Mobilisation au centre pénitentiaire de Domenjod

Agression d'une conseillère d'insertion : ses collègues se mobilisent

  • Publié le 10 mai 2016 à 05:00

Ce mardi 10 mai 2016, le syndicat de la pénitentiaire (SNEPAP) s'est réuni face au centre pénitentiaire de Domenjod. Après l'agression d'une conseillère d'insertion et de probation, ses collègues se sont mobilisés pour "donner un coup de lisibilité sur leur métier". En parallèle, un mouvement national se poursuit depuis trois mois et oeuvre pour une revalorisation statutaire et un plan de recrutement plus important.

Ils étaient un peu plus d’une dizaine ce midi face au centre pénitentiaire de Domenjod. Une mobilisation qui paraît faible mais qui reflète l’effectif des conseillers d’insertion et de probation : ils sont environ 3500 sur toute la France. Ludovic Savigny, chef de la section locale SNEPAP-FSU indique : "Nous sommes réunis aujourd’hui parce qu’il y a une forte mobilisation nationale de tous les corps des centres pénitentiaires d’insertion et de probation".


En parallèle, un autre événement a renforcé la mobilisation : l’agression d’une de leurs collègues. Alors qu’elle réalisait un entretien "en milieu ouvert", elle a été agressée physiquement par la compagne d’un détenu. Toujours en arrêt et secouée, elle devrait reprendre prochainement son activité. Bien que Ludovic Savigny admette qu’il y a "peu d’incidents de ce genre", il estime que la sécurité n’est pas forcément suffisante. "Nous avons le plus souvent des incivilités, voire des insultes mais il fallu que l’une de nos collègues soit agressée, pour que, enfin, des protocoles de sécurisation pour nos personnels soient envisagés !" déplore le syndicaliste. Une négociation financière est en cours à Paris pour qu’ils soient mis en place.


Ce mouvement, qui relaye la mobilisation nationale, œuvre ainsi également pour une revalorisation statutaire ainsi qu’un plan de recrutement plus important. Ludovic Savigny affirme : "Aujourd’hui, on sait que les recrutements seront largement insuffisants pour recouvrir les futurs départs à la retraite". A La Réunion, il sont une quarantaine pour 4000 condamnés suivis.

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