Une fusillade a fait au moins deux morts et 14 blessés blessés mardi soir 11 décembre 2018 sur le marché de Noël de Strasbourg, les forces de l'ordre étant à la recherche du tireur en fuite, "identifié" par les autorités qui ont ouvert une enquête antiterroriste. Avant de s'enfuir, l'auteur des coups de feu a été blessé par une patrouille de soldats de l'opération Sentinelle qui sécurisent le marché de Noël . Il était fiché S et devait être interpellé ce mardi matin pour une affaire de braquage avec tentative d'assassinat. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle". Suivez notre live.
Ce que l'on sait
• Une fusillade a éclaté mardi soir 11 décembre 2018 sur le marché de Noël de Strasbourg dans l'hyper centre de la ville
• Selon le dernier bilan de la Préfecture, il y aurait 2 morts et 12 blessés selon un nouveau bilan ncore non définitif
• L'assaillant a été rapidement identifié. Chérif C., 29 ans, était fiché S et devait être interpellé ce mardi matin dans une affaire de droit commun. Il a été blessé lors d'un échange de tirs avec les militaires de la force Sentinelle.
• L'assaillant est toujours en fuite
• Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle"
•La France relève son plan Vigipirate au niveau "urgence attentat"
-
EN DIRECT - Fusillade à #Strasbourg : "Il n'est pas exclu que le tireur ait quitté le territoire", craint @NunezLaurent ➡ https://t.co/U2uCXNlUCj pic.twitter.com/qZYtgK43C8
— LCI (@LCI) 12 décembre 2018Selon les autorités allemandes, Chérif C. a aussi été condamné en Allemagne à "2 ans et 3 mois de prison en 2016 pour cambriolages". Il a purgé un peu plus d'un an en Allemagne avant d'être expulsé en France. Selon le journal Tagesspiegel, il avait cambriolé un cabinet dentaire dans la ville de Mayence en 2012, où il avait notamment dérobé de l'argent liquide et des dents en or. Quatre ans plus tard, il s'en était pris à une pharmacie à Engen, près du lac de Constance.
-
Identifié mais toujours en fuite, l'auteur présumé de l'attaque qui a fait trois morts et 13 blessés mardi soir en France dans le Marché de Noël de Strasbourg (est), est un homme de 29 ans qui s'est radicalisé et présente un lourd passé judiciaire.
Selon une photo d'identité consultée par l'AFP, le suspect a les yeux et les cheveux noirs, sourcils épais, et courte barbe. "Il était pas à fond dans l'islam", a pourtant dit à l'AFP un homme de 22 ans qui habite dans la même petite cité d'immeubles en banlieue de la ville de Strasbourg. Ce voisin décrit un homme "discret, pas baraqué", qui habitait seul dans un petit appartement. Ses parents habitent aussi le quartier, précise-t-il.
Son immeuble - devant lequel étaient postés mercredi matin trois policiers et qui se situe au fond de cette petite cité de barres HLM - est particulièrement délabré et décrit comme un "immeuble de transit" par les voisins.
Né à Strasbourg en 1989, le tireur est fiché S depuis 2016 par les services antiterroristes, après un passage en prison de 2013 à 2015 au cours duquel il a attiré l'attention des services de renseignements pour des violences, pour la radicalisation de sa pratique religieuse, et son prosélytisme.
C'est à ce titre qu'il était suivi de "manière assez sérieuse" depuis sa sortie de prison fin 2015, a expliqué le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nuñez.
S'il a un casier judiciaire "assez important" (violences, vols, destructions...), ce "radicalisé" n'a "jamais été connu pour des délits liés au terrorisme", a insisté M. Nuñez, démentant que l'homme avait essayé de se rendre en Syrie. -
"Le président réunit un conseil de défense" indique le porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. "Dans le contexte que nous connaissons actuellement, le président de la République a appelé chaque responsable politique au calme et à la retenue" ajoute-t-il
Peu de temps avant le procureur de Paris a donné un nouveau bilan (encore provisoire) de l'attaque
Le procureur de la République de Paris fait le bilan de l'attaque pic.twitter.com/0LsUpSfLPW
— BFMTV (@BFMTV) 12 décembre 2018 -
Le procureur de la république de Paris Rémy Heitz tient une conférence de presse
C'est lui qui a ouvert une proécédure pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".
