Tribune libre de Nassimah Dindar et Viviane Malet

Après Berguitta, que faire pour les sinistrés non assurés ?

  • Publié le 30 janvier 2018 à 16:18
  • Actualisé le 30 janvier 2018 à 17:14

Les sénatrices Nassimah Dindar et Viviane Malet ont saisi le Cabinet du Premier Ministre, sur la problématique de l'après Berguitta. Elles ont salué l'initiative du Préfet de demander la procédure accélérée de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour les communes touchées de La Réunion.

Le gouvernement a fait droit à cette demande, ainsi que l’indique le communiqué de presse de la Ministre Annick Girardin du 24 janvier 2018. Elles restent néanmoins préoccupées par la situation matérielle des agriculteurs et des petites entreprises.

En effet, la catastrophe naturelle exclut les dommages aux cultures non engrangées et la perte des animaux vivants hors bâtiment. De même pour toutes les familles qui ont perdu leur habitation les frais de relogement ne sont pas indemnisés.

Les propositions des sénatrices visent à mobiliser le fonds Barnier afin de permettre le relogement de toutes les familles dans les meilleurs conditions et de façon pérenne et sécurisée. Le fonds, rappelons-le, avait été mobilisé suite au passage d’Irma dans les Antilles.

De la même façon elles demandent au Gouvernement de saisir la Commission européenne pour obtenir la mobilisation de fonds de secours de l’Union Européenne. Pour les communes du Sud fortement touchées : St-Pierre, St-Louis, Etang Salé, St-Philippe, Petite Île, le Tampon, St-Joseph et Cilaos, le mobilisation de l’équivalent fonds vert géré par l’AFD est demandée. Une enveloppe dédiée a été maintenue pour 2018 sur le budget de l’outre-mer.

De même elles demandent une aide du fonds d’aide au relogement d’urgence , FARU, prévu par l’article L 2335-15 du CGCT, pour les communes ou les établissements publics locaux (CCAS, CIAS,…) mobilisés tant pour assurer le relogement d’urgence ou temporaire de personnes occupant des locaux représentant un danger que pour réaliser des travaux interdisant l’accès aux locaux dangereux.

La sénatrice Viviane Malet se rend lundi 29 janvier 2018 au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), afin d’évoquer les outils de gestion des risques naturels majeurs dans les outre-mer et notamment le volet relatif à la prévention et gestion de l’urgence.

Les outils doivent être optimisés même si nous ne devons pas oublier que le risque zéro n’existe pas dans nos départements d’outre-mer soumis fortement à des risques naturels, car ces phénomènes ne sont pas tous prévisibles et maitrisables.

Le priorité demeure que l’ensemble des institutions (Etat, Région, Département et Communes), puissent de façon coordonnées apporter des réponses aux familles sinistrées.
 

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