Mobilisation au CHU de Saint-Denis (Actualisé à 10h18)

Les ambulanciers veulent être reconnus

  • Publié le 26 février 2014 à 04:59

Les ambulanciers protestent ce mercredi 26 février 2014 au CHU de Saint-Denis. "Les différents centres hospitaliers ne considèrent pas les ambulanciers comme de vrais partenaires", indique Daniel Duchemann de la chambre syndicale des ambulanciers agrées de La Réunion. Interrogé par Radio Festival, le délégué général de l'organisation pointe du doigt des places de parking non respectées : "quand un ambulancier arrive avec son véhicule et son brancard pour déposer un patient, il est obligé de tourner pendant une demi-heure pour pouvoir se garer." Pourtant, des promesses ont été faites il y a quelques mois, mais selon les syndicats "rien ne bouge." Une réunion a eu lieu avec la direction de l'établissement. Alexia Iafare, présidente de la CSAAR, explique vouloir "établir une charte pour déterminer les rôles de chacun." La direction de l'hôpital a pour sa part "réaffirmé qu'une collaboration sera mise en place."

Les installations de certains hôpitaux dérangent également les ambulanciers. "Par exemple, au GHER (Groupe hospitalier Est Réunion), qui est un hôpital flambant neuf, il n’y a pas un ascenseur capable de recevoir un brancard pour emmener le patient à l’étage concerné", indique Daniel Duchemann.

Autre option : patienter à l'extérieur qu'un brancardier vienne récupérer la personne à hospitaliser. "On est d’accord pour rester avec notre patient sur la civière, à une condition : d’être prioritaire. Aujourd’hui, on a des délais qui peuvent être de 3 heures, voire 4, alors que les textes de lois disent bien qu’un ambulancier à 15 minutes pour déposer un patient", souligne Jean-Emile Ethève, président de l'ATSU.

Une réunion a eu lieu avec la direction de l'hôpital de Bellepierre. "Les solutions nous ont été promises avec des places de parking réservées aux ambulanciers avec un marquage au sol spécifique pour les ambulances", indique le représentant de l'association des transports sanitaires d'urgence. Les syndicats ont rendez-vous également avec l'ARS (Agence régionale de santé) et la CGSS (Caisse générale de sécurité sociale).

Pour Alexia Iafare, "le grand souci se pose au niveau des prescriptions médicales de transport qui doivent être données avant le transport, voire le jour même." La présidente de la CSAAR, qui a visité le CHU avec la direction ce mercredi, explique être "arrivée dans un service qui est encore dans cette mentalité de donner la prescription après une série de transports."

Selon la syndicaliste, "un travail de longue haleine" doit être effectué. "En attendant, nos entreprises sont en train de mourir, et on ne peut plus faire l’avance des frais. On est arrivé au bout", conclut-elle.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
michka
michka
10 ans

Je suis métro et ambulançiere et j ai travaillé 7ans sur votre île,je vous rassure c'est pareil en mé tropole