Importation des roches de Madagascar - Chantier de la NRL

Jean-Bernard Caroupaye: "on s'est fait flouer"

  • Publié le 19 novembre 2015 à 13:35

Après l'arrivée de la première partie des 221 000 tonnes de roches malgaches qui doivent alimenter le chantier de la NRL, Jean-Bernard Caroupaye, président de la Fédération nationale des transports routiers était présent au Port ce jeudi 19 novembre 2015 pour procéder à des contrôles. Il s'est exprimé à propos de conditions qui, selon lui, n'ont pas été respectées entre le groupement attributaire du chantier de la nouvelle route du littoral et les transporteurs de la FNTR. "On s'est fait flouer" affirme-til. Entretien.

M. Caroupaye, pourquoi êtes-vous venu au Port à l’arrivée des roches de Madagascar ?

"Le préfet vient vérifier si tout est respecté, la DAAS vient regarder également, la DEAL aussi vient contrôler, nous les transporteurs nous ne pouvons pas rester insensibles et ignorer la situation. Toutes les conditions ne sont pas respectées. Dans un premier temps on nous avait dit que ces roches seraient livrées par les transporteurs Réunionnais. On s’aperçoit que dans chaque barge, il y a 50% du volume qui sera transporté par la mer et qui sera déchargé par les aconiers.

Le déchargement des roches en mer était pourtant prévu…

On ne nous a pas dit qu’il s’agissait de 50% du volume total. On nous avait dit que c’était des galets de 3 000 à 5 000 kg. Aujourd’hui, nous voyons rentrer de petits galets. Donc le volume, mais aussi la blocométrie des galets qui n’ont pas été respectés. On s’aperçoit qu’aujourd’hui il y a plus de 60% du volume de blocométrie de galet qui n’étaient pas prévus à la commande. Mais des galets, il y a en a La Réunion, toute blocométrie. Sauf que, l’approvisionnement dans un temps voulu par rapport aux aléas, aux contraintes, aux autorisations de la DEAL etc, n’a pas été possible.

Malgré tous ces points de discordances, vous allez transporter les 50% des roches restantes qui vont sont attribués ?

Pour protéger la digue pendant la période cyclonique il a fallu un flux qui rentre. On a donné notre accord parce qu’on ne voulait pas voir partir le fruit de notre travail dans l’eau. Mais on avait dit aussi au groupement [Colas - Bouygues-Vinci ndlr.] attributaire du marché de la nouvelle route du littoral, "mettez des conditions en place pour éviter que tout le monde ne s’improvise importateur de galets".

Aujourd’hui à cause du volume transporté en mer,nous perdons du travail. On voit aussi un certain nombre de blocométrie disponibles à La Réunion qui arrivent aussi par barge. Ca nous inquiète, c’est un peu normal, puisqu' il y a une forte diminution de flux de camions. Oui les transporteurs se sentent un peu floués ! Je le dis ouvertement et je ne suis pas gêné de le dire. Je serai du côté des transporteurs si ça continue comme ça, on mettra les moyens en place.

Nous allons respecter nos engagements, les 221 000 tonnes qui vont rentrer rentreront, même si l’on va perdre 50 % de ce volume lors du transport. Si les conditions ne sont pas réunies, nous irons voir le groupement pour remettre les pendules à l’heure et redéfinir ces conditions. Et si elles ne sont pas respectées on mettra des moyens en oeuvre, pour qu’il n’y ait plus du tout de galets en dehors de ces 221 000 tonnes. Ces 221 000 tonnes vont rentrer, mais je le répète, nous mettrons des moyens en place si les conditions ne sont pas respectées. Les transporteurs sont mis en garde, les autres bateaux ne rentreront plus.

Il est vrai qu'aucune roche malgache ne devait être exploitée à La Réunion...

Oui et j’ai défendu le dossier concernant la non-importation de Madagascar. C’est normal que je sois contre les importations puisque c’est un manque à gagner, pas seulement pour nous, pour l’intérêt économique de notre île en général. Derrière les transports, il y a les terrassiers, les agriculteurs, et d’autres professions. Plein de monde est derrière tout ça, c’est une chaîne. Nous nous sommes battus deux ans en amont pour que nous soit attribué ce chantier. Nous, le secteur économique du transport et des terrassiers avec la région qui est le mandataire et le maître d’ouvrage avions mis des règles et posé des conditions. Ces règles c’était bien dans un moment de crise qui a traversé la profession et c’était pour relever les Réunionnais à travers les emplois. On a du travail mais si on déjoue les conditions mises en place... Je veillerai à ce que cette route soit faite. Nos enfants vont finir de la payer donc ce n’est pas normal que l’argent soit injecté ailleurs."

www.ipreunion.com

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2 Commentaires
1moucate
1moucate
8 ans

Mais chômeur portois i gagne koi dans c e bizness la Mr carroupaye on fera sa ,,,,, affaire à suivre

C\'est la faute à qui?
C\'est la faute à qui?
8 ans

à cause des recours de Thierry Robert aujourd'hui nous sommes arrivés à cette solution, Monsieur Caroupaye, le fautif est bel et bien le député maire de Saint-Leu, le fumeux Brasseur d'Air.