"Quatre proches du mis en cause ont été placées en garde à vue, cette nuit (la nuit de mardi à mercredi - ndlr)", indique le procureur
Il donne des détails sur l'identité de l'assaillant "Chérif C. est né en février 1989 à Strasbourg. Il est très connu pour des faits de droit commun (vol et violences). Son casier judiciaire supporte 27 condamnations pour des faits commis pour la quasi-totalité en France mais aussi en Allemagne et en Suisse. Il a déjà été incarcéré à de multiples reprises. Il est connu de l’AP pour son attitude prosélyte et sa radicalisation. Il est fiché au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et fiché S. (…) L’enquête va désormais se poursuivre pour reconstituer son emploi du temps, son itinéraire et identifier les éventuels coauteurs ou complices" écrit à ce propos 20.minutes.fr
🗣 "Au regard du lieu ciblé, du mode opératoire, du profil de l'assaillant et des témoignages de ceux qui l'ont entendu crier 'Allah Akbar', la section antiterroriste s'est saisie des faits."
— LCI (@LCI) 12 décembre 2018
Rémy Heitz, procureur de la République de #Paris.
📺 #Strasbourg #LCI #La26. pic.twitter.com/tdOjQRSKVZ -
D'après des témoins de l'attaque, le tireur aurait crié "Allah Akbar"
Strasbourg: d'après des témoins l'assaillant aurait crié "Allah Akbar" pic.twitter.com/Xx29cAJuEM
— BFMTV (@BFMTV) 12 décembre 2018 -
[L'EXEMPLE REUNIONNAIS]
Encore une fois l'obscurantisme a frappé notre nation. Strasbourg est en deuil, La France est en deuil, et je veux dire combien je suis profondément touché et peiné pour les victimes de cet attentat et leurs familles.
En cette période de troubles, nous Réunionnais avons un message particulier de tolérance à apporter au monde. La nation française, notre société multiculturelle et multiconfessionnelle intégrée dans la République, nous rappelle combien nous sommes liés par notre histoire les uns aux autres.Encore une fois l'obscurantisme a frappé notre nation. Strasbourg est en deuil, La France est en deuil, et je veux dire combien je suis profondément touché et peiné pour les victimes de cet attentat et leurs familles.
Je pense sincèrement que dans l'écoute, le dialogue et le partage toutes les incompréhensions seraient levées et je n'espère qu'une chose, que chacun d’entre nous puisse enfin vivre et faire ensemble. Alors, ne laissons pas la division prendre le terrain de l'unité.
Ne doutons pas de nos racines et participons toutes et tous, Français de tous horizons et de toutes confessions, à la construction d'un avenir commun dans le respect de chacun pour que le bien vivre ensemble réunionnais rayonne sur toute la nation.Cyrille Melchior
Président du Conseil départemental
-
De sources proches de l'enquête, 420 policiers et 200 gendarmes, dont des éléments du GIGN, sont mobilisés pour tenter de retrouver le tireur. Il "ne peut être exclu" que le fuyard soit passé en Allemagne, a indiqué le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez, ajoutant qu'un "bouclage des frontières a été assuré", ainsi "qu'un bouclage périmétrique autour de la ville de Strasbourg".
-
RAPPEL : le niveau "urgence attentat" du plan vigipirate est activé et concerne l'ensemble du territoire
Le niveau urgence attentat du plan #Vigipirate concerne l'ensemble du territoire.
