Les déclarations de Nicolas Sarkozy désireux de revenir sur le droit du sol et de certains de ces lieutenants allant jusqu'à prôner le retour au droit du sang dans certains territoires ultramarins sont loin de susciter l'enthousiasme de la classe politique réunionnaise. Si peu ont réagi à ces prises de positions, les plus vives critiques viennent sans surprise de la gauche.
La palme du pavé dans la mare – ou de la gaffe – revient sans conteste à Brice Hortefeux, l’ancien ministre de l’intérieur s’étant déclaré ouvertement partisan du "rétablissement du droit du sang dans des territoires d’outre-mer, comme Mayotte et La Réunion". Mais cette volonté affichée de remettre en cause les conditions d’acquisition de la nationalité française uniquement dans certaines parties du territoire n’a pas suscité énormément de réactions réunionnaises.
Seul Jean-Alain Cadet, secrétaire régional d’Europe Écologie les Verts, a fait part de son émoi, estimant dans un communiqué que "ce discours (...) est doublement scandaleux". Et de s’insurger : "D’abord parce qu’il s’inscrit dans une surenchère politique évidente face aux thèses nauséabondes du Front national visant à exclure les étrangers de la vie socio-économique, ensuite parce qu’il laisse clairement entendre que les départements ultramarins pourraient être le terrain d’une expérimentation juridique qui consisterait à substituer le droit du sang au droit du sol avec tout ce que cela sous-entend."
Jean-Jacques Morel : "Il faut être pragmatique"
Mais certains s’avouent moins hostiles à l’idée de revenir sur le droit du sol, qui permet aujourd’hui à tout enfant né en France de parents étrangers d’acquérir automatiquement la nationalité française à sa majorité (s’il réside en France à cette date et s’il y a eu sa résidence habituelle pendant une période d’au moins 5 ans depuis l’âge de 11 ans).
Troisième vice-président du conseil départemental, Jean-Jacques Morel (Objectif Réunion) considère ainsi qu’"il faut être pragmatique, car le monde d’aujourd’hui n’est plus ce qu’il était il y a cinquante ans". Pour l’avocat, "il va y avoir inévitablement une évolution" de la réglementation du droit du sol. Mais il se montre en revanche davantage circonspect sur l’idée d’une spécificité ultramarine sur cette question. "Cela m’apparaît compliqué de ne déroger au droit du sol que sur une partie du territoire. S’il y a une évolution, elle se fera à travers une réforme sur l’ensemble du territoire", prévoit-il, ajoutant que "Brice Hortefeux ne connaît pas bien les Outre-mer" et que "l’exemple de La Réunion n’a pas été cité à bon escient".
En dehors de Brice Hortefeux, les autres partisans d’une évolution du droit du sol en outre-mer – Hervé Morin, Éric Ciotti, Claude Guéant, Christian Jacob... – citent en effet le plus souvent la Guyane et Mayotte, l’île aux parfums étant particulièrement confrontée aux migrants débarquant quotidiennement d’Anjouan.
L’hypothèse d’une réglementation mahoraise spécifique a toutefois été clairement rejetée par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. "Ce projet est clairement anticonstitutionnel, car on ne peut traiter différemment le droit de la nationalité en métropole et en outre-mer. Mais il repose également sur une erreur d’analyse. Les jeunes femmes comoriennes qui viennent accoucher à Mayotte sont attirées par la qualité de l’offre de soins, et elles savent que leurs enfants, faute de demeurer sur place, ne seront pas français", a-t-il défendu dans une tribune parue dans Libération.
Wilfrid Bertile : "Le problème est mal posé"
Du côté du PS réunionnais, on s’aligne d’ailleurs sur cette position gouvernementale. "Nous sommes attachés au droit du sol. Le droit du sang, ce n’est pas dans notre ADN. Il faut cultiver le vivre-ensemble, le principe selon lequel tous ceux qui sont ici sont Réunionnais", affirme Philippe Leconstant, premier secrétaire fédéral. "Il y a une dérive droitière de Nicolas Sarkozy qui est opportune, qui vise à flirter avec le Front national pour récupérer des voix comme il l’a fait en 2012", juge-t-il.
Du côté de la droite, on affirme vouloir "ouvrir le débat" pour lutter contre une immigration trop importante. "Je ne pense pas que ça va tout résoudre, mais l’appel d’air sera moins fort", considère ainsi Jean-Jacques Morel.
Une théorie réfutée en revanche par Wilfrid Bertile, membre de la direction du PS réunionnais. "Sur près de 200 000 naturalisations en France, il y a quelques dizaines de milliers de personnes qui accèdent chaque année à la nationalité par le droit du sol. Et il y a moins de naturalisations actuellement que sous Nicolas Sarkozy et que sous Jacques Chirac. Donc il n’y a pas d’appel d’air", explique-t-il.
Pour l’ancien secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, "le problème est mal posé", car "lutter contre l’immigration, légale ou clandestine, c’est favoriser le développement des pays émetteurs de migrants". Et selon lui, droit du sol ou droit du sang, "tant qu’on ne développera pas les pays émetteurs, les gens entreront en métropole ou en Europe par tous les moyens".
www.ipreunion.com
Maki - "Le plus gros taux de fecondité de France " c'est une aberration d'écrire une telle bêtise, Mayotte n'est pas française, son taux de fécondité est celle des pays africains ou Comorien, rien à voir avec les populations européennes, quasi stériles. La population française augmente, c'est de l'apport de l'émigration.
Franchement, la situation a la reunion n'est vraiment pas la meme qu'a Mayotte.
la pop mahoraise a en moyenne moins de 17 ans. Le plus gros taux de fecondité de France et vu sa situation economique, c'est clairement une bombe a retardement!
