France Inter, ndlr), je me dis, tu vois, les chambres à gaz ? Dommage", avait-il notamment lancé lors d’une représentation au théâtre de la Main d’Or, des propos retranscrits lors de l’émission "Complément d’enquête" diffusée le 19 décembre sur France 2.
Mais c'est surtout la "quenelle" effectuée samedi 28 décembre par Nicolas Anelka pour célébrer l’un de ses buts en Angleterre qui a donné un nouvel élan à la polémique, le footballeur français – jamais avare d’une provocation – étant menacé de suspension outre-Manche. Un geste ayant déclenché des réactions outrées de toutes parts, de la ministre des Sports Valérie Fourneyron à l’ancienne titulaire du poste Chantal Jouanno. Si l’ancien attaquant de l’équipe de France a revendiqué et assumé son geste, il s’est défendu de tout antisémitisme, indiquant l’avoir effectué en "spéciale dédicace pour mon ami humoriste Dieudonné".
S’en est suivi un déchainement immédiat de passions et de condamnations qui, si elles sont légitimes, contrastent avec les réactions bien plus tardives et moins massives consécutives aux attaques racistes dont fut victime la ministre de la Justice Christiane Taubira en novembre dernier.
Certes, l’interdiction de parution de l’hebdomadaire Minute fut un temps envisagée, des plaintes ont été déposées et de nombreuses indignations se sont exprimées. Mais Christiane Taubira elle-même s’était étonnée du manque de réactions, et d’aucuns n’avaient pas hésité à crier à la manipulation, à la récupération, minimisant la portée des ces propos comparant pourtant la garde des Sceaux à un singe.
Rien de tel concernant Dieudonné, immédiatement et unanimement cloué au pilori, qui peut du coup se complaire à loisir dans son rôle de mauvais génie face à cette levée de boucliers. Le trublion qui ne fait plus rire grand monde a désormais beau jeu de crier à la censure et de revendiquer son positionnement "anti-système". Ses multiples provocations ont eu l’effet escompté : justifier son discours victimaire et paranoïaque qui inonde les réseaux sociaux par le biais de ses fans depuis trois jours.
La condamnation des propos de Dieudonné et de ses quenelles indigestes est évidemment bienvenue. Le parquet de Paris a d’ailleurs ouvert ce lundi une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale" suite à la sortie de "l’humoriste" au sujet de Patrick Cohen. Mais il aurait été également bienvenu que les attaques envers Christiane Taubira suscitent le même tollé immédiat.
Au lieu d’engranger du grain à moudre, le délire fantasmagorique de Dieudonné sur le lobby juif et sioniste n’en aurait eu qu’encore moins de crédit.
Je pense que la France devient raciste avec ses propres français de souche je vous relate 2 incidents dont la presse n'a pas fait écho: 'un couple de blanc se fait exclure d'un quartier ,aucune solidarité le couple a du déménager devant les menaces faites même devant la caméra !
Ma fille en BTS entend chaque jour la France être décriée elle n'a pas de bourse mais eux en ont une qu'ils dépensent en produit de luxe et se ventent de rafler toutes les aides et ceci haut et fort en classe et bien la prof ne dit rien au contraire elle 'engueule' une élève qui a répondu si vous n'aimez pas la France retournez dans votre pays c'est elle qui a été accusée de propos ....racistes !!!!!!!