UR 974

"Dire stop à la discrimination et la répression syndicale"

  • Publié le 16 janvier 2016 à 04:00

Il y a de l'eau dans le gaz entre l'UR 974 et la direction de la CMR. Le syndicat s'est réuni ce vendredi 15 janvier 2016 à 17h30 devant l'entrée de la Cité des Arts de Saint-Denis pour dénoncer une volonté de l'entreprise de "décapiter la direction syndicale de l'UR 974", selon son secrétaire général, Pascal Hoarau.

Dans votre tribune libre publiée le 14 janvier, vous dites que "la direction de la CMR déclare la guerre à l’UR 974", les relations sont tendues en ce moment entre la direction et les membres du syndicat, quelles sont vos revendications?

Pascal Hoarau, secrétaire général de l’UR974 : Au sein de la CMR, il y a une représentation de l’UR 974. Depuis la mi-décembre, au moment de la conclusion des négociations annuelles obligatoires (NAO), il y a eu une succession de sanctions qui touchent aussi bien nos délégués que les syndiqués qui sont rattachés à notre syndicat.

Deux délégués ont été mis à pieds et trois procédures de licenciement ont été entamées à l'encontre de salariés qui sont également encartés à l’UR 974.

Pourquoi les relations sont-elles tendues?

Premièrement, les élections ont eu lieu très récemment au sein de l’entreprise, en août 2015. La légitimité de l’UR 974 est incontestable au sein de cette entreprises puisque le syndicat a remporté 64% des suffrages.

Une deuxième explication est à trouver dans les négociations annuelles obligatoires. L’UR 974 n’a pas signé l’accord proposé par la direction, cet accord a été signé par la CFTC.

Dans cette situation, quelles mesures vont être prises?

La direction ne nous a pas reçu mais on va faire une demande en ce sens. Il y a des procédures qui sont en cours en ce moment, notamment concernant les deux procédures de licenciement envers les délégués. Celles-ci nécessitent l’autorisation de l’inspection du travail. Il y a eu leur enquête contradictoire le 5 janvier et ils devraient recevoir la semaine prochaine leur réponse à leur demande d’autorisation de licenciement. Ensuite, des actions en justice seront entamées pour les trois salariés qui sont en procédure de licenciement.

Ce que l’on suhaite aujourd'hui, c’est que les relations entre le CMR et l’UR 974 redeviennent normales et qu’on arrête cette chasse aux sorcières contre les syndiqués, les delegués, les personnes qui ont des attaches avec ce syndicat.

Quel sera l’objet de la manifestation devant la Cité des Arts?

On souhaite marquer notre opposition contre ce qui se passe au sein de cette entreprise, ses méthodes. On souhaite dire stop à tout ce qui est discrimination syndicale et répression syndicale.

Les deux délégués mis à pieds sont les deux personnes qui sont à la tête du syndicat UR974 au sein de notre entreprise. On a l’impression aujourd’hui que l’employeur n’a qu’un objectif : décapiter la direction syndicale de l’UR 974 et ça, on ne l’acceptera pas.

Depuis quand date l'UR 974?

L’UR 974 est née de la désaffiliation de la CGTR. Sous cette appellation, on existe depuis septembre 2014 mais c’est un syndicat dont l’ancienneté remonte à 1997. On a eu plusieurs procès intentés depuis décembre 2014 contre l’existence même de ce syndicat, sa légitimité, et notamment son ancienneté. Tous nos procès ont été gagnés.

On a eu 6 procès au total, tous ont été gagnés en première instance. On a gagné également un procès devant la Cour de cassation avec une décision tombée le 10 décembre qui reconnait pleinement et entièrement notre légitimité aujourd’hui dans le paysage syndical réunionnais.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
filou
filou
8 ans

Il faut surtout dire stop au dictat des syndicats, mare de ces personnes qui ne représentent plus personnes et qui veulent diriger nos entreprises