Le patronat propose 1,6% d'augmentation, les syndicats demandent 2,4% (actualisé à 23h50)

LIVE BTP - La grève continue, mais les barrages seront "plus souples" ce vendredi. De nouvelles négociations programmées à 14h

  • Publié le 14 avril 2016 à 19:30

La réunion de négociations est terminée à la préfecture, et une nouvelle médiation est prévue vendredi 15 avril à 14h. Pour l'instant, aucun accord n'est signé. La FRBTP a revu son enveloppe et propose désormais 1,6% d'augmentation, les syndicats demandent 2,4%. En attendant la réunion de vendredi après-midi, la grève continue, mais Jacky Balmine, représentant de l'intersyndicale, a assuré que les barrages seraient plus souples pour cette 8e journée de grève qui s'annonce.

23h40 : La deuxième réunion de médiation organisée à la préfecture n'a toujours pas permis de trouver un accord entre patronat et syndicats. Chacune des parties a revu son enveloppe. La FRBTP propose désormais 1% d'augmentation au 1er avril et 0.6% au 1er juin. L'intersyndicale souhaite quant à elle 2,4% d'augmentation des salaires. Une nouvelle réunion de négociation est d'ores et déjà prévue ce vendredi 15 avril à 14h.

Pour le préfet, Dominique Sorain, "tout le monde a fait des efforts". Il a demandé que la journée de demain "se passe dans le calme", laissant sous-entendre que les barrages devaient cesser. "Le Queen Victoria doit accoster demain à La Réunion, il en va de l'avenir du tourisme de croisière à La Réunion", a ajouté le préfet.

Plus tôt dans la matinée, il avait en effet été envisagé que ce bateau soit détourné vers Maurice en raison du mouvement des dockers, qui s'étaient mis en grève pour soutenir les salariés du BTP. Il devrait finalement accoster demain. "Il faut que ce bateau rentre dans le port et que les touristes puissent circuler, a abondé Jacky Balmine. Il est clair qu'on est toujours en grève, mais les barrages seront plus souples".

Au sortir de la réunion, Bernard Siriex a affirmé que la FRBTP a accepté de revoir son offre car "nous sommes des chefs d'entreprises responsables, nous devons mettre un terme à ce conflit qui grève l'économie". Il a expliqué qu'une assemblée générale se tiendrait demain matin, pour discuter de la possibilité ou non, d'aller au delà des 1.6%.

22h20: Les négociations durent depuis plus de quatre heures et n'ont toujours pas permis d'aboutir à un accord. Une trentaine de grévistes, qui attendent devant les grilles de la préfecture, commencent à s'impatienter et appellent les représentants syndicaux à quitter la table des négociations. "Camarades, sorte dehors, arrête avec ça", crient certains.

19h30: Les négociations se poursuivent en préfecture. Les syndicalistes ont installé une sono devant la préfecture. Régulièrement, ils sortent de la salle Labourdonnais, et le préfet vient à leur rencontre pour discuter.

18h00 : La réunion, présidée par le préfet Dominique Sorain, a débuté.

17h50 : L'intersyndicale et la FRBTP sont arrivées à la préfecture. Une délégation de cinq patrons menée par Bernard Siriex est entrée peu avant celle de cinq représentants syndicaux dirigée par Jacky Balmine. Les deux ont été accueillies par le préfet. L'entrée des syndicalistes a été accueillie et saluée à grand cris "Nou larg pas !", "Tous ensemble". Une dizaine de membres de l'intersyndicale patiente à l'extérieur.

17h00 : Le préfet invite les deux parties à une réunion de négociations. Elle se tiendra à la préfecture, à 17h30.

16h45 : Les barrages sont peu à peu levés. Aucune négociation n'est prévue pour le moment. Tout laisse donc à penser que les blocages recommenceront demain, à six heures, comme c'est le cas depuis le début de la semaine.

14h50: L'opération escargot dans le sud s'arrête. Selon des témoignages sur Freedom, cette opération aurait créé près de 10 km de bouchons.

14h30 : Nouvelle opération escargot, cette fois à Saint-Pierre, au niveau de l'échangeur de Pierrefonds, en direction de Saint-Louis.

