Crise requin : les jeunes cherchent des solutions et veulent passer à l'action

Un nouveau rassemblement en hommage à Elio aux Brisants et un regroupement devant la préfecture

  • Publié le 14 avril 2015 à 05:30

Suite à l'attaque mortelle de squale dont a été victime Elio ce dimanche 12 avril 2015, plusieurs pages Facebook ont été créées par des jeunes afin de trouver des solutions face à la crise requin. Ces initiatives citoyennes souhaitent avant tout "faire bouger les choses." Ce mercredi, après un nouvel hommage rendu à l'adolescent sur la plage des Brisant, un cortège se dirigera vers la préfecture.

"Ils vont nous entendre, je vous le dis !" Sur Facebook, l'émotion a laissé la place à la colère et à l'indignation. Suite à la mort du jeune Elio, attaqué mortellement par un requin ce dimanche 12 avril, un hommage sera organisé ce mercredi à 13 heures sur la plage des Brisants. A l'appel de jeunes surfeurs, le cortège se dirigera ensuite vers la préfecture de Saint-Denis en convoi. Les participants, invités à porter un t-shirt blanc lors du rassemblement sur la plage, sont encouragés à opter pour un vêtement de couleur rouge afin de montrer leur colère devant les grilles du représentant de l'Etat. D'autres jeunes Réunionnais envisagent au cours de cette journée de faire grève dans les "collèges et les lycées".

Suite à l'attaque de requin de dimanche dernier, deux pages communautaires ont été créées spontanément par des jeunes exaspérés par la crise requin. La première, intitulée "Jeunes surfeurs" indique vouloir montrer que les jeunes d'aujourd'hui "en ont marre d'attendre." C'est sur celle-ci qu'a été relayé l'appel au cortège entre les Brisants et la préfecture.

La seconde, nommée "Rébellion des jeunes face à la crise requin", se veut être un laboratoire à idées. "Aidez nous à faire bouger les choses avec des actes de rébellion qui choqueront les gens", indique la page Facebook gérée par deux amis de 15 et 18 ans touchés par le décès d'Elio. "Ce n'est que comme ça qu'on y arrivera", ajoute-t-elle.

Du requin pourri devant la préfecture

Plusieurs propositions ont déjà été suggérées et continuent d'affluer sur le réseau social. Certaines pacifiques : peindre des graffitis sur du cellograff (une matière éphémère qui ne dégrade pas les biens publics), lancer une petition en ligne, interpeller les autorités compétentes par courrier... D'autres sont plus provocatrices : peindre les panneaux de la Réserve marine de Boucan Canot, recouvrir les murs des villes des prénoms des victimes des attaques de requins, laisser pourrir au soleil devant la préfecture des requins bouledogues pêchés...

"Il s'agit de montrer aux gens que nous aussi les jeunes on est capables de se mobiliser pour préserver les choses qu'on aime, qu'on en a marre des solutions parapluie de l'Etat, et que les véritables requins n'ont jamais mis un pied dans nos eaux réunionnaises. Le requin en lui même n'y est pour rien, les responsables, les assassins, c'est ceux qui se cachent dans leurs bureaux. C'est ceux qui signent les arrêtés préfectoraux. C'est l'homme qui a créé cette situation, et c'est l'homme qui doit la régler", expliquent les créateurs de la page.

Pour rappel, Jean-Luc Arassus, le président de la fédération française de surf, arrive à La Réunion ce mardi. Il souhaite "exprimer son entière compassion à la famille du jeune garçon, à ses proches, aux surfeurs réunionnais et à la Ligue réunionnaise de surf." Lors de son déplacement dans l'île, il ira à la rencontre des "différents acteurs locaux concernés par la problématique requins", a indiqué la fédération française de surf dans un communiqué publié lundi.

www.ipreunion.com

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