Procès du pompier pyromane présumé

Patrice Nirlo reconnaît avoir déclenché plusieurs incendies chaque année depuis 2008

  • Publié le 3 février 2016 à 15:45

Patrice Nirlo, ancien caporal-chef des pompiers, comparait ce mercredi 3 février aux Assises à Saint-Denis pour avoir déclenché cinq incendies dont ceux de 2010 et 2011 qui ont ravagé 2 800 hectares de forêt au Maïdo. Son procès doit durer trois jours. Durant cette première journée, l'accusé a fait part de son "soulagement" au moment de son interpellation. Il a également reconnu avoir déclenché plusieurs incendies chaque année depuis 2008.

"J’ai honte de ce que j’ai fait, j’ai trahi les pompiers, j’ai fait du mal à ma famille", a déclaré Patrice Nirlo visiblement affecté, au cours de ce premier jours de procès devant les Assises.

"Je ne voyais pas du tout les conséquences de ce que je faisais", concède l'ancien caporal-chef des pompiers. Il a également reconnu "deux personnes en lui : celui qui allumait les feux et celui qui les éteignait".

A l'issue de cette journée, Maître Alain Rapady, avocat du Sdis 974, n'a pas été convaincu. "J’ai la désagréable impression que l’accusé choisit les mots dont il veut bien nous gratifier, exprime-t-il. J’ai beaucoup de mal à croire à cette histoire de pulsions. Je ne comprends pas qu’on parle de pulsions et qu’on laisse à dessein un briquet dans sa voiture 365 jours par an."

Patrice Nirlo était "fasciné par le feu" depuis son enfance, comme le racontait un ami de l'accusé dans un reportage de Sept à Huit diffusé en décembre. De leur côté, ses collègues reconnaissaient sa forte implication et son engagement dans le travail. L'annonce qu'il aurait allumé ces feux a été "la douche froide", a affirmé le lieutenant-colonel Pothin ce mercredi face aux jurés.

Jeudi 4 février, les experts psychiatres seront entendus. "Les rapports d’expertise ont été clairs, précis, aucune zone d’ambiguité n’existe, note l'avocat du Sdis. J’espère donc que les experts viendront confirmer qu’il n’y a jamais eu de voix derrière la conscience, que Patrice Nirlo est bien accessible à une sanction pénale."

www.ipreunion.com

guest
1 Commentaires
jean-pierre espéret
jean-pierre espéret
8 ans

Des gens bien sous tous rapports
Le procès de ce pompier est à rapprocher du meurtre sauvage perpétré par ce mari, lui aussi bien sous tous rapports, qui écrase son épouse et l'achève de multiples coups de couteau sur le parking très fréquenté d'un hypermarché, c'est à rapprocher aussi de ces enfants sans histoire qui deviennent des djihadistes hyper-sanguinaires. Ce monde envahi par l'information spectaculaire morbide rend fou!