34 Réunionnais étaient à bord lors du naufrage - Il va être démantelé

La dernière croisière du Costa Concordia

  • Publié le 20 juillet 2014 à 12:15

Depuis lundi, près de 500 techniciens et ingénieurs sont à pied d'oeuvre pour renflouer le Costa Concordia.L'épave du navire devrait quitter ce mardi 22 juillet 2014 l'île de Giglio pour rejoindre le port de Gênes afin d'être démantelée. Trente-quatre Réunionnais étaient à bord lors du naufrage du paquebot, qui avait causé la mort de 32 personnes le 13 janvier 2012. (Photo archives)

La Costa Concordia s’apprête à vivre son ultime voyage. Echoué sur les côtes de l’île du Giglio depuis plus de deux ans et demi, le navire s’est presque remis à flotter ce samedi 19 juillet 2014. Depuis plus de cinq jour, une énorme fourmilière de techniciens, ingénieurs et ouvriers s’attèle à renflouer le paquebot malgré une météo mouvementée.

L’opération est compliquée. 290 mètres de long, 35 mètres de large, 57 mètres de haut, 114 000 tonnes… La bête est imposante et représente à elle seule plus de deux Titanic. 36 câbles d’acier et 56 chaînes ont d’abord été utilisés pour stabiliser le paquebot. A présent, une trentaine de caissons entoure l’énorme coque pour la surélever. Deux chaînes et quatre câbles doivent encore être connectés.

Ce mardi, l’épave pourrait enfin quitter son lieu de naufrage pour se diriger vers le port de Gênes. Une dernière croisière de plus de 300 kilomètres attend le Costa Concordia qui fera un détour pour passer à une vingtaine de kilomètres de la Corse. Un navire antipollution de la marine nationale sera d’ailleurs mobilisé le long de l’île de beauté au moment du remorquage, a annoncé Ségolène Royal, ministre de l’écologie.

Le géant des mers devrait arriver à bon port aux alentours du 26 juillet pour être démantelé.  Le 13 janvier 2012, le navire avait fait naufrage avec 4 229 personnes à son bord, dont 34 Réunionnais, et avait fait 32 morts dont un n’a jamais été retrouvé. Ce corps d’un serveur indien pourrait d’ailleurs être découvert par les ouvriers Génois. Pendant plusieurs mois, 70 dockers de la ville s’attaqueront au démantèlement de l’épave, à l’élimination et au recyclage des débris, d’après le journal italien Il Fato Quotidiano.

Du côté du feuilleton judiciaire, le capitaine du Concordia, Francesco Schettino, attend toujours son procès qui doit se tenir en Toscane. Selon lui, la catastrophe n’est pas un crime commis par sa faute, mais d’un accident. D’ici le verdict des tribunaux, l’homme est assigné à résidence dans son village de Meta di Sorrento. Il devra répondre des faits d’homicide volontaire, de naufrage et d’abandon de navire. Les autres membres de l’équipage ont déjà plaidé coupable et négocié des peines plus clémentes.

Toute l’Italie suit de près les opérations de renflouement, dont le coût total est estimé à plus d’un milliard d’euros. Un site internet a même été mis en ligne pour voir en direct le travaux des techniciens. En attendant la destruction complète du Costa Concordia, les habitants du Giglio disent au revoir à ce navire imposant, impatients de voir quitter des eaux " cette baleine morte. "  C’est avec un soulagement que les locaux voient cette épave s’éloigner de leurs côtes. Ils pourront enfin retrouver leur île, 31 mois après la catastrophe.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Payon
Payon
9 ans

Bonjour,
Est-ce que frôler la côte avec un paquebot n'est pas un exercice risqué mais assez fréquent des commandants de paquebots italiens ?..... Il me semble avoir lu que ce n'est pas la première que cela se fait même si c'est la première fois qu'un naufrage en résulte.
En 1974 (ce n'est pas d'hier mais j'ai 88 ans) j'ai fait le voyage sur un navire de la "Lloyd Triestino" East London, Port Elisabeth, Cap Town, Abidjan, Dakar, Iles Canaries, Casablanca, Barcelone, Marseille où nous étions arrivés pour notre part. Lorsque nous longions la côte espagnole vers Barcelone notre paquebot a "frôlé" à une quinzaine de mètres, un long moment, la côte rocheuse très accore et nous avons échangé quelques mots avec des espagnols à portée de voix, nombreux et qui semblaient nous avoir attendus !... Était-ce un exploit connu, attendu... Olé ! aurait pu crier le public !...
Est-ce une coutume toujours respectée ?...
Cordialement
Payon