Football féminin

Les Françaises tournées vers le Mondial-2019, l'esprit des Bleus en tête

  • Publié le 21 août 2018 à 20:28
  • Actualisé le 21 août 2018 à 21:56

Corinne Diacre a livré sa première liste de la saison mardi et les choses sérieuses commencent pour l'équipe de France féminine qui, à moins d'un an du Mondial-2019 à la maison, pourra s'inspirer de "l'état d'esprit" exemplaire des Bleus, sacrés en Russie.

"C'est une première liste, ça ne veut pas dire que ces joueuses-là resteront avec nous mais, en tout cas, c'est tout le mal que je leur souhaite", a confié l'ancienne internationale en conférence de presse au siège de la Fédération française de football à Paris.

L'ancienne coach de Clermont, qui a pris les rênes de la sélection il y a un an, au sortir d'un Euro décevant (élimination en quarts de finale, pour la troisième fois consécutive), a convoqué un groupe classique pour affronter le Mexique, modeste 25e nation mondiale au classement Fifa, le 1er septembre à Amiens en match amical (21h00).

Les seules absences notables sont dues à des blessures. Celles de Valérie Gauvin et Elise Bussaglia profitent à Clara Mateo (première convocation) et Kenza Dali, qui n'avait plus été appelée depuis bientôt deux ans.

De nouvelles têtes pourraient apparaître d'ici le 7 juin, date du match d'ouverture du Mondial organisé jusqu'au 7 juillet dans neuf villes (Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes, Valenciennes). Mais la sélectionneuse semble jouer la carte de la continuité.

"Il y a un noyau dur qui se dégage", a-t-elle avancé, insistant moins sur les individualités que sur l'identité de jeu et l'ambition collective.

- "12e femme" -

"On ne va pas loin dans une compétition s'il n'y a pas un état d'esprit, un groupe qui travaille ensemble, qui a envie de faire des efforts les unes pour les autres", a martelé la technicienne, citant en exemple les Bleus de Didier Deschamps qui ont "montré la bonne voie" cet été, décrochant une seconde étoile mondiale après celle de 1998.

La jeune attaquante parisienne Marie-Antoinette Katoto, jugée décevante lors du Mondial-U20 achevé lundi en demi-finale pour les Bleuettes, a fait les frais de sa démonstration.

"Avoir du talent, c'est une chose. Le mettre au service du collectif, ç'en est une autre", a lancé la patronne des Bleues. Les dix mois qui viennent serviront à modeler un effectif solidaire et conquérant, à peaufiner les automatismes dans le jeu. "L'objectif, ce n'est pas de gagner tous les matches de préparation cette saison mais c'est d'être prêtes le 7 juin, de faire quelques essais (...) d'animation, plus que de système", a affiché Corinne Diacre.

Les Bleues, troisièmes au classement Fifa, lanceront la compétition ce jour-là au Parc des Princes. Leur adversaire sera connu le 8 décembre à l'issue du tirage au sort organisé à la "Seine musicale" (Boulogne-Billancourt).

C'est la première fois qu'un tournoi international majeur de football féminin se tient en France. Pas de quoi effrayer la sélectionneuse tricolore qui s'en est entretenue avec Deschamps, finaliste malheureux de l'Euro-2016 organisé dans l'Hexagone.
"Il m'a déjà donné quelques pistes sur la gestion d'une compétition à domicile", a-t-elle simplement lâché.

"La pression ne doit pas être négative", dixit l'ancienne défenseure aux 121 sélections. "On doit compter sur le public pour faire la 12e femme sur le terrain", a-t-elle conclu.
AFP

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