Ils s'opposent à la réforme de l'enseignement

Bac 2019 : des enseignants manifestent devant le rectorat

  • Publié le 17 juin 2019 à 14:57
  • Actualisé le 17 juin 2019 à 16:13

Alors que la première épreuve du baccalauréat 2019 s'est terminée ce lundi 17 juin 2019 à 14 heures, des membres du corps enseignants étaient présents devant le rectorat au Moufia à Saint-Denis. Un appel à la grève avait été lancé par onze syndicats enseignants afin de boycotter la surveillance du baccalauréat. Finalement les épreuves ont pu se dérouler dans des conditions normales ce lundi matin malgré l'absence de certains professeurs. (Photo d'illustration MM/www.ipreunion.com)

Une vingtaine de personnes étaient présentes devant les grilles du lycée aux alentours de 14 heures. "C'est le recteur que nous souhaitons interpeller aujourd'hui " explique Antoine Laurenti, secrétaire académique adjoint du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) Réunion. Il dénonce une réforme "qui va ne faire que discriminer encore plus ce qui l'étaient déjà par le système actuel".

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Les syndicats enseignants sont vent debout contre la réforme du bac qui réduira notamment le nombre d'épreuves finales de l'examen au profit du contrôle continu et s'accompagne d'une refonte de l'enseignement au lycée. Ils voient dans cette transformation l'instauration d'un bac "local", dont la valeur dépendra du lycée dans lequel le jeune aura effectué sa scolarité, et s'attendent à "un rythme effréné d'évaluations" via le contrôle continu.

Ils se disent par ailleurs exaspérés par ce qu'ils voient comme une absence de réponse du ministre à leurs inquiétudes sur la réforme de cet examen bicentenaire. "Nous avons suffisamment alerté, manifesté, sans qu'aucune réponse ne nous soit donnée. Le ministre nous a contraint aujourd'hui à choisir de ne pas surveiller le baccalauréat " confie une enseignante.

Regardez les explications des syndicalistes

 

Une grève effectuée à contre-coeur

Si une rencontre avec le recteur a pu être organisée aux alentours de 14 heures, cet entretien n'aurait duré que quinze minutes. " Il nous a écouté, mais de là à dire qu'il nous a entendu, c'est une autre histoire " confie une enseignante.

Les professeurs interrogés affirment en tout cas ne pas avoir effectué cette grève de bon coeur. " Nous avons longuement discuté entre collègues et pesé le pour et le contre. Mais aujourd'hui nous ne voyons pas d'autre solution pour se faire entendre " s'accordent-ils entre eux.

Certains accusent aujourd'hui les manifestants d'empêcher la bonne tenue des examens et de troubler la tranquillité des étudiants. " Le ministre est prévenu depuis trois semaines de cette contestation, et il a décidé de ne rien faire et de n'entamer aucun dialogue. Si nous sommes ici aujourd'hui c'est entièrement de sa faute " souligne Antoine Laurenti.

www.ipreunion.com

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