Loi Santé

Les médecins toujours mobilisés contre le tiers payant

  • Publié le 12 mai 2015 à 17:00

Au moment où les infirmières dénoncent dans la France entière ce mardi 12 mai 2015, le projet de loi de santé remettant en cause leur profession. Les médecins continuent de faire presse contre la mise en place un tiers payant généralisé. Une pratique largement utilisée par les médecins généralistes réunionnais et qui souffrirait de "dysfonctionnements."

Cette mesure est très contestée par les médecins qui déplorent des dysfonctionnements qui les pénalisent. Cependant, cette situation s’est généralisée à La Réunion, où la plupart des médecins pratiquent le tiers payant au quotidien depuis 2002, lors de la signature d’un accord sur le tiers pays, selon le quotidien Le Figaro.

Les généralistes réunionnais le pratiquent aujourd'hui pour 97,6% des actes médicaux et les spécialistes pour 80,9%, contre 15% en France métropolitaine pour les ménages modestes et patients en affection longue durée exclus, d’après le Rapport sur le tiers payant pour les consultations de médecine de ville, de l’inspection générale des affaires sociales.

Cette situation est désormais contestée par les médecins, dont la Confédération des syndicats médicaux français.

Dans un communiqué de presse, la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF), les actes non réglés dus au tiers payant "représentent 10% des actes réalisés par les médecins de l’île qui pratiquent ce tiers payant pour la partie obligatoire et pour la partie complémentaire".

De plus, les syndicats dénoncent le coût d’envoi des feuilles de soins par les médecins, qui "ne garantit pas le paiement". Les médecins notent également "des dysfonctionnements majeurs liés à la déclaration du médecin traitant dans le cas de tiers payant". Afin d’éviter une pénalité de 10 euros, les médecins ne s’identifient plus comme "médecin traitant" mais réalisent une nouvelle déclaration, ce qui "fait apparaître clairement les premiers travers du système", souligne le communiqué.

Enfin, la CSMF dénonce les "effets inflationnistes" que les médecins qui "utilisent très largement le tiers payant du fait de la sociologie de la population de l’île", faisant augmenter le nombre d’actes, engendrant du "nomadisme médical", c’est à dire affabulations des patients pour être soignés.

Les sénateurs vont examiner le projet de loi, ce mercredi, ils devront certainement prendre en considération l’ensemble des critiques formulées par le monde médical.

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