14h20: Le Queen Victoria, un batea de croisière qui devait faire escale vendredi 15 avril 2016 à La Réunion, pour permettre aux croisiéristes de visiter l'île pendant une journée, a été détourné vers Maurice. En effet, le quai sur lequel les passagers auraient dû débarquer se trouve juste en face de la GTOI, où des palettes brûlent depuis la semaine dernière.

13h: La grève perturbe les transports urbains et scolaires, ainsi que la collecte des déchets dans l'ouest, détaille le Territoire de la côte ouest (TCO) dans un communiqué publié en fin de matinée. "La circulation des bus kar’ouest et des camions de collecte de déchets est très fortement perturbée depuis lundi dernier, sur les communes de La Possession, Le Port et St Paul, entraînant des retards dans les transports urbains et scolaires et des collectes de déchets perturbées, et même non assurées", énumère le TCO. "Nous travaillons à la mise en place d’une solution alternative pour la collecte des déchets", assure la collectivité.

12H35: Paul Vergès a donné une conférence de presse en fin de matinée. A cette occasion, il a expliqué avoir sollicité le gouvernement et souligne également le silence des élus depuis le début du conflit qui oppose salariés et patrons du BTP.

12h30 : Une opération escargot a été menée sur le pont de la rivière des galets.

11h40 : Une opération escargot est en cours sur la quatre voies au niveau de la Ravine des Chèvres, en direction de Saint-Denis

11h30: Des grévistes font cesser le travail sur plusieurs chantiers de l'Eperon, à Saint-Paul. Un autre aurait également été arrêté à Plateau Caillou.

11h10: Les actions dans l'est et le sud de l'île se multiplient. Les grévistes ont arrêté un chantier à Quartier Français, près du Leader Price selon un témoignage sur Freedom.

11h : Un barrage filtrant a été érigé à Grand-Anse, au rond-point de Petite-île. Un autre serait installé près de la pharmacie du Colosse, à Cambuston sur la commune Saint-André. Une dizaine de personnes de la CGTR filtrent la circulation, les forces de l'ordre sont sur place.

10h30 : Les dockers ont décidé de se mettre en grève illimitée, en soutien aux travailleurs du BTP. "On appelle ça comme on veut, grève illimitée ou autre. Nous avons fait notre assemblée générale et nous avons décidé de ne pas reprendre le travail et de continuer notre grève de solidarité. On ne peut pas laisser nos camarades êtres insultés et méprisés de la sorte par le patronat, a estimé Danio Ricquebourg. On veut aider les camarades à mener leur action". Aucun contenaire n'est traité depuis hier.

10h18: Une opération escargot serait en cours dans le sud, aux alentours de Grand bois en direction de Saint-Joseph, selon un témoignage de Freedom. Un barrage filtrant a également été érigé, à Bois d'Olive en direction de l'Entre-Deux, selon un autre auditeur.

10h: Au rond-point de la Zac 2000, l'un des lieux stratégiques bloqué chaque jour par les manifestants depuis le début du conflit, la file d'automobilistes est beaucoup moins importante que les jours précédents. Le barrage filtrant n'a créé que 200 à 300 mètres d'embouteillage. Les automobilistes semblent avoir pris leurs précaution pour éviter cette zone, en passant notamment par le rond-point du Sacré Coeur, qui n'est pas bloqué. Les grévistes remontent régulièrement la file de voitures pour s'assurer que les véhicules où se trouvent des enfants, des personnes agées ou fragiles, puissent passer, en plus des véhicules de secours.

9h45: L'opération escargot dans l'est est toujours en cours, un important embouteillage s'est formé dans le sens Saint-Benoît / Saint-Denis.

9h15: Une opération escargot serait actuellement en cours dans l'est. Un auditeur de Freedom rapporte avoir vu des camions avec des bannières de la CGTR entrer sur la quatre voies au niveau de Saint-Benoît, en direction de Saint-Denis, pour ralentir la circulation. L'opération escargot aurait quitté la quatre voies, les grévistes iraient en direction de Bras-Panon, par l'ancienne route nationale

Des grévistes seraient également présents sur le site de SORECO à Pierrefonds, à Saint-Pierre.

