Le conseil régional organise ce mardi une assemblée plénière extraordinaire dédiée à la continuité territoriale. A la veille de ce débat, le Parti socialiste a décidé de présenter ce lundi 27 octobre 2014 ses propositions à propos de cette aide. "Nous voulons un retour à un dispositif social", assure Philippe Leconstant. Pour le premier secrétaire fédéral du PS, Didier Robert, le président de Région Réunion, est "pris au piège" de sa propre politique concernant le financement des bons de Ladom.
Que reprochez-vous au dispositif de continuité territoriale mis en place sous la mandature de Didier Robert ?
Ce dispositif mis en place par la Région et son président Didier Robert est injuste. La Région va consacrer 27 millions d'euros dans une année pour aider les gens dont la plupart sont capables de payer leur billet d'avion et peuvent se permettre de voyager tous les ans. Par contre, des milliers de Réunionnais - dont certains installés en métropole - ne peuvent pas voyager.
Que proposez-vous ?
Nous voulons un dispositif qui est juste. L'aide à la continuité territoriale doit être faite pour aider ceux qui n'ont pas les moyens de voyager. Il faut plafonner le billet d'avion, il faut moduler l'aide. Ca ne me choque pas que les plus modestes aient 400-500 euros d'aide sur un billet plafonné, dans ce cas, ils pourraient partir. A côté, il faut réduire l'aide de ceux qui gagnent entre 2 000 et 4 000 euros par mois. Nous sommes là pour aider ceux qui n'ont pas les moyens de voyager, c'est notre conception. Quand on a les moyens d'aider tout le monde, on le fait. Quand on n'a pas les moyens d'aider tout le monde, on aide uniquement ceux qui en ont besoin.
Vous souhaitez des billets plafonnés et une aide modulable. Mais ce but est-il compatible avec un objectif de réduction du coût du dispositif au conseil régional ?
Nous nous disons que consacrer 27 millions d'euros en un an à payer des billets d'avion, dont la majorité des bénéficiaires pourraient partir sans cette aide, c'est trop. Nous disons donc que 10 millions pourraient suffire à condition d'aider seulement ceux qui ne peuvent pas voyager aujourd'hui. Les 17 millions d'euros restants pourraient être réservés à l'emploi, qui est notre priorité. Avec cette somme, nous pourrions financer 3 500 contrats d'avenir. Je suis choqué d'apprendre que l'on dépense 27 millions d'euros aux billets d'avion, alors que 15 000 contrats financés à 90 % par l'Etat demandent à être consommés.
Cela fait plusieurs années que la Région Réunion consacre une somme importante à la continuité territoriale. N'avez-vous pas l'impression de tirer la sonnette d'alarme trop tard ?
C'est le président de la Région qui a décidé de tirer la sonnette d'alarme et d'ouvrir les vannes. Il a mis en place un dispositif qui coûte de plus en plus cher. Aujourd'hui il est pris à son propre piège parce qu'il n'a plus les moyens de continuer ce dispositif. Nous disons qu'il faut être raisonnable.
Vous avez déclaré que "Didier Robert a agi pour sa classe." Que sous-entendez-vous par là ?
Il a mis en place un dispositif pour plaire à un certain nombre de personnes. Aujourd'hui, il est prisonnier de ce dispositif car nous sommes dans une période de rigueur. Tous les budgets sont contraints et il n'a plus les moyens de faire ce qu'il faisait avant. Ce qui est fait est fait. Maintenant, il faut corriger le tir.
Vous allez porter vos propositions au conseil régional. Allez-vous en faire autant au niveau de l'Etat ?
L'Etat a mis en place un dispositif qui fonctionne. Il dit simplement qu'il faut économiser dans cette période de restriction budgétaire. Ce qui est extraordinaire, c'est que des élus de droite nous demandent d'économiser, mais qu'ils exigent à l'Etat de faire des efforts . C'est de la surenchère et de la démagogie.
Didier Robert annonce à la tribune "Nou lé pa plus, nou lé pas moins". Pendant ce temps, le Parti socialiste recommande des restrictions budgétaires. N'avez-vous pas l'impression de vivre une situation surréaliste ?
Je crois que c'est un vrai débat de fond. C'est une conception qui nous oppose sur l'aide à la continuité territoriale et l'emploi. Nous disons qu'il faut choisir entre la justice sociale et la démagogie. Ce dispositif nous choque car on ne peut pas sacrifier des milliers d'emplois en continuant à aider les gens à payer leurs billets alors qu'ils en ont les moyens.
Vous vous dîtes choqué par la politique de Didier Robert. Mais comprenez-vous que les Réunionnais puissent l'être par cette réduction de l'aide annoncée par la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin ?
Non. Je n'ai pas trouvé de Réunionnais choqués. Au lieu d'avoir une aide tous les ans, ils en auront une tous les trois ans. Les Réunionnais modestes n'en bénéficient pas aujourd'hui. Donc, à quoi ça sert de vouloir aider les Réunionnais à voyager tous les ans quand la majorité ne peut pas le faire ? Ce qui est choquant, c'est la démagogie.
www.ipreunion.com
On ne peut qu'acquiescer. Didier Robert gaspille l'argent public en distribuant à tort et à travers avec son POP alors qu'au moins 50% des lycéens ont déjà un ordi, avec sa continuité territoriale inutile et distribuée à tous! Pendant ce temps on oublie de dire aux gens d'aller bosser, c'est comme ça qu'on gagne de l'argent pour aller voyager, pas en mendiant auprès d'un Etat en quasi faillite! Et les droitiers des forums qui disent qu'il faut économiser partout sauf quand ça les touche...
Un vol Gillot/Roissy A/R coûte beaucoup plus cher qu’un vol A/R Paris/Los Angeles ; Paris/Le Cap ; Paris/Hong-Kong ou Paris Singapour.
Le kérosène utilisé pour les avions en provenance de Paris est-il de meilleure qualité que celui utilisé pour les autres destinations ?
Les repas servis entre Gillot et Paris sont-ils bien meilleurs que ceux servis vers les autres pays ?
Les stewards et hôtesses de l’air sont-ils plus beaux et nettement mieux payés sur les vols entre notre île et Paris ?
On trouvait des vols à 603 € Paris/Le Cap il y a une semaine.
Pourquoi ne trouve-t-on JAMAIS des vols à ce tarif entre Paris et Gillot ?
Pour une personne, classe économique, du 22 au 29 octobre 2014.
Paris/Singapour : 497 €.
Paris/Hong-Kong : 567 €.
Paris/Le Cap : 747 €.
Paris/Los Angeles : 819 €.
PARIS/LA REUNION : 1 041 € ! ! !
La réponse est simple : c’est sur notre liaison que les compagnies aériennes font leur beurre et c’est avec l’argent des Réunionnais que nos compagnies offrent des billets moins chers aux autres destinations.
En 2010, les billets d’avion ici ont augmenté de 360 €.
ICI SEULEMENT ! ! !
Pas un € d’augmentation en 2010 pour les billets Martinique/Paris et Guadeloupe/Paris.
De qui se moque-t-on ?
Des Réunionnais, pardi !
www.reagissons-la-reunion.fr
ils se foutent de qui? Raisonnable ? 200 000 euros pour une centre comorien avec nos taxes et impôts sans demander notre avis mais ils se fouttent de nous.
Le PS n'a toujours rien compris !
C'est la population qui est prise au piege !