L'homme est en exil au Bénin depuis 2008

Anjouan : l'ex-président Mohamed Bacar bientôt de retour

  • Publié le 20 octobre 2014 à 09:47

Selon France Mayotte Matin, le colonel Mohamed Bacar, ancien président d'Anjouan de 1997 à 2008 après avoir pris le pouvoir par les armes, doit annoncer son prochain retour sur l'île comorienne ce mardi 21 octobre 2014 lors d'une interview donnée à la radio Kwézi FM. D'après le quotidien mahorais, ce retour serait programmé pour 2015 "et peut-être même avant la fin de l'année", avec l'objectif "d'être candidat" et de "présider à la destinée de l'Union". Renversé en mars 2008, Mohamed Bacar avait ensuite été "exfiltré" vers La Réunion avant d'être expulsé au Bénin.

Après six années d’exil, Mohamed Bacar entend "bel et bien faire son grand retour en politique à la tête de son parti, le RENIC, le rassemblement pour un nouvel élan aux Comores", écrit France Mayotte Matin. "Lui et ses fidèles travaillent d’arrache-pied pour organiser le retour dans les meilleures conditions avec le soutien de la communauté internationale qui doit épauler pour assurer cette fameuse réconciliation nationale comorienne", ajoute le journal mahorais.

L’ancien président d’Anjouan doit ainsi s’exprimer ce mardi matin, de 7 heures à 7h30, sur les ondes de Kwézi FM. Selon France Mayotte Matin, il expliquera qu’il veut "être jugé sur son passé" car "aucune plainte n’a à ce jour été déposée à son encontre selon lui". Il veut que "la lumière soit faite sur les événements et sur sa présidence qui aura été ferme", mais "sans tortures ni exactions" au sein d’une dictature absolue qui n’aurait "jamais existé", poursuit le quotidien.

Le colonel Bacar avait notamment été accusé dans son pays d'"atteinte à l'autorité et l'intégrité de l'État" et de "complicité d'homicide, de coups et blessures volontaires et de viols". Selon France Mayotte Matin, "il désire s’en défendre", tout en revenant "sur la participation française au conflit de 2008, lorsque la France a convoyé des militaires de l’UA (Union africaine, ndlr) par transall en Grande Comore mais a aussi participé à son exfiltration d’Anjouan en fournissant la logistique".

Lors de cette interview, Mohamed Bacar parlera également "de sa volonté de retour au pays bien évidemment pour être candidat et présider à la destinée de l’Union", indique France Mayotte Matin, ajoutant qu’il reviendra sur le terrorisme et expliquera "pourquoi à juste titre, la France a classé les Comores pays à risques". L’occasion aussi d’évoquer sa vision de Mayotte qu’il estime "définitivement française", et des Comores pour lesquelles il envisage "une confédération où toutes les îles seront autonomes et auront le loisir de travailler les unes avec les autres si elles le souhaitent".

Son "exfiltration" en mars 2008 avait provoqué une manifestation des ressortissants comoriens à La Réunion et de violentes émeutes à Mayotte, les manifestants demandant que Mohamed Bacar soit renvoyé aux Comores pour y être jugé. "Y a-t-il un risque pour le département à l’image des émeutes de 2008 ?", s’interroge aujourd’hui France Mayotte Matin. "Le compte à rebours est lancé et ses mots sur la première radio commerciale mahoraise auront un impact sur la vie aux Comores, sur l’appareil politique et les élections présidentielles de 2016", conclut le journal, précisant que "son retour pourrait passer par une escale mahoraise..."

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2 Commentaires
Nasada
Nasada
9 ans

C'est une personne sans scrupule.Il est prêt à vendre sa patrie pour satisfaire des mains invisibles qui lui ont porté secours. J'espère bien qu'il retourne aux Comores,chez lui car l'exil doré est fini et les biens mal acquis ont tari.

Abou Martial Henry
Abou Martial Henry
9 ans

Les Colons créoles à Mayotte ainsi que leurs affidés sont entrains de vouloir déstabilisé les autres îles soeurs de Mayotte comorienne colonie française, à l'aune des prochaines élections démocratiques, qui suivent une logique de continuité démocratique. La France vexée de ne pas avoir pu imposer Mayotte comme Membre de la commission de l'océan indien, parce que les autorités comoriennes ont tenu bon, elle veut se venger en libération leur caporale de besogne, ce sinistre Colonel Bacar. Un homme au parcourt de petit commis du colonialisme. Quel dommage que la France se permet encore de faire des coups de l'ancienne époque foccardienne.???