Le revenu moyen des ménages est de 384 euros par mois selon l'Insee

Mayotte : 84 % de la population vit sous le seuil de pauvreté

  • Publié le 9 décembre 2014 à 11:32

L'Insee a dévoilé ce lundi 8 décembre 2014 les résultats de l'enquête "budget de famille" consacrée à Mayotte. Il en ressort des chiffres toujours très en deçà de la moyenne nationale, le niveau de vie médian des ménages mahorais étant de 384 euros par mois en 2011 (contre 1 599 euros pour la France métropolitaine), et ce même si "il progresse rapidement, de 62 % hors inflation entre 2005 et 2011", note l'institut de la statistique. L'étude met en lumière une très forte disparité de revenu, 84 % de la population mahoraise vivant sous le seuil de pauvreté (959 euros par mois par ménage), contre 16 % en métropole.

L’étude de l’Insee consacrée au budget des familles mahoraises s’intitule "Entre faiblesse des revenus et hausse de la consommation". Mais c’est surtout le premier point qui ressort de l’enquête, venant rappeler que Mayotte est bien le département le plus pauvre de France. Mais si l’écart de niveau de vie demeure béant avec la métropole – et La Réunion -, les disparités internes sont également très importantes. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie supérieur à 1 230 euros par mois, tandis que les 10 % les plus modestes déclarent disposer de moins de 87 euros, relève l’Insee.

Malgré tout, l’institut de la statistique met aussi l’accent sur la hausse de la consommation à Mayotte : "Entre 2005 et 2011, les dépenses de consommation par ménage ont presque doublé en moyenne, passant de 652 euros à 1 155 euros par mois. Hors inflation, elles progressent de 50 % sur la période, à un rythme plus rapide (+ 7 % par an) qu’entre 1995 et 2005 (+ 3 % par an)."

Un tiers de la population consomme sa propre production

La dépense alimentaire reste le principal poste de dépenses des ménages qui y consacrent 27 % de leur budget soit nettement plus qu’au niveau national (16 %). Cette part est stable dans le budget depuis 2005, alors qu’elle diminue habituellement quand le revenu augmente. Cette stabilité s’explique en premier lieu par une diversification de la consommation et une augmentation des quantités consommées pour une partie de la population mais aussi par une forte inflation des produits alimentaires (35 % entre 2005 et 2011).

Par ailleurs, un tiers de la population consomme sa propre production. Cette autoconsommation permet d’accroître notablement la consommation alimentaire des Mahorais (+ 17 %) en particulier celle des plus modestes (+ 54 %).

La part des dépenses consacrées au logement baisse de 3 points, passant de 18 % en 2005 à 15 % en 2011. La dépense moyenne augmente toutefois de 48 %, sous l’effet d’une augmentation des charges et des loyers. Les transports (15 %) pèsent également moins dans le budget des ménages qu’en 2005 (- 2 points). Ces dépenses restent contenues par un faible taux d’équipement automobile : seuls 26 % des ménages ont un véhicule à Mayotte, contre 70 % à La Réunion et 81 % en France métropolitaine.

Le poste habillement et chaussures représente près de 11 % du budget des ménages à Mayotte, soit 6 points de plus que dans l’ensemble des DOM ou en France métropolitaine. L’habillement est ainsi le seul poste pour lequel la dépense est supérieure à Mayotte (124 euros par mois en moyenne par ménage).

10 % des ménages abonnés à internet

Les dépenses en communications sont multipliées par quatre depuis 2005 et pèsent 5,1 % du budget. En 2011, 86 % des ménages possèdent un téléphone portable, avec un usage basé principalement sur les cartes prépayées. L’internet est encore peu démocratisé en 2011 (10 % de ménages abonnés).

La consommation est très dépendante du niveau de revenu : les 20 % de ménages les plus modestes dépensent en moyenne 326 euros par mois, les plus aisés sept fois plus (2 272 euros). L’alimentation pèse fortement dans le budget des ménages les plus modestes et reste le premier poste de consommation pour quatre cinquième des ménages. Seuls les 20 % de ménages les plus aisés dépensent plus en transport et en logement qu’en alimentation.

S’ils disposaient d’un complément de revenu de 10 %, 28 % des ménages l’utiliseraient prioritairement pour des achats relatifs à l’enseignement. Ce choix des ménages traduit une attente forte dans ce domaine.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
FOX
FOX
9 ans

Ceci explique cela.....c est bien pour ça que la Réunion.....doit gérer et subir certains problèmes liés à tout ça.....je parle en parabole comme dirait certains.....pour ne pas ètre censurer.....n est ce pas ? comprendras qui veut......je m arrète à là pour ce soir......ça me gratte de ne pas pouvoir écrire.....certaines vérités !......