Alors que le plan de cessation d'activités de la SIB (société industrielle de Bourbon), appartenant au groupe Colgate/Palmolive, doit être présenté ce vendredi 14 février 2014 lors d'une réunion entre les dirigeants de Paris et les représentants du personnel, les salariés veulent "mettre la pression". Déterminés à sauver leur emploi, ces derniers ont installé ce jeudi 13 février en fin d'après-midi plusieurs tentes devant l'usine au Port. "Nous allons rester là toute la nuit, camper et manger", explique Jean-Jacques Ferrère, l'un des salariés. Rappelons que ce sont 33 emplois, - 29 à l'usine et 4 au siège de la société -, qui devraient disparaître avec la fermeture de l'usine de la SIB.
Par l’installation de plusieurs tentes devant l’usine de la SIB, il s’agit, selon Jean-Jacques Ferrère, de "préparer les négociations de ce vendredi". "On veut mettre un peu la pression. Ce jeudi soir, nous allons nous regrouper ici. Des familles pourraient également descendre nous voir", explique Jean-Jacques Ferrère.
Tout comme les autres salariés, ce dernier attend, en effet, beaucoup de la rencontre entre les dirigeants de Paris et les représentants du personnel. "Ce que nous voulons c’est connaître le nom du repreneur de l’usine. C’est le plus important pour nous, les négociations étant bloquées, cela permettra de pouvoir déboucher sur la suite. Aujourd’hui, nous n’avons aucune information. On ne sait même pas quelle activité il y aura à nouveau sur ce site", indique-t-il.
Jean-Jacques Ferrère confie, par ailleurs,"garder espoir". "Peut-être que nous aurons une bonne nouvelle. Notre priorité, c’est sauver nos emplois, ce n’est pas l’argent", souligne-t-il.
De son côté, Jocelyn Rivière, délégué syndical, se dit déterminé. "Aujourd’hui, nous nous faisons écraser dans l’ignorance totale. C’est incompréhensible", lance-t-il, avant d'ajouter: "avec le rapport que notre expert présentera ce vendredi, on montrera que Colgate/Palmolive fait bien des bénéfices. 19 emplois peuvent être sauvés si le groupe investit dans du matériel".
Le délégué syndical n’exclut toujours pas de se mettre en grève de la faim si aucune solution n'est trouvée pour sauver les 33 emplois menacés. "Ce n’est pas une décision facile à prendre mais je suis prêt", termine-t-il.
Rappelons que la SIB appartient au groupe américain Colgate-Palmolive. L'usine réunionnaise fabriquent des produits d'entretien notamment de l'adoucissant, de l'eau de Javel et autres produits d'entretien à usage domestique, et produit également pour les pays de la zone, Maurice et Madagascar, notamment.
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