Santé - Action d'information sur le Barachois à Saint-Denis

Les infirmiers ne veulent pas du projet de loi Touraine

  • Publié le 12 mai 2015 à 04:14

A l'occasion de la Journée internationale de l'infirmière ce mardi 12 mai 2015, une dizaine de personnes est mobilisée toute la journée au Barachois en face de la Préfecture, afin de dénoncer la nouvelle de santé qui " vise à déstructurer notre modèle d'exercice libéral ", a expliqué Odile Lhuiller, président du FNI974 (fédération nationale des infirmières).

Dans un communiqué de presse, la Fédération Nationale des Infirmiers (FNI) de La Réunion, explique que " le 12 mai est l’occasion de réaffirmer (son) attachement à la promotion de l’art infirmier ". Cette année, la célébration prend un tournant bien différent. En effet, ce mardi est " la journée de la colère des infirmières libérales, colère contre le projet de loi de santé, actuellement en cours d’étude au Sénat ", souligne le communiqué.

Pour le FNI97, la nouvelle loi de santé mettra en place " une hiérarchie des acteurs de santé, la perte programmée du libre choix du patient, la création de plateformes d’appui qui adresseront de préférence nos patients vers les maisons de santé, HAD, centres de santé ".

De plus, " cette nouvelle loi vise aussi les instituts médico-sociaux", ils  devront " transférer certains soins du rôle infirmier à des non professionnels de santé ", explique Odile Lhouiller. Pour cette dernière, " en termes de qualité de santé, on se gargarise d’être la meilleur médecine au monde, ça sera surement et définitivement abrogé ".

La journée d’action d’information, organisée ce mardi, vise à " informer les automobilistes et la population que nous sommes en danger et quelles seront leurs problématique en terme de prise en charge dans les soins et du modèle de soin qui est proposé par l’Etat ", indique la présidente du FNI974.

Les infirmiers ont été bien accueillils par les automobilistes, " ils sont surpris et nous posent des questions (...) car c’est très important de pouvoir être soigné par un professionnel de santé et avoir des qualités humaines en terme de soin " note Odile Lhouiller.

Une motion a été déposée à la préfecture pour " dire que nous sommes toujours en vigilance, je pourrais dire cyclonique, par rapport à cette nouvelle loi de santé qui vise à déstructurer notre modèle libérât et nous inciter avec la politique de l’ARS (Agence régionale de santé) à nous structurer en maison de santé pluridisciplinaire ".

Une situation qui " pénalise les patients et le public en général parce que c’est une territorialisation de la santé ". Les infirmiers-ières dénoncent une fragilisation du système santé, car " le patient n’a plus le libre choix de son praticien. Il sera obliger d’aller dans le centre de santé ", expliquéela président du FNI974.

Cette dernière déplore que le système actuellement efficace " où on peut voir son médecin sous 24 heures lorsqu’on l’a décidé ", soit remplacé " par à un modèle anglo-saxon, où on sera sur une liste d’attente avec des praticiens de santé qui nous seront imposés pour chaque patient ".

Journée créée en hommage à Florence Nightingale, née le 12 mai 1820. Cette femme est la première à professionnaliser les soins et à avoir créer en 1860 la " Nightingale Training school ", première école d’infirmières.

www.ipreunion.com

guest
1 Commentaires
fanou974
fanou974
8 ans

je suis d'accord avec le mouvement des infirmiers libéraux alors que je n'en suis pas mais je m'intéresse à cette loi SANTE TOURAINE. juste un mot le fait de privilégier les soins vers des structures Type HAD centre de soins SSIAD cela va couter plus cher à notre chère Sécu une journée HAD est estimée au minima à 120 €-380€ si complexe alors qu'un soin infirmier en soin Maintien à Domicile MAD coûte entre 4 € et 80 € au maxi si complexe chercher l'erreur
je crois que les lobbys des syndicats HAD et autres ont encore bien tracté pour arriver à leurs fins
Personne est capable de faire un bilan avant de faire une loi dans ce pays on ne manque pas d'énarques