Eventré, décapité, brûlé, jeté aux chiens le corps a été retrouvé à Saint-Benoît en juin 2013

Massacre du petit Mathéo : l'auteur présumé sera jugé aujourd'hui et demain

  • Publié le 28 avril 2016 à 05:00

Le drame s'est déroulé en juin 2013, dans un quartier de Saint-Benoît : un petit garçon de trois ans est retrouvé mort dans la cour de la maison de l'ex concubin de sa mère, Jean-Charles Artaban. Ce dernier, l'auteur présumé des faits, sera jugé ce jeudi 28 et ce vendredi 29 avril 2016. Eventré, décapité, brûlé, le corps de la victime a été jeté dans la cage des chiens. Trois ans plus tard, le procès devrait faire la lumière sur les circonstances sordides de cette affaire. Un dossier qui s'annonce difficile pour les deux avocats qui le plaideront, Maîtres Jean-Christophe Molière et Patrice Selly.

L’horreur et la barbarie : c’est ce à quoi devra faire face le jury de la cour d’assises ce jeudi et ce vendredi, pour le procès de Jean-Charles Artaban, accusé du meurtre du fils de son ex compagne. Le drame s’est déroulé dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juin 2013, dans un quartier de Saint-Benoît. Le petit garçon, alors âgé de trois ans, avait été retrouvé décapité, brûlé et jeté dans la cage des chiens. Une scène insoutenable découverte au petit matin par les forces de l’ordre alertés par Jasmine, la mère de l'enfant.

Agé de 40 ans, Jean-Charles Artaban encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Selon les éléments de l’enquête, les motivations de son geste seraient liées à un acte de vengeance. La mère du petit Mathéo lui aurait annoncé qu’il n’était pas le père de l’enfant. La révélation aurait conduit à une dispute. C’est au carrefour des quartiers de Bourbier-les-Hauts et de Beaulieu, à Saint-Benoît, dans la maison de l'auteur présumé des faits, que le corps avait été retrouvé. Jean-Charles Artaban n’était pas alcoolisé au moment des faits. Mais d’après plusieurs expertises effectuées durant l’instruction, l’homme souffrait de troubles de la personnalité. Il a cependant été reconnu comme responsable de ses actes.

Arrêté peu de temps après le drame, Jean-Charles Artaban avait d’abord affiché une attitude incohérente, pouvant laisser croire que le drame était lié à un rituel de sorcellerie. Il aurait ensuite affirmé que l’enfant serait " décédé à la suite d’une chute alors qu’il dansait dans les bras de sa concubine ". C’est après que sa compagne soit allée chercher du secours qu’il aurait décapité et éventré le petit corps, afin de " le faire disparaître ". Il a, depuis, maintenu cette version des faits.

Le quadragénaire était déjà connu de la justice. Il avait été condamné à de multiples reprises pour vol et agression sexuelle. Au moment du meurtre, il vivait de minimas sociaux.

Il était depuis placé en détention provisoire à la prison de Domenjod et mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de quinze ans, actes de barbarie et de torture. Il est également mis en cause pour des violences volontaires sur Jasmine, la mère de Mathéo. Le procès, qui débute aujourd’hui, devrait lever le voile sur les circonstances sordides de ce drame. Mais difficile de trouver un sens et une explication à ce crime dont la violence et l’horreur dépassent l’entendement.

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