Dans une tribune publiée ce mardi 3 juin 2014 dans la presse régionale, le président de la République François Hollande annonce vouloir un passage de 22 à 14 régions métropolitaines, dans le cadre du vaste projet de réforme territorial du gouvernement. Il confirme par ailleurs la suppression des conseils généraux à l'horizon 2020, et indique que "les élections pour le conseil départemental seront fixées le même jour que celles pour les futures grandes régions à l'automne 2015".
La réforme des régions voulue par le président ne concerne que la France métropolitaine. De 22 aujourd’hui, François Hollande souhaite en effet passer à 14 "grandes régions" selon un redécoupage réservant quelques surprises.
Les régions Aquitaine, Nord/Pas-de-Calais, Corse, Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Bretagne devraient rester en l’état.
Les régions Poitou-Charentes, Centre et Limousin devraient, elles, fusionner, de même que la Basse et la Haute-Normandie, l’Alsace et la Lorraine, la Picardie et la Champagne-Ardenne, le Bourgogne et la Franche-Comté, l’Auvergne et le Rhône-Alpes et enfin Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.
Ces nouvelles "grandes régions" seront "de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales", souligne François Hollande. "Une carte a été définie", et celle-ci "sera soumise au débat parlementaire", précise-t-il.
Et le président de développer : "Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges. Elles auront en charge l’aménagement et les grandes infrastructures. Pour remplir leur rôle, elles disposeront de moyens financiers propres et dynamiques. Et elles seront gérées par des assemblées de taille raisonnable. Ce qui veut dire moins d’élus."
Cette réforme doit entraîner du même coup la suppression des conseils généraux en 2020. Les prochaines élections départementales (ex-cantonales) seront donc les dernières. Elles auront lieu "à l’automne 2015" et seront fixées "le même jour que celle pour les futures grandes régions".
"Le département en tant que cadre d’action publique restera une circonscription de référence essentielle pour l'Etat, autour des préfets et de l’administration déconcentrée avec les missions qui sont attendues de lui : garantir le respect de la loi et protéger les citoyens en leur permettant d’avoir accès aux services publics où qu’ils se trouvent. Mais il devra renoncer à exercer les compétences reconnues aux collectivités", précise enfin François Hollande.
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C'est un enlèvement d'appartenance pour les régions qui se trouvent aspirées.