— Ministère de l'Intérieur (@Place_Beauvau) 12 décembre 2018
Il comprend des mesures exceptionnelles pour prévenir tout risque d'attentat imminent ou de sur-attentat. ⬇️ #Strasbourg pic.twitter.com/7m33uLNPrO -
Les élus et les agents de la Région Grand Est ont respecté une minute de silence : à Châlons, Metz, et devant le siège du Conseil Régional à Strasbourg
Les élus et les agents de la Région #GrandEst ont observé 1 mn de silence sur le parvis des deux Hôtels de Région de #Châlons et de #Metz et au siège du Conseil Régional à #Strasbourg en hommage aux victimes du terrible #attentat qui s’est produit hier soir #tousstrasbourgeois pic.twitter.com/iib8uKYLCz
— Région Grand Est (@regiongrandest) 12 décembre 2018 -
La préfecture du Grand Est corrige une nouvelle fois le bilan de l'attaque à trois morts et 13 blessés :
Aucune explication n'a été avancée pour motiver cette révision du bilan. Le maire de la ville, Roland Ries, avait fait état d'un bilan plus lourd de quatre morts dans le courant de la nuit avant que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner n'avance un bilan de trois morts lors d'une conférence de presse à 02H00 du matin.
Merci de ne pas tenir compte du communiqué de presse qui vous a été transmis au titre du point de situation de 10h00, nul et non avenu, le dernier bilan ayant été communiqué par @NunezLaurent, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur, ce matin sur France Inter à 8H20. pic.twitter.com/ttyeAqpzbn
— Préfet de la région Grand-Est et du Bas-Rhin (@Prefet67) 12 décembre 2018L'ensemble des victimes ont été transportés vers les centres hospitaliers de Strasbourg
-
[CIBLE POTENTIELLE]
Fabien Ulrich, enseignant en lycée professionnel à Saint Denis, est installé à La Réunion depuis une bonne vingtaine d'années. Originaire de Colmar, il reste très attaché à sa région natale. Forcément, l'attentat l'a choqué, même si aucun de ses proches n'a été impliqué dans cet épisode traumatisant : "Choqué, oui, c'est sûr ! C'est un vrai drame. C'est quand même incroyable qu'un seul individu ait cette capacité de nuisance phénoménale, malgré les forces de police présentes."
Pour Fabien, de toute façon, il n'y a rien à faire face à une telle volonté de nuire : "Face à quelqu'un d'aussi déterminé, la partie est jouée d'avance, quoi que l'on fasse pour éviter les drames. Le marché de Noël, c'est une cible potentielle, il faut en prendre conscience. A cause de sa renommée, de la foule présente. Dans les climats de tension que l'on vit, c'est malheureusement prévisible, ce genre de passage à l'acte. Les tensions sociales ont pu jouer un rôle. Chez des personnes pas très équilibrées, les tensions fortes sociétales doivent sans doute déclencher des crises de délire, ça les rend furieux."
Reste une question essentielle pour Fabien : "Mais bon sang, comment font-ils pour se trouver des armes aussi facilement ?"
-
DEUX MORTS
Le bilan de l'attaque sur le marché de Noël de Strasbourg mardi soir a été revu à la baisse mercredi matin par la préfecture du Bas-Rhin, qui fait désormais état de deux personnes décédées, sept blessés graves et sept blessés légers.
