Depuis la fin de l'année 2015, la circulation du virus de la dengue s'intensifie sur l'île. Ce mercredi 11 mai 2016, le préfet et l'ARS ont annoncé la mise en place de nouveaux moyens pour lutter contre le moustique vecteur et éviter le passage en phase épidémique. 300 emplois aidés seront ainsi mis en place dans les quartiers les plus concernés par la maladie. 100 d'entre eux seront directement affectés au nettoyage des ravines.
Au cours de la semaine dernière, 15 nouveaux cas autochtones de dengue ont été relevés. Nouveauté : trois infections ont récemment été confirmées à Saintt-Denis, aux Avirons et à la Possession. Depuis la fin de l'année 2015, la circulation du virus connaît une forte intensification, particulièrement dans le sud et l'ouest de l'île, et un passage en phase épidémique se profile. Ce mercredi 11 mai, les acteurs concernés ont annoncé la mise en place de nouveaux plans de mobilisation. Ces derniers ont été définis avec les communes, intercommunalités et associations afin de coordonner au mieux l'ensemble des interventions.
300 contrats aidés supplémentaires sont notamment prévus dans les quartiers les plus concernés, soit Saint-Louis, Saint-Leu et Saint-Pierre. 100 d'entre eux seront immédiatement affectés au nettoyage des ravines situées dans les zones de circulation virale. Avec ces nouveaux moyens, les actions d'élimination des gîtes larvaires seront démultipliées.
L'ensemble des acteurs de la lutte contre le moustique vecteur ont ainsi été mobilisés par la Préfecture et l'ARS. "Nous sommes dans une phase de circulation virale et il y a eu une augmentation des cas par semaine. Face à cette situation, nous nous devons de réagir pour éviter que ça ne se transforme en épidémie !" assure Dominique Sorain au micro de RTL Réunion. Il évoque un "maillage du territoire" afin "d'agir en défensive". Plus concrètement, dès que des cas seront détectés, les zones seront rapidement nettoyées. Le préfet rappelle que 500 contrats aidés étaient déjà mobilisés sur le terrain.
Concernant la mise en place d'un vaccin sur l'île, Dominique Sorain rappelle qu'il n'en existe actuellement pas d'homologué en France et en Europe. Ce qui exclut la possibilité de l'utiliser prochainement. "Mais la ministre travaille sur ce sujet' rappelle t-il.
Jusqu'à aujourd'hui, la mobilisation s'était concentrée sur la sensibilisation de la population réunionnaise, pour une protection plus régulière contre les moustiques. Des traitements insecticides ont également été mis en oeuvre dans les jours et les jardins ainsi que des pulvérisations nocturnes. Ces actions n'ont cependant pas empêché l'intensification du virus, qui risque désormais de passer au stade d'épidémie.