Revendication de Mayotte par les Comores

François Hollande reste ferme

  • Publié le 24 août 2014 à 13:40

En marge du 4e sommet de la Commission de l'océan Indien qui s'est tenu ce samedi 23 août 2014 aux Comores, la question de la souveraineté de Mayotte s'est invitée dans les discussions entre Moroni et Paris. Ikililou Dhoinine, le président de l'archipel, a directement interpellé François Hollande à ce sujet, espérant "un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations unies", soit le retour de l'île aux parfums en tant que "quatrième île des Comores." Une position qui n'a pas été partagée par le président français. "Les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte, la question n'est plus négociable", avait déjà déclaré le chef de l'Etat vendredi au Journal de Mayotte. "L'histoire peut séparer, la géographie rapproche et l'amitié unit", a-t-il réaffirmé lors du sommet de la COI. (photo Elysee.fr)

"Je tenais, comme président de la république française, à être moi-même, ici, aux Comores." Chaleureusement applaudi par l’assistance du 4e sommet de la Commission de l’océan Indien, François Hollande a été accueilli aux Comores avec les honneurs pour cette première visite d’un chef de l’Etat français depuis François Mitterrand en 1990. "De l’aéroport au lieu de la conférence, j’ai vu des drapeaux français, j’ai vu des mains s’agiter et des yeux de Comoriens qui savent quels liens nous unissent", a déclaré le locataire de l’Elysée.

Ces liens sont particulièrement douloureux à Mayotte. L’île - administrée par la France depuis près de 40 ans et département français depuis 2011 - est toujours revendiquée par les Comores. Ikililou Dhoinine, le président de l’Union, souhaite "un dénouement heureux", et notamment la fin du "visa Balladur", qui limite la circulation des hommes entre les Comores et Mayotte, afin de "mettre fin définitivement à un drame humain." En mai dernier, 35 personnes ont disparus alors qu’elles tentaient de rejoindre Mayotte à bord d’un kwassa.

"Je suis à la fois ferme et en même temps ouvert sur l’avenir. […] Nous avons souhaité que cette question soit traitée par le haut conseil paritaire, mais il ne peut y avoir de position qui puisse laisser penser que les mouvements de population puissent être maintenant facilités", a répondu François Hollande. Interpellé à nouveau par un journaliste comorien à ce sujet, le président de la république française a voulu résumer la situation avec une formule : "l’histoire peut séparer, la géographie rapproche et l’amitié unit. C’est sur ces bases que nous travaillerons avec les Comores." Un geste a notamment été fait par Paris : l'annulation de la dette des Comores afin de "contribuer à l’assainissement budgétaire."

Ce travail a déjà été initié en juin 2013 lors de la visite de Ikililou Dhoinine à l’Elysée. Une déclaration avait alors été signée entre les deux présidents. Mais derrière les sourires et les beaux discours, le "différend" de Mayotte n’est toujours pas réglé entre les deux pays. "Vous êtes une terre de liberté " a déclaré François Hollande à Moroni, qui dans le même temps s'est réjoui de la mise en place d’un centre de sécurité maritime qui luttera notamment contre l’immigration clandestine. "Sur les routes de Grande Comore des pancartes proclament: Mayotte est comorienne et le restera à jamais", a noté l’AFP en marge du 4e sommet de la COI.

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7 Commentaires
poison bleu
poison bleu
9 ans

Les comers doit saiser de proclamer mayotte , mayotte a fait sont choix d'etre francais pour etre libre, les moharais ne veux plus parler de comores que par atravere une coperation c'est notre seul moyen de pouvoir garder notre integriter souvrain l'avenir de notre ile doit nous preocuper plus que de parler de retoure de mayotte de son giron natale, il y a baucoup t'afaire de trois ile consentrons notre energie et nos competences a crer des emploies pour nos les jeunnes qui divague , notre administration doit payer les fonctionnaires et aider a la creation des entreprises , de faire une education de qualiter a nos enfants ce qui est pas le cas aujourdhui . Ma doimana woi comres na mourigalier vos be risitabiha garidjohoufa piya hasibabou de chesiwoi la mohais narigariwoi

Crocus
Crocus
9 ans

La situation de Mayotte est le facteur d'unite nationale aux Comores.

FOX
FOX
9 ans

Au delà de ces débats stériles qui n interressent pas grand monde, j ai surtout relevé que François Premier a joué au grand seigneur en annulant la dette des Comores. L article ne précise pas le montant, ce qui est dommage,nous cons -tribuables auraient aimé savoir combien ça va nous couter encore! Yen a marre de cette solidarité à tout va.....Et surtout marre de ce boulet de Hollande!

fred
fred
9 ans

quel lâche ce Hollande avec ses 18%, il faut leur restituer cette ile aux Comores Mayotte c'est les Comores ,un point c'est tout.

Mcomore
Mcomore
9 ans

Il suffit que les Comores refusent d'accueillir les vrais faux-clandestins pour que la France accepte de négocier avec les Comores

KARIZOMBO
KARIZOMBO
9 ans

Chacun de nous à fait son choix en âme et conscience . Maintenant, passons à autre chose, que chacun dans son coin travail au developpement de son pays avec intelligence . Les proximités territoriales ne suffisent pas à décider de l'appartenance d'un pays à un tel ou tel pôle . Voyons les autres pays qui partagent des frontières communes !! Et pourtant . Merci très chèrs .

palestine
palestine
9 ans

Francois Mitterand ministre de la colonie disait l'Algerie restera francais pour toujours.l'Algerie est devenue independante. Hollande repete le meme mensonge ......