Le maire de la ville Roland Ries avait fait état d'un bilan plus lourd de quatre morts dans le courant de la nuit, avant que le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner n'avance un bilan déjà revu à la baisse de trois morts lors d'une conférence de presse à 05H00 du matin (heure de La Réunion). -
- Témoignage -
Charles Bossert, pasteur de l'église protestante unie à La Réunion depuis 10 ans
Charles et son épouse Myriam sont Alsaciens. Joint ce matin, Charles s'avoue un peu dubitatif devant les évènements d'hier soir :
"On s'est attaqué à un symbole. Strasbourg, capitale de Noël, c'est son identité. Mais par les temps que nous vivons, était-ce évitable ? Il y a un vrai déploiement de forces de police sur le marché de noël mais on ne peut pas mettre un policier derrière chaque promeneur. Ça devait arriver malheureusement mais il ne faut pas faire d'amalgame. Ces personnes isolées, qui agissent seules, même si on les dit à juste raison radicalisées, sont souvent des personnes déboussolées et la religion, telle qu'elles la comprennent, est un déclencheur de violence. Dans un autre contexte que la radicalisation dite "religieuse", cette violence se serait aussi manifestée, parce que ces personnes sont en mal-être. Ce qui est certain, C'est que le Marché de Noël gardera des traces de ce qui s'est passé. Il y avait déjà eu des menaces, mais jamais de passage à l'acte. Ce geste fou va marquer les esprits. Pour les Alsaciens, Noël est un temps fort, et ça va forcément marquer les gens, laisser des traces... comme je le disais, on a touché un symbole. "
-
On ne peut pas encore parler d'"attentat" ou d'attaque "terroriste"
Sur France Inter, Laurent Nunez, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, ne confirme pas le caractère terroriste de l'attaque :
.@LaurentNunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur : "La motivation terroriste n'est pas encore établie" #le79inter #Strasbourg pic.twitter.com/9byxJ0ZZr1
— France Inter (@franceinter) 12 décembre 2018 -
Point de situation avec la Préfecture de la région Grand-est et du Bas-Rhin
Le dernier bilan fait état de 16 victimes : 3 morts, 8 blessés graves et 5 blessés légers
Attaque à #Strasbourg le 11 décembre : point de situation à 7h00 ce matin pic.twitter.com/nWvQ1eUjTV
— Préfet de la région Grand-Est et du Bas-Rhin (@Prefet67) 12 décembre 2018 -
Fermeture du Marché de Noël
Le maire de la ville, Roland Ries, a annoncé que le marché de Noël resterait fermé aujourd'hui : "J’ai décidé la fermeture du marché de Noël demain, ainsi que l’annulation de tous les spectacles prévus dans les équipement culturels strasbourgeois."
— Roland Ries (@Roland_Ries) 12 décembre 2018
-
Sur Twitter les réactions des femmes et des hommes politiques se succèdent :
La barbarie a ensanglanté #Strasbourg et la France toute entière. Notre pays continue à compter et à pleurer ses morts dans cette guerre contre le terrorisme. Pensées pour toutes les victimes.
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 11 décembre 2018Je tiens à exprimer depuis l’@AssembleeNat l’émotion des députés face au drame qui frappe notre pays à #Strasbourg et aux alentours du Parlement européen. Notre démocratie est attaquée, soutien aux familles des victimes et aux forces de l’ordre mobilisées pour arrêter le tireur. pic.twitter.com/LhUlWu77Ix
— Eric Ciotti (@ECiotti) 11 décembre 2018Tout mon soutien aux Strasbourgeois et à leur maire @Roland_Ries dans cette terrible épreuve. #Strasbourg
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 11 décembre 2018Beaucoup de douleur à la nouvelle des attaques meurtrières perpétrées dans les rues de Strasbourg. Mes pensées vont aux victimes et à leur familles. Solidarité avec les habitants de la ville de Strasbourg endeuillée.
— Benoît Hamon (@benoithamon) 11 décembre 20182 morts et 11 blessés à Strasbourg. L'horreur et la lâcheté ont frappé. Toute mon affection et ma solidarité aux victimes et leurs familles ainsi qu'aux strasbourgeois sous le choc. Confiance dans la Police pour neutraliser au plus vite le coupable.
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 11 décembre 2018Mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes de l’attaque de #Strasbourg. Tout mon soutien à nos compatriotes strasbourgeois et aux forces de sécurité mobilisées.
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 11 décembre 2018Immense tristesse ce matin. Pensées pour ceux qui ont perdu la vie hier soir à #Strasbourg, pour leurs familles, et pour ceux qui se battent pour rester parmi nous. Cette odieuse attaque vient nous rappeler que la menace terroriste est toujours présente. Soyons vigilants et unis.
— François Hollande (@fhollande) 12 décembre 2018 -
Matinée chargée pour le ministre de l'Intérieur...
Christophe Castaner répondra à France Inter ce matin vers 8 heures (11 heures à La Réunion). Il participera ensuite au Conseil des ministre puis au Conseil de défense.
