
Sami Scerra, médecin coordinateur du réseau régional d’addictologie de La Réunion, explique que ce chiffre de 250 morts par an est "très sous-estimé car il ne prend pas en compte les décès liés indirectement à la consommation d’alcool (violences, accidents, pathologies, homicides, ...). La mortalité liée à l’alcool représente au moins 6% de la mortalité globale à La Réunion et concerne au moins 4 fois plus les hommes" dit-il.
Le taux de décès des Réunionnais lié à l'alcoolisme est trois fois supérieur à celui de la France métropolitaine. 1,8% des décès à La Réunion contre 0,5% en métropole (Tableaux économique de La Réunion - TER 2014). Selon l’Observatoire régional de la santé de La Réunion, plus de 5 300 personnes ont recours aux urgences pour intoxication aiguë d’alcool en 2012. Ce sont principalement les hommes qui font appel aux urgences, à 88%, contre 12% pour les femmes.
Sur près de 60% des passages aux urgences pour intoxications alcooliques aiguës, 56% concernaient des personnes âgées entre 35 et 54 ans, souligne l’ORS-Réunion dans ces derniers chiffres publiés. Les moins de 25 ans représentaient 11% en 2012, un taux en recul comparé à 2011. Et 3% sont des mineurs.
Sur tout le territoire français les séjours hospitaliers liés à l’alcool sont une des toutes premières causes d’hospitalisation. En 2012, plus de 580 000 séjours ont été induits par l’alcool en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie, plus de 2 700 000 en psychiatrie, et plus de 2 000 000 de journées liées à l’alcoolisation excessive ont été recensées en soins de suite et de réadaptation.
Le Nord, la Basse-Normandie et La Réunion sont les départements les plus touchés, note le bulletin de l'Institut de veille sanitaire. Entre 4,57 et 6,12% des séjours liés à une intoxication ont lieu dans ces départements, contre 2,72% sur le national. Et entre 7,69 et 7,89% pour une dépendance, contre 4,36% sur tout le territoire.
L’étude de l’INVS explique que l’ensemble des hospitalisations liées à la consommation excessive d’alcool représente 2,64 milliards d’euros en 2012, soit 3,6% des dépenses hospitalières. "Le coût de ces séjours est d’un poids considérable dans les dépenses hospitalières, mais il faut reconnaître que ce problème n’est pas pris en compte en France à la hauteur des enjeux de santé publique", concluent les auteurs de l'étude
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4 Commentaire(s)
Et puis du coup je vais prendre un ti rhum
Quid du lobby alcool ?
L'état va t-il laisser filer les milliards de taxe sur l'alcool , arrêtez de dire des conneries à partir d'un article où des journaleux péi : Nous n’avons pas affaire à des médias d’information mais à des médias de propagande qui se recopient les uns les autres sans jamais aller aux sources !
Il est loin du journaliste objectif .
Journaliste: celui qui dirait du bien du pouvoir en place
Journaleux: l'inverse