Coups de tonnerre dans le ciel réunionnais, Météo France explique pourquoi

Absence d'alizée + remontée d'air chaud = orages

  • Publié le 22 février 2018 à 02:55
  • Actualisé le 22 février 2018 à 06:38

Depuis le 6 février 2018, la Réunion connaît une activité orageuse intense et aucune région de l'île n'est épargnée. 1600 impacts de foudre dans l'Est le 15 février, 500 impacts de foudre le 19 février et une bonne centaine le 20 février : Jacques Écormier, chef prévisionniste, explique ces chiffres élevés par "des vents chauds, humides et instables".

"Nous connaissons une période caractérisée par de très faibles alizées. Or, les alizées constituent une couche ouverte qui limite la remontée de l’air chaud" décrit Jacques Écormier. Il poursuit : "En ce moment, le temps est marqué par des vents chauds et humides de secteur nord. Ceux-ci sont instables et en l’absence d’alizées, l’air chaud remonte, c’est ainsi que se forment les orages".

Les orages de nuit se forment sur la mer tandis que les orages de jour se forment sur la terre, réchauffée durant la journée par les rayons du soleil. En résumé, l’absence d’alizées et la remontée d’air chaud et humide de secteur nord, c’est la combinaison gagnante pour de beaux orages, de belles précipitations et d’impressionnants impacts de foudre.

- De l'orage jusqu'à ce dimanche -

Ces activités orageuses sont plus délicates à prévoir qu’une tempête ou un cyclone. Les prévisions sont ponctuelles et annoncent des orages dans les deux heures qui suivent. Météo France prévient néanmoins que des épisodes orageux  devraient encore suvenir jusqu’à ce dimanche.

Qui dit orage, dit pluie. Les précipitations enregistrées ces dernières semaines sont comparables à Grand Coude et à La Plaine des Palmistes à celles de janvier 1980 durant le cyclone Yacinthe. Le Sud-Ouest de l’île a quant à lui connu des précipitations comparables à celles du cyclone Dina en 2002. La pluviométrie intense que connaît l’île devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois de mars, lequel isque d’être marqué par trois à cinq phénomènes météorologiques plus importants, termine Jacques Écormier.

sjb/www.ipreunion.com

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