Plus de 20 000 habitations sont concernées à La Réunion

Logements insalubres : la CNL veut que les maires prennent leurs responsabilités

  • Publié le 31 janvier 2015 à 13:57

La Réunion compterait en 2015 plus de 20 000 logements insalubres. Entre novembre 2014 et janvier 2015, la confédération nationale du logement dit avoir visité dans l'île pas moins de 500 habitations à la suite de plaintes de locataires. "Aujourd'hui, nous voulons mettre en place une table ronde avec l'agence régionale de santé, la CAF et les collectivités. Les maires ne le savent peut-être pas, mais ils sont responsables des biens des personnes sur leur territoire. Ils peuvent être tenus pour responsable en cas de non-intervention sur des situations extrêmement graves", prévient Erick Fontaine, administrateur de la CNL.

Morceaux de bétons qui s’écroulent, infiltrations, absence de ligne téléphonique, défaut électrique, humidité, fissures, toitures qui menacent de s’envoler… En l’espace de trois mois, la confédération nationale du logement a constaté autour de l’île les dégâts causés par l’insalubrité des logements de l’île. La Réunion en compterait en 2015 plus de 20 000.

D’après Erick Fontaine, "pas une seule commune de La Réunion n’est à l’abri." Face à cette croissance exponentielle des plaintes de locataires, l’administrateur de la CNL a décidé - une nouvelle fois - de tirer la sonnette d’alarme. "La CNL demande une réunion d'urgence avec l'Etat, l'association des maires et la CAF pour avoir une réponse aux problèmes posés. On veut qu'ils se bougent, ils ont des compétences et des responsabilités", affirme-t-il.

Les maires sont notamment dans le viseur de la confédération. "Il faut qu’ils interviennent. La cour de cassation a rappelé que l’inaction du maire est susceptible de constituer une faute lourde de nature à engager la responsabilité de la commune si cette omission a causé des dommages", souligne l’administrateur de la CNL.

"Nous n'avons pas élu des fantômes"

Les édiles à la tête des communes ne connaîtraient ni leur rôle, ni leur pouvoir de police. " J’ai en mémoire une intervention sur la commune du Port où nous avons dû donner à la municipalité un modèle d’arrêté de péril. A Saint-Denis, des balcons sont tombés. Il a fallu que la CNL intervienne au tribunal pour que les réparations soient faites. Le maire n’a pas bougé ", se souvient le représentant de la confédération.

La confédération nationale du logement, qui compte interpeller la préfecture et les associations de maires, souhaite ainsi organiser une réunion au cours du mois février. Reste à savoir si les élus répondront présent, contrairement à la rencontre organisée par les acteurs du BTP vendredi dernier où seul 6 élus ont daigné faire le déplacement.

"Nous n’avons pas élu des fantômes, mais des personnes qui perçoivent des indemnités chaque mois. Il faut qu’ils assument leur responsabilité, personne ne les a obligés à être maire. C’est un engagement de leur part. Il est temps de se mettre autour de la table. Ce problème ne se règlera pas tout seul si chacun reste dans son coin", estime pour sa part Erick Fontaine, qui compte bien faire payer les bailleurs sociaux.

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2 Commentaires
ti caf la cour
ti caf la cour
9 ans

et tous ces voitures de fonctions acheter par le bailleur SHLMR.POUR PLUS D'UN MILLION D'EUROS cette argent la i sorte ou ? l'argent locataires . le scandale .magouille

André
André
9 ans

Cela va être compliqué pour les maires, ces marchands de sommeil se sont eux qui financent souvent de leur campagnes, alors on ferme les yeux.