Marisol Touraine sera en Guadeloupe le 16 juillet

Chikungunya : une "épidémie majeure" aux Antilles

  • Publié le 12 juillet 2014 à 12:00

"L'épidémie de chikungunya est une épidémie majeure", a annoncé Marisol Touraine sur le plateau de BFMTV. La ministre de la Santé se rendra aux Antilles du 16 au 18 juillet 2014 pour "soutenir les équipes dans la lutte contre les moustiques." La maladie, qui avait sévèrement touché La Réunion en 2006, a provoqué indirectement 33 décès chez les personnes âgées, contaminé plus de 100 000 personnes et donné lieu à 1 000 hospitalisations dans les départements français d'Amérique. Des renforts de sécurité civile - militaires et pompiers - ont été dépêchés en Guadeloupe, d'autres sont attendus en Martinique.

D’après Marisol Touraine, 5 000 nouveaux cas sont identifiés chaque semaine. L’origine de cette épidémie de chikungunya a été constatée en décembre 2013 sur l’île de Saint-Martin. Depuis, le virus a touché une douzaine de pays du bassin caraïbe jusqu’à se propager en Guyane. La dernière épidémie majeure avait eu lieu à La Réunion entre décembre 2005 et décembre 2006. 266 000 personnes avait été contaminées, soit environ 30 % de la population. 250 personnes en étaient mortes.

"L’épidémie qui sévit aux Antilles et en Guyane est effectivement un enjeu majeur de santé publique", a commenté Marisol Touraine. "Le début de la période estivale et de la saison des pluies, propices à la reproduction du moustique vecteur, fait craindre une augmentation du nombre de cas", a ajouté la ministre de la Santé. Aujourd’hui, le gouvernement s’inquiète sérieusement de cette nouvelle épidémie qui touche les Antilles au moment des grandes vacances durant lesquelles 400 000 vacanciers sont attendus en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane.

Depuis mai, 47 cas de chikungunya et 15 de dengue ont été constatés en métropole dans les 18 départements où le moustique-tigre - vecteur de la maladie - est présent. Ces cas proviennent à "95 % de personnes revenant des Antilles", d’après l’Institut de veille sanitaire. Ce sont pour toutes ces raisons que l’Etat - par la voix de Marisol Touraine - a décidé de tirer la sonnette d’alarme, et d’agir. "La clé est de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’eau stagnante pour que les moustiques ne prolifèrent pas, qu’on se protège avec des répulsifs et des moustiquaires pour éviter une diffusion de cette maladie", a déclaré la ministre.

Des renforts de la sécurité civile ont été envoyés en Guadeloupe et en Martinique afin d’éviter la prolifération de moustiques dans des endroits sensibles : hôpitaux, maisons de retraites, centres de vacances… Dans le même temps, une campagne médiatique invite la population des territoires concernés à faire de même. D'après les dernières chiffres, plus de 100 000 personnes étaient touchées : 55 000 en Guadeloupe, 45 000 en Martinique, 3 500 à Saint-Martin, 700 cas à Saint-Barthélémy et 600 en Guyane.

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2 Commentaires
El Caribeño 97
El Caribeño 97
9 ans

Genre la ministre "commence à s'inquiéter" à cause des touristes qui vont débarquer mais ça fait 6 mois que ça a commencé... elle aurait pu s'inquiéter avant si la préfète de Guadeloupe avait fait son boulot au départ...

bimalt
bimalt
9 ans

je n'ai pas souvenir d'une pareille mobilisation lorsque ce n'était QUE La Réunion qui etait touchée...........