L'ancien président du conseil général de Mayotte exclu des débats

Conseil des ministres de la COI : polémique autour de l'attitude de Claudine Ledoux

  • Publié le 14 avril 2014 à 09:53

Le conseil des ministres de la Commission de l'océan Indien (COI), qui s'est tenu ces jeudi 10 et vendredi 11 avril 2014 à Moroni, aux Comores, a donné lieu à un nouvel imbroglio impliquant Claudine Ledoux, ambassadrice déléguée pour la coopération dans l'océan Indien. Alors que la délégation française avait été élargie pour intégrer l'ancien président du conseil général de Mayotte, Ahamed Attoumani Douchina, ce dernier a été exclu des débats par les autorités comoriennes. Selon France Mayotte matin, "le chef de la délégation France l'ambassadrice Claudine Ledoux a paniqué face aux pressions comoriennes et a expliqué qu'elle n'était pas au courant de cette invitation du président de la collectivité mahoraise". Une attitude que le quotidien juge "dramatique"...

D’après France Mayotte matin, la participation d’Ahamed Attoumani Douchina au conseil des ministres de la COI avait été actée par le ministère des Affaires étrangères, afin de "porter la voix de l’île ainsi que son intégration dans le giron de la commission". Mais visiblement, les autorités comoriennes n’étaient pas au courant de ce changement de dernière minute. Et c’est également ce qu’a prétendu l’ambassadrice française pour l’océan Indien, Claudine Ledoux.

Le quotidien mahorais raconte qu’ "une explication de texte a eu lieu le soir entre l’ambassadrice Claudine Ledoux et Douchina". "Celle-ci a prétexté ne pas avoir été informée de la composition de la délégation France", alors que "le préfet de Mayotte en personne, Jacques Witkowski, avait prévenu Ahamed Attoumani Douchina relayant ainsi l’invitation du ministère des Affaires étrangères", poursuit France Mayotte matin. Selon le journal, il est donc "tout bonnement impossible" que Claudine Ledoux n’ait pas été informée de "cette présence d’importance".

"Ainsi, Claudine Ledoux doit-elle à nouveau être soupçonnée non seulement de mentir, mais encore de ne pas avoir su gérer la situation, plaçant Mayotte et la France dans une position difficilement tenable", écrit France Mayotte matin, rappelant que l’ambassadrice pour l’océan Indien s’était déjà illustrée en reconnaissant il y a quelques mois l’appartenance de Mayotte à l’Union des Comores, des propos ayant nécessité un démenti du ministère des Affaires étrangères.

En septembre 2013, la nomination de Claudine Ledoux (ancienne maire de Charleville-Mézières) au poste d’ambassadrice déléguée à la coopération régionale pour l’océan Indien avait suscité une vive polémique à La Réunion et dans les autres DOM, réclamant son remplacement par une personnalité ultramarine.

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9 Commentaires
jeanmaco
jeanmaco
9 ans

Nous la connaissons depuis 20 ans dans les ardennes, c'est une"Catastrophe" qui a mis Charleville- Mèzières en ruines et qui a usurpé la pensée humaniste de gauche comme étiquette, alors qu'on fond, elle n'est animée que par la condescendance envers "la populace" et surtout par le fait qu'elle se croit une élite. N'oublions pas qu'elle est apparue en politique en étant députée(un seul mandat) grace à une triangulaire avec le FN....c'est tout! Ces gens là ne sont que des imposteurs dont la vénalité s'exprime dans le "lucre" ringard des hotels , des avions et de la mer bleue: Arthur Rimbaud lui aurait mis un sacré pied au.....!

Moilim chandzé
Moilim chandzé
9 ans

Les comores un Etat souverain,je ne vois pas pourquoi on doit lui imposer une conduite à prendre,pire encore, à l'encontre même de la charte de la COI. la provocation tourne au ridicule.Il est dommage qu'il ait des gens dits instruits et qui mélangent les genres...!

Yann
Yann
10 ans

Mr le député Boinali vous êtes là pour défendre les intérêt de mayotte, ne pas l'oubliez car le retour du bâton risque de vous être très douloureux. Je peux même vous dire que vous êtes comptable de cet echec pour n'avoir pas su défendre cette présence d'un représentant mahorais dans ces discussions d'importance pour la région OI. Il aura fallu que certaines voix à mayotte s'élèvent contre cet absence d'un mahorais dans la délégation France pour qu'en fin cela devienne une préoccupation alors vous êtes élu pour veiller à nos intérêts.

mado
mado
10 ans

Ce lamentable je pense notre Députe Boinali ne pas compris que ce il fait
temps que il fait partie de la commission a faire étrangères

bibo
bibo
10 ans

a la COI il y a la France de l'Océan indien qui été toujours la RÉUNION si Mayotte se crois français alors il doit rejoindre les français de la RÉUNION SOUS DRAPEAU FRANÇAISE un état ne peut pas être présenter par deux délégation sur la même organisation ce le principe d'un ÉTAT une délégation.

sadani
sadani
10 ans

A vouloir imposer la politique du fait accompli,( montrer ses muscles), là, où une explication, simple, claire et honnête, aurait suffi,certains iront toujours au devant des déconvenues...Et l'Union des Comores a eu raison de refuser ce DEUS EX MACHINA...

djimba
djimba
10 ans

Il n'est pas question que Mayotte participe ... Ou bien, c'est l'Union des Comores qui s'en ira de votre Commission ... Il faut choisir ...

boino
boino
10 ans

Mayotte doit négocier sa participation dans la commission de l'Océan indien, comme dans le haut comité paritaire puisque ce sont les questions de l'Océan indien. Je pense également que la solidarité réunionnaise
n'est pas toujours au rendez -vous sur ces questions pour des raisons qui ne me semblent pas assez explicite.

boino
boino
10 ans

je viens d'avoir une communication avec Claudine Ledoux. Elle m'informe que Monsieur Douchina n'avait pas été invité à la réunion du comité interministériel de la COI Boinali Député de Mayotte.