Demain, matinale spéciale #Strasbourg ac :
— France Inter (@franceinter) 11 décembre 2018
• 6h20 : Hugo Micheron, spécialiste du djihadisme invité de @MathildeMunos
• 7h50 : Wassim Nasr, journaliste, auteur de "État islamique, le fait accompli"
• 8h20 : Christophe Castaner invité de @LeaSalame et @ndemorand pic.twitter.com/9cfnTGjWvt -
"Récupération politique"
Les chefs de file des Républicains et du Front national n'ont pas perdu de temps... Ils ont tous les deux pointé du doigt la "défaillance" de la lutte antiterroriste. Sur les réseaux, des internautes condamnent une "récupération politique".
Combien d’attentats commis par des fichés S devons-nous encore subir avant d’adapter notre droit à la lutte contre le terrorisme ? Qu’attendons-nous pour enfin livrer bataille pour éradiquer l'intégrisme qui nous a déclaré la guerre ? #Strasbourg https://t.co/CclSgQzXQZ
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 11 décembre 2018Ce tweet aurait pu attendre demain ! Quelle honte ! Être dans la polémique avant même que la police ait remis son arme dans son fourreau ! Incompréhensible... #strasbourg
— henri ن (@hseill) 11 décembre 2018Toutes nos pensées vont vers les victimes de la tuerie islamiste de #Strasbourg et leurs proches, ainsi que vers les forces de l’ordre et les équipes de secours.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 11 décembre 2018
Un changement radical doit intervenir, puisque la politique contre le terrorisme est manifestement défaillante. MLPQuand on souhaite ses condoléances, on met les critiques et la politique de côté. Vous êtes une honte vivante @MLP_officiel
— Philippe (@philippedierst) 11 décembre 2018 -
Déroulement de l'attaque :
-
La France, deux fois frappée cette année par des attaques :
La fusillade du marché de Noël de Starsbourg intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015.
La France a été frappée deux fois cette année au cours d'attaques qui ont fait cinq morts. Le dernier a succombé à une attaque au couteau menée par Khamzat Azimov, assaillant de 20 ans abattu par la police, dans le quartier touristique de l'Opéra, à Paris, le 12 mai 2018.
La précédente attaque s'était produite le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude): dans son périple meurtrier, Radouane Lakdim, un délinquant radicalisé de 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balles. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne avant d'entrer dans un supermarché à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame qui s'était offert comme otage à la place d'une femme.
-
Réactions des politiques à l'étranger
La Première ministre britannique Theresa May s'est dite "choquée et attristée par la terrible attaque", tandis que le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, s'est dit "bouleversé par les terribles informations de Strasbourg".
Shocked and saddened by the terrible attack in Strasbourg. My thoughts are with all of those affected and with the French people.
— Theresa May (@theresa_may) 11 décembre 2018Erschüttert über die schreckliche Nachricht aus #strasbourg. Welches Motiv auch immer hinter den Schüssen steckt: Wir trauern um die Getöteten und sind mit unseren Gedanken und Wünschen bei den Verletzten. Hoffentlich gerät niemand mehr in Gefahr.
— Steffen Seibert (@RegSprecher) 11 décembre 2018Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, ancien député européen, a assuré de son "engagement total pour que les terroristes soient débusqués, bloqués, éliminés, en Europe et dans le monde, par tous les moyens licites nécessaires".
-
Le Préfet de la Région prend un arrêté interdisant le rassemblement de personnes et toute manifestation sur le voie publique jusqu’à nouvel ordre sur l’ensemble de la commune de Strasbourg
Compte tenu des événements survenus à #Strasbourg ce 11 décembre, tout rassemblement statique ainsi que toute manifestation sont interdits jusqu'à nouvel ordre sur l'ensemble du territoire de la commune.
— Préfet de la région Grand-Est et du Bas-Rhin (@Prefet67) 12 décembre 2018
Tout savoir sur : https://t.co/8s3ugZ0Wfv pic.twitter.com/eWaZMiT8uy -
Le troisième niveau du plan Vigipirate, "urgence attentat" est activé. Mais qu’est-ce que c’est ?
Le nouveau plan Vigipirate réactualisé en 2016 a prévu un système à trois niveaux de menace: "vigilance", "sécurité renforcée/risque d'attentat" et "urgence attentat", le plus élevé.
