Le pilote de l'hélicoptère qui s'est crashé ce jeudi 31 décembre 2015 aux alentours de 9h20 au Maïdo, du côté de Mafate, a été éjecté. Il est décédé. Les secours et les gendarmes se sont immédiatement rendus sur place. Philippe Morin, pilote expérimenté, ne travaillait pour la compagnie Mafate hélicoptères que depuis quelques semaines.
17h50 : "On sait qu'il ne faut pas conduire lorsqu'il y a du brouillard, il ne l'aurait pas fait", estime Daniel Box, dirigeant de la société Mafate Hélicoptères interrogé par Radio Freedom. "Il y avait beaucoup de rafales et il a été pris d'un coup dans une masse de brouillard quand il est arrivé en haut. Il a voulu faire demi tour mais ses repères n'étaient plus les mêmes. Un peu plus haut il y avait un petit piton, il a tapé dedans. Voilà la triste réalité." Daniel Box souligne l'extrème fragilité de la carcasse d'un hélicoptère, conçu pour être très léger. Il précise que Philippe Morin avait commencé à travaillé pour sa compagnie le 1er décembre dernier.
"On a un deuxième hélicoptère sur Pierrefonds qui fait du tourisme. On va essayer de donner la priorité aux Mafatais. On va peut-être arrêter pour un moment le tourisme. C'est un appareil qu'on vient d'acheter, qu'on a payé 1,8 million d'euros, on n'a pas les moyens de remettre un tel montant pour en acheter un autre."
16h30 : "Le sentier Maïdo-Roche Plate (du Ti Col jusqu'à La Brêche, à l'intersection Roche Plate-Les Orangers) est fermé jusqu'à nouvel ordre suite à l'accident d'hélicoptère survenu ce jour", annonce la préfecture dans un communiqué ce jeudi 31 décembre 2015.
14h15 : "Nous attendons les investigations judiciaires pour pouvoir faire le point sur les circonstances [de l’accident ] avec nos collègues gendarmes. Une fois que ces investigations seront terminées, nous allons extraire la victime de l’hélico. Elle sera par la suite confiée aux pompes funèbres". précise le capitaine du SDIS, Gérard Maillot, au micro de RTL Réunion.
13h28 : "Si il est allé au Maïdo, c'est qu'il pouvait le faire. Il était très prudent" exprime avec beaucoup d'émotion, le gérant de Mafate hélicoptères. "On se dit: c'est aussi la vie. Le pilote a voulu rendre service aux Mafatais un jour de réveillon " termine t-il au micro de Freedom. Par ailleurs, la brigade de gendarmerie en transport aérien est toujours attendue sur place pour extraire le corps de l'aéronef.
12h53 : "Je suis resté sur place, j'attendais son retour et j'ai entendu un énorme bruit", raconte encore sous le choc le mécanicien du pilote décédé dans le crash sur les ondes de Radio Freedom.
12h32 : Le fils et la soeur d'André Bègue sont arrivés sur place, dès qu'ils ont appris la nouvelle. Le lundi 31 mai 2010, le fondateur de Mafate hélicoptères, s'était crashé aux commandes de son hélico dans le cirque de Mafate. Lui et Lucas Bègue, un jeune apprenti, avaient été tués sur le coup. "On ressent une très grosse douleur. Ca nous fait penser à notre frère, on est vraiment très triste...", souffle la soeur d'André Bègue au micro de Radio Freedom.
11h10 : Philippe Morin avait travaillé plusieurs années avec la compagnie Corail hélicoptères. Cela faisait seulement près de deux mois qu'il pilotait pour Mafate hélicoptères.
11h07 : "On va arrêter les rotations, le temps est beaucoup trop mauvais", auraient été les dernières paroles du pilote à l'adresse du mécanicien avec lequel il chargeait l'hélicoptère. Selon les éléments recueillis sur place, l'hélicoptère se serait trouvé dans de très mauvaises condition climatiques. Il a violemment heurté le rempart avant d'exploser littéralement.
11h02 : A son tour, la préfecture confirme le décès. Le pilote était seul à bord. Elle annonce qu'une enquête est ouverte par le tribunal de grande instance de Saint-Denis.
10h59 : Les secours confirment la mort du pilote. Âgé d'une cinquantaine d'années, le pilote, Philippe Morin, était expérimenté, il comptabilisait plus de 14 000 heures de vol.
10h30 : "le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) a localisé l'aéronef et a pu se rendre sur le site", annonce la préfecture.
10h24 : Selon le lieutenant Chinjoie, "l'opération est en cours". La zone du crash se situerait à une centaine de mètres de la crète, au niveau de la brèche. "Le dispositif de secours se met en place au fur et à mesure", confirme le lieutenant. Celui-ci est constitué de deux ambulances, de matériel de désincarcération, d'un poste de commandement. Une vingtaine de personnes sont sur le terrain. Les autres moyens engagés : PGHM, gendarmerie, Samu. "Un drône a été dépêché sur place", annonce le lieutenant.
10h : Le préfet, en concertation avec la direction de la sécurité de l'aviation civile, a activé la phase Bravo du dispositif spécifique Orsec "Sater" (sauvetage aéroterrestre).
9h37 : Le pilote était en train d'effectuer des rotations entre le Maïdo et Roche Plate pour transporter des marchandises. Il était seul à bord. Selon les premiers éléments, il s'agirait d'un appareil de la compagnie Mafate hélicoptères.
9h22 : Les pompiers sont alertés par le Samu d'un crash d'hélicoptère au Maïdo. Les circonstances de l'accident ne sont pas encore connues mais de grosses turbulences sont signalées sur La Réunion en général et en particulier sur la zone. Des hélicoptères de taille plus importante ont dû eux-mêmes rebrousser chemin et sortir de la zone. Depuis le signalement de ce crash, une interdiction du survol du secteur pour tous les appareils a été décrétée.
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