JIl est tres facile de juger de la situation sur place. A quasiment chaque manifestation, il y a une guerre de rivalité entre les jeunes de differents quartiers qui n'hesitent pas a se battre et lancer des pierres au milieu du public.
demandez aussi aux agriculteurs pourquoi ils ceuille tout leurs fruits lorsqu'ils ne sont pas mures... les anjouanais ou les jeunes viennent tout voler!
Je pense sincerement que cette question doit etre pose dans certains DOM. Ce n'est pas une question de racisme mais clairement de social pour justement avoir un vivre ensemble possible!
Mayotte est une vraie bombe a retardement!
exporté, je m'en doutais que vous faisiez parti de ces rescapé de l'Algérie française. Je comprends votre souffrance d'avoir été obligé de quitter votre eldorado. Malheureusement il y a eu un 8 mai à Sétif, et l'assassinat de Saal Bouzid 26 ans, ce jeune porteur du drapeau Algérien par un ancien résistant décoré par de Gaulle, et il y eu aussi le 1 novembre 1954, tout cela à sans doute précipité votre fuite, je comprends votre hargne contre ceux qui ne pensent pas comme vous. Les crevettes de Bigeard n'ont pas aidé les français à rester en Algérie. OUI, je voulais vous dire que je n'ai jamais été un porteur de valise, ce que j'aurai bien fait pour aider un peuple courageux qui avait décider de briser les chaines coloniales, et de vous foutre dehors. Le lien qui va suivre explique pourquoi la France entendait garder l'Algérie pour le pillage, elle pensait comme à la Réunion qu'en décrétant des départements, l'Algérie ferait partie intégrante de la République française. Une idiotie démontée par le courage des patriotes: http://www.comlive.net/Le-pillage-de-l-or-de-la-regence-d-alger,46286.htm
Si vous connaissiez un peu mieux l'histoire, vous sauriez certainement que la réunion était plutôt un repaire de pirates. Vu votre discours d'arriéré, je ne pense pas que vous fassiez parti de ces premiers arrivants. Tu dois plus vraisemblablement faire parti des ex-porteur de valises du FLN. Mes parents étaient pied-noirs, et ils ne m'ont pas raconter la même histoire que celle que vous nous servez avec votre bile. La réunion est un département de la france, une et indivisible. Vous êtes avant tout un sujet français, ce que je déplore. Alors arrêter de débiter vos conneries.
"Laissezmoirire," - figurez vous mr que j'ai toujours milité contre la déportation des enfants réunionnais quand on connait le climat raciste dominant dans votre France. D'autre part, les réunionnais que l'administration coloniale a fait partir, n'ont pratiquement pas eu le choix. Toutes les conditions ont été créées pour qu'ils soient obligés de vouloir partir, et laisser la place au soleil pour les citoyens français en recherche de soleil et de planque dans l'administration - aucun réunionnais à la tête. En Algérie aussi beaucoup se croyaient chez eux la bas, et puis merde, un jour les Algériens leur ont fait comprendre, avec un peu plus de force que l'Algérie n'était pas la France, le Vietnam, les Comores, Djibouti non plus d'ailleurs.
Exporté, je vous poserai une question, pourquoi la police française pourchasse les étrangers, porte la Chapelle, Calais avec un violent tabassage, des vidéos circulent qui ne laissent aucun doute de la violence bestiale utilisée contre les étrangers. En Algérie aussi vous avez pensé pouvoir emmerder les combattants de la liberté, mais vous avez du replier bagage sur la Réunion, un reste de l'empire, espérons pour pas longtemps encore.
Merci pour cette belle démonstration très édifiante,M. Bayoune, je vous suggère maintenant de militer pour le retour des vrais réunionnais de souche qui vivent et travaillent en France métropolitaine, faisant peut être de l'ombre aux autochtones. Dites-leur de revenir ici, dépêchez vous ils sont de plus en plus nombreux, Pôle Emploi les attend de pied ferme, et nous consentirons à étudier la question d'un retour...
Et vous même Bayoune, êtes un bel exemplaire de raciste, par vos écrits, et la connerie qui en transpire. Arre^ter un peu avec vos colonies, vos déportations, et ouvrez vous sur l'extérieur. La richesse est faite d'échange, et les exportés de l'hexagone t'emmerdent. Sont réunionnais ceux qui aiment la Réunion!!!!
Encore un discours de crétin d'indépendantiste
Le problème vu sous l'oeil des réunionnais "souchiens" depuis des générations, la question devrait leur être soumise pour éviter l'envahissement d'européens sur notre caillou. Le réunionnais ne peut être que celui dont les ancêtres ont construit la Réunion, avant 1946. Et non pas les vagues d’importation de France depuis les années 60, de fait d'un acte de forfaiture d'élus de "gauche" progressistes avec m. debré - qui ont créé les conditions d'une submersion des terres réunionnaises par des étrangers . Et çà continue, alors que dans le même temps nos enfants de la Réunion ont été déportés, parfois pour, avec mépris servir d’étalon dans certaines régions désertifiées en France, (les enfants de la Creuse par exp.) parce que il y aurait trop de population à la Réunion. L’Etat français continue d'exporter ses ressortissants dans l'Île, particulièrement dans les régions de l'ouest, où les réunionnais ont été pratiquement bannis et repousser dans les hauteurs. La mer et le ciel bleu sous les filaos pour les réunionnais en devenir. Un grave problème risque de se poser, et se faire entendre de plus en plus fort – Sont réunionnais, ceux nés de parents réunionnais, nés eux-mêmes de parents réunionnais, ou un deux serait réunionnais. Les déclarations de politiciens français en mal de crédibilité dans leur population, devraient concerner leur hexagone, et non les colonies. Les Réunionnais ne doivent pas rentrer dans ce débat franco-français de racistes.