Jusqu'ici, il était au niveau "vigilance renforcée", le ministre de l’Intérieur l’a relevé en "urgence attentat". Cette mesure comprend "la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l'ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme", a expliqué Christophe Castaner. "Il y aura aussi en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l'ensemble du territoire".
-
Point de situation avec la Préfecture du Bas-Rhin
Selon le dernier bilan de la Préfecture, il y aurait 14 victimes : 3 morts, 5 blessés graves et 6 blessés légers.
Événement à #Strasbourg
— Préfet de la région Grand-Est et du Bas-Rhin (@Prefet67) 12 décembre 2018
Point de situation n°4 à 03h30 pic.twitter.com/EeMMPfIydg -
350 policiers et gendarmes mobilisés pour appréhender le tireur
Ils sont appuyés par deux hélicoptère, le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), la Brigades de recherche et d'intervention (BRI) et les militaires de Sentinelle, selon le ministre de l'Intérieur
350 policiers et gendarmes sont en ce moment même sur le terrain pour appréhender le suspect, appuyés par 2 hélicoptères, le RAID, la BRI et la force Sentinelle.#Strasbourg pic.twitter.com/hzzIkoQDxW
— Christophe Castaner (@CCastaner) 12 décembre 2018 -
Fin de l'alerte et du confinement dans la zone concernée. Le tireur est toujours recherché.
🔴 #Strasbourg Fin de l'alerte et du confinement dans la zone concernée. Les opérations de police se poursuivent afin d'arrêter l'assaillant. Il est demandé à chacun de rester particulièrement vigilant et de suivre les consignes des autorités. #UrgenceAttentat pic.twitter.com/ttUMex0hkH
— Ministère de l'Intérieur - Alerte (@Beauvau_Alerte) 12 décembre 2018 -
Des chats sur les réseaux : incongrus mais ces posts ont du sens !
Après les attentats en 2015 en Belgique, les autorités avaient demandé aux médias et aux internautes de s’abstenir de diffuser des informations sur l’importante série de perquisitions en cours. Sur la toile, le message avait été très bien reçu et les réseaux sociaux avaient été envahis… de chats… La police avait remercié les internautes. Les mêmes posts avaient fleuris après les attentats en Catalogne, « Diffusons des chatons, ne donnons pas d’information à ces terroristes. »
Pour Strasbourg, l'initiative reprend et des internautes se mettent aux chats :
Puisqu'il faut des chats pour #Strasbourg , une photo de mon bébé pic.twitter.com/tIpyhqI5o1
— L'intern(é)e - No #FakeMed (@Linternee) 11 décembre 2018Voici un chat Norvégien, de la même ethnie que le tireurs de #Strasbourg pic.twitter.com/qDxeU0v2ql
— HeronPatapon (@patapon_heron) 12 décembre 2018@BFMTV, @CNEWS, @LCI : l’opération de #police est en cours à #Strasbourg ; on se tait ! 🤫 #Dernière_minute : mon chat cherche un élastique à cheveux avec lequel il a l’habitude de jouer. L’élastique est en #fuite et a été localisé sous le tapis ... pic.twitter.com/kL99cFJHQM
— Jean-Baptiste REY (@jeanbaptisterey) 12 décembre 2018Ce soir, je tweete un chat. #Strasbourg pic.twitter.com/ELOiCsDhmi
— Antoine Crouzet (@antoinecrouzet) 11 décembre 2018#Strasbourg ce soir pour éviter de relayer les #FakeNews et de donner des infos sur la position des forces de l’ordre on diffuse des photos de #chat 🐱 pic.twitter.com/9sDtRy5f6v
— Aymeric Binninger (@ABinninger27) 11 décembre 2018 -
Il y a presque 20 ans… un attentat d’Al-Qaïda déjoué
Comme le rappelle le média Les Dernières nouvelles d’Alsace, le 26 décembre 2000, quatre hommes ont été arrêtés à Francfort. Affiliés à Al-Qaïda, Ils projetaient un attentat contre la cathédrale de Strasbourg et son marché de Noël.