9h10 : Le parti communiste réunionnais a publié ce matin un communiqué concernant la grève, expliquant qu'il se réunirait son Conseil Politique ce dimanche. "Après déjà 7 jours de grève dans le BTP, il apparaît que tout est bloqué malgré la bonne volonté de l’intersyndicale de poursuivre les négociations pour arracher un salaire décent.C’est un exemple qui illustre la gravité de la situation à La Réunion", estime le PCR.

9h : La préfecture aurait à nouveau tenter de jouer son rôle de médiateur, pour que salariés et patronat reprennent les négociations. Ce matin, elle aurait contacté l'intersyndicale afin d'inviter cette dernière à se rapprocher du patronat, en vue d'une éventuelle réunion de négociation, et la même démarche pourrait avoir été entreprise du côté du patronat. Pour l'heure, rien n'est acté. Mais, suite à la décision des dockers d'entamer une deuxième journée de grève pour soutenir les salariés du BTP, il y a fort à parier que l'Etat ne laisse pas la situation se détériorer davantage.

7h40 : Les dockers ont décidé de ne pas reprendre le travail ce jeudi ensolidarité avec les grévistes du BTP. Les accès du port sont ouverts, mais il n'y a pas d'activité sur les docks. "Nous sommes une famille et dans une famille on est solidaire. Le patronat s'est cru autorisé à ne pas venir négocier avec l'intersyndicale du BTP, nous soutenons ces travailleurs et aujourd'hui encore il y aura une journée débout sur le port et nous irons jusqu'au bout. Il faut que le patronat le comprenne".

• 6h45 : Des barrages filtrants sont mis en place au rond-point des Vilbrequins au Port. L'accès au port par le giratoire du Capitaine Le Bourg (La Possession) et sur la RN4 (le Port) par le giratoire de Tamatave sont fermés

• 6h : Les premiers barrages filtrants sont installés par les grévises du BTP aux ronds-points de Cambaie (Saint-Paul), de la ZAC Saint-Laurent et de Sainte-Thérèse (la Possession). Les embouteillages commencent à se former

Pour rappel : Toutes les réunions de négociations organisées, à la direction du travail ou à la préfecture, se sont soldées par des échecs, et pour l'heure, aucune nouvelle entrevue n'est prévue entre les deux parties.

Le mouvement, qui a débuté mercredi 6 avril dernier, crée d'importantes pertubations sur le réseau routier et sur les chantiers. Des altercations ont été à déplorer sur des chantiers évacués par les grévistes ou sur les barrages routiers. Certaines fédérations syndicales ont d'ores et déjà apporté leur soutien aux travailleurs du BTP. La CGTR Ports et Docks a fait cesser l'activité sur le port mercredi 13 avril. La CGTR Auto Moto prévoit quant à elle une opération escargot demain, vendredi 15 avril, en le Barachois à Saint-Denis et la GTOI, au Port.

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3 Commentaires
lemythe
lemythe
7 ans

Mais pourquoi ses syndicalistes n'ouvrent pas leur entreprise, et montrent l'exemple en payant leur ouvrier le double de la convention collective.
Ils mélangent les petites structures qui représentent 85% des entreprises et les grandes entreprises 15%.
Nous avons créé nos entreprises pour vivre, pas pour nous enrichir.
Ne pas oublier que nous payons la moitié de la mutuel pour nos salariés depuis janvier 2016.
Qui dit augmentation de salaire, dit augmentation des charges, on verra combien seront encore en activité des six mois.
Si les grands patrons brassent des millions, moi je brasse des centimes.

rene
rene
7 ans

BALBINE FUTUR SECRETAIRE GENERALE DE LA CGTR .MOIN LE POUR!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

debout dans l\'obscurantisme
debout dans l\'obscurantisme
7 ans

vlody, lebreton, orphée et vergoz?

ils sont ou les deputes socialauds qui collaborent à la loi khonerie et au demantelement des conventions collectives?
surement en train de porter des petits gateaux au vieux du medef qui s'offre un gros pourrissement comme cadeau de depart à la retraite!