La prévention est au coeur du dispositif

[AUDIO] Plan régional de santé au travail : mieux vaut prévenir que guérir

  • Publié le 12 octobre 2016 à 04:09

Le nouveau plan régional de santé au travail a été présenté ce mardi 11 octobre, en présence des acteurs sociaux, de santé et des services de l'Etat. Si les deux plans précédents ont fait leurs preuves, ce dernier place la prévention au coeur de ses actions. Le but, faire réduire le nombre de 3 000 accidents de travail par an dénombrés en moyenne à La Réunion, en s'adaptant notamment aux nouveaux risques liés à la modernisation des métiers.

Le plan régional de santé au travail est une déclinaison du nouveau plan national, fonctionnant par le biais de trois axes distincs : la prévention primaire et la culture de prévention, qui constiste à former les employeurs et sensibliser les salariés avant de se concentrer sur les risques prioritaires d'un secteur d'activé. Le deuxième axe s'oriente sur la qualité de vie au travail et le maintien en emploi des salariés.

En outre, la prévention, censée réduire les accidents aura un impact sur l'absentiéisme de la masse salariale. Enfin, le troisème axe concerne le dialogue social, tandis que sa qualité peut également témoigner des conditions de travail générales dans une entreprise.

Le plan, qui concerne tous les secteurs d'activité s'étendra jusqu'en 2020, avant d'être mis à jour. En effet, comme l'explique Gilbert La Porte, délégué régional de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT), les risques évoluent en même temps que les tâches professionnelles. Par exemple, "la généralisation du numérique entraîne de nouveaux types de risque" tels que "les problèmes liés à la sécurité des données" ou la gestion difficile du temps de travail, ce qui peut entraîner des souffrances.

Parmi les quelques 3 000 accidents de travail rescencés chaque année, il ya les accidents de moindre gravité, en passant par les chutes mortelles, ou les accidents de la route. Pour tenter de réduire ce chiffre, la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIECCTE) qui est chargée de coordonner les actions des différents acteurs dans le cadre de l'application du plan, mise sur la prévention. La directrice de l'instance, Sylvie Guillery, explique mettre en oeuvre un dispositif d'accompagnement des professionnels, qui comprend la formation et la sensibilisation des salariés. "C'est l'affaire de tous" avance t-elle, tandis que le plan vise à "prévenir plutôt qu'à guerrir"

Pour La Réunion, douze actions seront mises en place dans le cadre de ce plan régional de santé au travail. Parmi les spécificités à surveiller, l'exposition des professionnels agricoles aux produits phyto-sanitaires ou encore les salariés présentant des pathologies chroniques spécifiques à notre île, telles que le diablète ou l'obésité. Les troubles musculo-squelettiques représentent 95% des maladies professionnelles des salariés.

www.ipreunion.com

 

 

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