Après trois jours de violences interquartiers

Mayotte : retour au calme et signature d'un "accord de paix"

  • Publié le 24 septembre 2014 à 09:24

Après trois jours de violences interquartiers entre bandes rivales de Majicavo et de Kawéni, ayant fait notamment un blessé grave évacué à La Réunion, le calme est revenu à Mayotte ce mardi 24 septembre 2014. L'intervention des élus et des responsables religieux a en effet permis la signature d'un "accord de paix", selon France Mayotte Matin. Reste maintenant à assurer durablement le maintien de l'ordre, une mission à laquelle participeront les 16 gendarmes mobiles dépêchés en renfort depuis La Réunion. "La poudrière s'est éteinte, mais pour combien de temps ?", s'interroge le quotidien mahorais.

Les séquelles de ces trois jours de violences déclenchés par un match de football en Kawéni et Majicavo-Koropa sont encore bien présentes à Mayotte : "Une vingtaine de bangas ont brûlé, un blessé grave a été évasané à La Réunion et l’économie a une nouvelle fois fait les frais des barrages, des violents affrontements", décrit France Mayotte Matin.

Mais l’heure était bien au retour au calme ce mardi dans le nord de l’île aux parfums. D’abord grâce à l’action des élus "qui sont entrés en jeu ce qui est plutôt rare", souligne le journal mahorais. Notamment le maire de Mamoudzou, Majani Mohamed, et celui de Koungou, Bamcolo Assani Saindou, ce dernier "allant jusqu’à se rendre sur les collines pour discuter avec les émeutiers prêts à fondre armes au poing sur Kawéni".

Mais aussi grâce à l’intervention des cadis, qui "se sont rendus à Kawéni lundi soir, où ils ont longuement parlé avec les habitants du quartier", rapporte France Mayotte Matin. Mardi, ils ont pris la direction de Koungou en compagnie de Majani Mohamed afin de rencontrer Bamcolo Assani Saindou et la population. Et "après de heures de pourparlers", un accord a pu être signé.

"Reste à savoir si ce document engageant les maires, la population et les religieux tiendra longtemps face à la promiscuité dans les établissements scolaires entre enfants de Koungou et de Kawéni", s’interroge toutefois France Mayotte Matin, soulignant qu’ "il suffit parfois d’un rien pour que la machine s’emballe à nouveau".

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1 Commentaires
Tintin
Tintin
9 ans

Ils se croient à Gaza? "Signature d'un accord de paix".... on aura tout vue. Au moins on peut féliciter les élus mahorais qui ont eu le courage d'intervenir sur le terrain des émeutiers. Malheureusement on ne peut en dire autant des élus de la Réunion.