"Annexion de la plage"

Les restaurants en bords de mer exaspèrent les riverains de l'Hermitage

  • Publié le 11 novembre 2017 à 13:02
  • Actualisé le 11 novembre 2017 à 13:05

Ce samedi 11 novembre 2017, les riverains de l'Hermitage se sont rassemblés sous les filaos. Dans leur viseur : les restaurants de bord de mer. Selon le président du collectif, Karl Bellon qui parle d'une "annexion de la plage", il devient urgent d'agir face aux "nuisances sonores" et "dégâts irréversibles sur le lagon". En octobre, la mairie de Saint-Paul affirmait que les établissements allaient subir un recul de plusieurs mètres. Aucune date précise n'avait cependant été délivrée.

Ils n'en peuvent plus. Rassemblés sous les filaos, les riverains de l'Hermitage se sont insurgés ce samedi matin contre les restaurants de bords de mer. Qui selon eux, empiètent bien trop sur la plage de l'Hermitage. Dans leur viseur : plusieurs établissements, dont le Coco Beach. Pour ce dernier, des nuisances sonores sont également pointées du doigt : "Depuis quelques années, il s'est transformé en véritable boîte de nuit avec musique amplifiée en plein air et des soirées à thème pratiquement quatre fois par semaines".

Cette "occupation de domaine public maritime" sur l'île est à contrecourant du mouvement national, selon le collectif. "En France, on essaie de nettoyer les plages en détruisant les restaurants sur le front de mer pour des raisons écologiques" affirme Karl Bellon qui déplore qu'un rapport de la Srepen datant de 2004 et évoquant les dégâts sur le lagon ne soit pas pris en compte.

La problématique des restaurants de bord de mer revient sur le devant de la table depuis déjà quelques mois. En octobre, la mairie de Saint-Paul confirmait le déplacement de plusieurs mètres des restaurants installés sur la plage de l'Hermitage. Aucune date n'a cependant été indiquée pour le moment. 

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Le collectif des riverains compte sur un rassemblement avec d'autres associations, comme "Rend a nou la plage". Selon Karl Bellon, la commune de Saint-Gilles ne serait pas la seule concernée par cette application à deux vitesses de la législation et estime que "la première chose qu'on devrait faire, c'est faire respecter les lois". Il s'étonne d'une situation qui ferait "désordre" du côté du Coco Beach : "La mairie de Saint-Gilles a tous les pouvoirs sur cette zone et c'est la Deal (Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement de La Réunion - NDLR) qui accorde une AOT (Autorisation d'occupation temporaire) d'un mois".

Un courrier a été envoyé à l'État et aux différents députés réunionnais. Pour le moment, seuls Nathalie Bassire et Thierry Robert y ont répondu. Ce dernier a notamment soutenu le mouvement des riverains en les accompagnant lors de leur conférence de ce matin sur la plage de l'Hermitage.

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1 Commentaires
Gigi
Gigi
6 ans

Il n'y a pas qu'à l'héritage je le pb existe. SUr la plage des brisants, la rondelle habituellement en place empiète sur l'espace public. La mairie a été informé ainsi que tamarun, malgré tout rien n'a changé un espace fixe à été créé en plus mais sans conséquence pour les.locataires. Merci aussi autorités!!!!