-
Images et émotions envahissent la toile... sur les réseaux sociaux #JeSuisStrasbourg
Triste ce soir : je suis Strasbourg ma ville natale #Strasbourg 🕯🙏😢 pic.twitter.com/5TbpYidfpc
— celine Diebold 🐱🌸 (@C_Line670) 11 décembre 2018Je suis #Strasbourg pic.twitter.com/6Dl1SGrzbM
— Buff_injapan (@BUFFinJapan) 12 décembre 2018Je suis Strasbourg pic.twitter.com/Qo3n7Za1Ue
— Robin LEE (@Rob86fr) 12 décembre 2018 -
[L'ASSAILLANT SURTOUT CONNU POUR DES FAITS DE DROIT COMMUN]
"Chérif C., 29 ans est né en février 1989 dans cette ville. Il est fiché S (pour sûreté de l'État) par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour des motifs de radicalisation. Mais il est surtout connu des services de police pour des faits de droit commun, notamment de multiples braquages. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, l'a lui-même défini comme un criminel au +passé judiciaire lourd+" écrit le figaro.fr.
🔴 Selon les informations du Figaro, l'auteur présumé de la fusillade s'appelle Chérif C.. Il est né en 1989.
— Le Figaro (@Le_Figaro) 11 décembre 2018
➡ https://t.co/AeoJ97DlV5 #Strasbourg -
Un budget de sécurité à 1 million d'euros
D'après FranceInfo, après les attentats de Paris le 13 novembre 2015, puis l'attaque au camion bélier de Berlin à Noël 2016, le budget de sécurité du marché de Noël de Strasbourg était passé de 300.000 à 1 million d'euros.
Environ 260 policiers nationaux, 160 agents de sécurité privés, 50 policiers municipaux et plusieurs dizaines de militaires de l'opération Sentinelle étaient mobilisés tous les jours pour sécuriser les accès et les allées du centre-ville.
-
[APRES L'ATTAQUE ]
La France relève son plan Vigipirate au niveau "urgence attentat", annonce le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner
Le Gouvernement a décidé de placer le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat ».
— Christophe Castaner (@CCastaner) 12 décembre 2018
Les contrôles aux frontières sont renforcés.#Strasbourg pic.twitter.com/LRtJgbrYVj -
UN INTERNAUTE A FILMÉ LE DÉBUT DE LA FUSILLADE
-
[AU MOINS TROIS MORTS ET DOUZE BLESSÉS]
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, est à Strasbourg. Il s'exprime au cours d'une conférence de presse. Il annonce le dernier bilan encore provisoire. Au moins trois personnes ont été tuées et douze autres blessées, six d'entre-elles sont en urgence absolue.
L'assaillant est identifié. Il est toujours en fuite. Les forces de l'ordre sont à ses trousses
EN DIRECT - Fusillade à #Strasbourg :
— LCI (@LCI) 12 décembre 2018
"Les recherches se poursuivent pour interpeller l'individu"
Christophe #Castaner > https://t.co/KMkOc32Kzr pic.twitter.com/2MxnMN22Ob -
#Strasbourg
— Gouvernement (@gouvernementFR) 12 décembre 2018
Victimes physiques ou psychologiques, à la recherche d'un proche, contactez la cellule de crise interministérielle d'aide aux victimes au :
01 43 17 43 17
Pour toute autre information, la cellule d'information de la préfecture reste joignable au :
0811 00 06 67 pic.twitter.com/kJ21a1rwHx -
Les cours sont suspendus dans les écoles maternelles et élémentaires à Strasbourg ce mercredi matin
L'assaillant est toujours en fuite
#Strasbourg Une opération de police a eu lieu domicile de l'assaillant. Il ne s'y trouvait pas et est donc toujours en fuite.
