La route restera basculée encore une semaine

Réouverture de la route du littoral : la fin de la galère, mais pas des bouchons

  • Publié le 15 mars 2015 à 17:33

Après une longue semaine de galère suite au passage de la tempête tropicale modérée Haliba, la route du littoral s'est enfin rouverte ce dimanche 15 mars 2015 à 16h54. Entre Saint-Denis et la Possession, la circulation s'effectue à présent sur les chaussées côté mer. Si la réouverture est accueillie chaleureusement par les automobilistes qui ne devront plus emprunter la route de la Montagne, cette nouvelle ne signifie pas pour autant la fin des galères puisque la route restera basculée toute la semaine.

Suite à l'éboulis qui s'était produit au PR 10+800 le lundi dernier, près de 500 tonnes de roches étaient tombées sur la route du littoral. Cet axe majeur de La Réunion, qui lie Saint-Denis à la Possession, est donc resté fermé toute une semaine. Une mesure qui a entraîné galère et soucis pour tous ceux qui ont dû emprunter la route de la Montagne.

Les soucis sont à présents presque oubliés, puisque les travaux concernant la première phase de sécurité de la falaise se sont achevés. Depuis ce dimanche après-midi, les automobilistes peuvent de nouveau circuler sur la route du littoral. Mais, le trafic s'effectue uniquement sur les voies côté mer.

Avant la réouverture effective sur quatre voies de la route, les Réunionnais devront de nouveau se montrer patients. "Il faudra encore attendre une semaine à priori. Côté montagne, il y a encore des travaux de rénovation de la route à faire. Il y a aussi les réseaux à refaire puisque l'éboulis s'est enfoncé dans un mètre dans la chaussée. Du coup, il a démoli tous les réseaux et la fibre optique. Il reste aussi à poser des gabions sur 50 mètres de long", explique Hervé Lemahieu, directeur régional des routes.

Toutefois, l'homme à la tête de la DRR se félicite du bon déroulement des travaux qui ont permis une réouverture plus avancée de la route du littoral : "on avait pris des précautions pour annoncer une réouverture lundi car nous ne sommes jamais à l'abri d'une problématique. Comme ça s'est bien passé, ce dimanche après-midi j'ai proposé au président d'ouvrir la route avant le début de la semaine de manière à ce que les gens puissent rentrer chez eux avec moins de stress."

Certaines voix avaient reproché à la direction régionale des routes de ne pas avoir anticipé l'éboulis en ne fermant pas par précaution la route du littoral lors du passage de la tempête tropicale Haliba. "Quand on la ferme, on nous reproche de la fermer. Mais de toute manière, on l'aurait certainement fermée compte tenu de la houle qu'il y avait eu le soir même. Elle devenait dangeureuse. Quoi qu'il en soit, fermer un axe comme celui-là n'est pas évident, notamment sur le plan économique", répond Hervé Lemahieu, ajoutant que la route du littoral n'avait pas été fermée depuis 2008.

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3 Commentaires
jo974
jo974
9 ans

Pourquoi ne pas ouvrir cette route à la grande chaloupe ? il vaut mieux n'avoir que la moitié en mode basculé.
Encore faut-il que les cerveaux de la DRR le pensent. je pense qu'ils ne sont pas conscient de la galère actuel.

FOX
FOX
9 ans

.....Mème si la DRR est, je dirais dans l obligation de faire de son mieux pour ouvrir cette axe routier dans les meilleurs délais, je me dois de les félicité pour le travail accompli.....pour autant la galère sera effective dès demain matin, au vu du trafic habituel. Sans vouloir refaire l histoire.....ceux qui étaient en charge ,à l époque de construire cette route, ont commis des erreurs dans leur choix....aujourd' hui nous tous subissons....la NRL est elle la solution ?!.... pour ma part, je ne sais pas,mais je pense qu on est pas au bout de nos surprises hélas !!.....et vous, qu en pensez vous, le débat est ouvert.

divad
divad
9 ans

Communiqué de Giovanny POIRE
suite au nouveau blocage Social et Economique de La Réunion

La Réunion est un département d’Outremer, avec le climat propre à une région tropicale.
Si nous avons la chance d’avoir du soleil une très grande partie de l’année, nous ne pouvons ignorer la période cyclonique et ses désagréments.

Après chaque épisode pluvieux plus ou moins intense, nous sommes tous là, à subir les conséquences de l’immobilisme latent de ceux que nous avons mandatés avec l’espoir, avouons-le, que demain soit mieux.

Il suffit de voir l’état des habitations dans les coins les plus retirés, des zones agricoles, de notre réseau routier, des radiers, et bien évidemment la fragilité de notre défavorablement célèbre route du littoral, pour se rendre compte qu’ils ont failli comme trop souvent.

Nos anciens savaient traverser ces périodes de perturbations météorologiques avec beaucoup de sérénité et de sang-froid, malgré la précarité et indépendamment de l’époque. Ils composaient avec la nature et pas le contraire.

Force est de constater que nos politiques, dans leur ensemble, n’ont pas su tirer les leçons des événements passés.

Les générations d’élus, qui se sont succédé aux différents postes à responsabilité de notre département n’ont pas été très inspirées par ce journaliste et homme politique français, Émile de Girardin (1806 - 1881), qui a dit un jour : « Gouverner c’est prévoir ».

Aujourd’hui, malgré toutes les technologies développées et notre soi-disant modernisme, notre île se retrouve bloquée, asphyxiée, dès que l’averse dure un peu.
Si nous ne pouvons rien, contre les « caprices » de la nature, nous pouvons, en revanche, étudier et mettre en œuvre des solutions qui rendent moins pénibles ces périodes. Il est nécessaire de travailler, en continu, à un aménagement plus pertinent de notre département, à des contrôles du respect de la règlementation plus réguliers et indépendant, à plus de rigueur dans la prise en compte de l’insalubrité dans les familles, à un travail de collaboration plus efficace avec tous les acteurs locaux qui prennent des décisions pour l’évolution et la protection de La Réunion.

Je tiens à saluer ici la sagesse de l’ensemble des Réunionnais après cette succession de « catastrophes » et face aux conséquences désastreuses des manquements de nos élus.

Il convient aussi de saluer les chefs d’entreprises, leurs employés, les agriculteurs, les services de secours et tous les acteurs, qui au prix de nombreux efforts et sacrifices maintiennent l’activité sociale, socio-économique, culturelle et sportive en vie.

On ne rattrape pas le temps perdu, mais on doit anticiper pour les générations futures, c’est l’appel que je lance à tous les décideurs de ce pays, tandis que La Réunion panse ses plaies.
Malgré mon amertume devant un tel constat, je me réjouis qu’il n’y ait pas de victime à déplorer.

On ne peut pas s’appuyer en permanence sur la chance, lorsqu’on se dit responsable d’une population. Il faut des décisions et des actes en adéquation avec les réalités de notre quotidien. Eclairons-nous de la sagesse de nos aînés pour transmettre un patrimoine acceptable, aux générations à venir.
Giovanny POIRE
Pour Responsable et Solidaire