— BFMTV (@BFMTV) 11 décembre 2018
✏ https://t.co/OrZjDOd4jP
📺 https://t.co/VCLLBi3aQR pic.twitter.com/8COvThDSSb -
[TAXI BRAQUÉ]
Impliqué dans une affaire de braquage avec tentative d'assassinat l'assaillant devait être interpellé ce mardi matin. Il était fiché S car il était proche des milieux radicalisé. Après avoir attaqué le marché de Noël, il aurait pris la fuite en taxi après l'avoir braqué
EN DIRECT - Strasbourg: le tireur a fui le marché de Noël en taxi https://t.co/OrZjDOd4jP pic.twitter.com/ssPUmtfHpq
— BFMTV (@BFMTV) 11 décembre 2018 -
Selon diférentes sources l'assaillant serait cerné par les forces de l'ordre. Un opération est en cours
Fusillade à #Strasbourg : "Le tireur est cerné - opération en cours" @KarimHakiki sur France 24 https://t.co/KSpHlSlmsM pic.twitter.com/sdC7diPILw
— FRANCE 24 Français (@France24_fr) 11 décembre 2018 -
TWEET DU PRESIDENT
Emmanuel Macron a publié un tweet de soutien aux victimes et à leurs familles
Solidarité de la Nation tout entière pour Strasbourg, nos victimes et leurs familles.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 12 décembre 2018 -
Bonjour bonjour,
Une fusillade a fait trois morts et une dizaine de blessés mardi soir sur le Marché de Noël de Strasbourg, les forces de l'ordre étant à la recherche du tireur qui a pris la fuite, selon la préfecture du Bas-Rhin. Le président Emmanuel Macron a dépêché sur place le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, a indiqué l'Élysée.
À propos
Ce qui s'est passé
Selon l'état-major des armées, un soldat de Sentinelle a été blessé légèrement à la main par ricochet d'un tir de l'assaillant. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été dépêché sur place par le président Emmanuel Macron. Selon M. Castaner, le tireur a été "identifié" et il est connu pour des faits de "droit commun". D'après la préfecture du Bas-Rhin, il est "fiché S".
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "assassinats, tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Le suspect, âgé de 29 ans, devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun pour tentative d'homicide, a indiqué une source proche du dossier, à l'AFP.
Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance.
"Fusillade dans le centre-ville de Strasbourg. Merci à tous de rester chez vous en attendant une clarification de la situation", a tweeté Alain Fontanel, premier adjoint au maire de la ville. "Événement en cours à Strasbourg. Restez calmes et suivez le consignes qui seront diffusées" par les comptes officiels, a également tweeté la préfecture.
La "Grande Ile", le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclé par les forces des l'ordre qui ont invité les passants à se mettre à l'abri, a constaté un journaliste de l'AFP. Des militaires en arme, des policiers et des véhicules de secours ont afflué vers le lieu de la fusillade. Des témoins ont indiqué à l'AFP avoir entendu plusieurs coups de feu aux alentours de 20H00. La foule qui se pressait dans les rues les a quittées précipitamment.
"On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elles est tombée, je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trébuché ou parce qu’elle a été touché. Les gens du bar ont crié +ferme, ferme+ et le bar a été fermé", a raconté un témoin joint par l'AFP et confiné dans son appartement.
Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner indiquait que "nos services de sécurité et secours sont mobilisés. Ne propagez pas de rumeurs et suivez les conseils des autorités".
- La France a été frappée deux fois cette année -
En décembre 2016, le marché de Noël de Berlin avait été visé par un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe État islamique qui avait fait douze morts.
La fusillade sur le marché de Noël de Strasbourg intervient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d'attentats jihadistes sans précédent qui a fait 246 tués depuis 2015. La France a été frappée deux fois cette année au cours d'attaques qui ont fait cinq morts.
Le dernier a succombé à une attaque au couteau menée par Khamzat Azimov, assaillant de 20 ans abattu par la police, dans le quartier touristique de l'Opéra, à Paris, le 12 mai 2018.
La précédente attaque s'était produite le 23 mars à Carcassonne et à Trèbes (Aude): dans son périple meurtrier, Radouane Lakdim, un délinquant radicalisé de 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balles. Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne avant d'entrer dans un supermarché à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame qui s'était offert comme otage à la place d'une femme.
www.ipreunion.com avec l'AFP
C'est un coup monté