[LIVE-PHOTOS/VIDEOS] Pas de rencontre entre l'intersyndicale et le président

Ivan Hoareau : "le passage d'Emmanuel Macron à La Réunion est catastrophique"

  • Publié le 24 octobre 2019 à 12:48
  • Actualisé le 24 octobre 2019 à 14:48

Après une première (et fausse) information qui faisait part d'une rencontre entre l'intersyndicale et le président à 14h en préfecture, le rendez-vous est démenti. L'Elysée informe que "dans un geste d'apaisement", Emmanuel Macron avait accepté de rencontrer l'intersyndicale à 12h30. Cette rencontre a été refusée par l'intersyndicale. Il n'y a jamais eu de rendez-vous prévu pour 14h. Il n'y aura donc finalement pas de rencontre. Ce jeudi 24 octobre, l'ensemble des syndicats - Fo, Cgtr, Cfdt, Cftc, Fsu, Solidaires, Unsa et Saiper - manifestent à Saint-Denis, après avoir appelé à un mouvement de grève interprofessionnelle, public et privé confondus. "Aggravation de la pauvreté", "chômage de masse", "manque de considération", "politique socio-économique inadaptée à notre territoire"... les griefs sont nombreux. Le cortège des 9 organisations syndicales, a démarré au Jardin de l'État aux alentours de 11h, un peu plus tard que prévu. En effet de nombreuses personnes sont arrivées en retard à cause des bouchons sur la Route du Littoral. Le Barachois ayant été fermé tôt ce matin, la circulation s'est avérée extrêmement difficile pour ceux qui voulaient rejoindre Saint-Denis. (photo d'archive rb/www.ipreunion.com)

L'intersyndicale tient une conférence de presse pour donner son sentiment sur le rendez-vous manqué avec le président de la République. Regardez

 

 

Imaz Press vous fait vivre en live la manifestation, regardez :

  • C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivi !

    Nous continuons par contre de suivre les déplacements d'Emmanuel Macron, c'est par ici !

  • Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale du FSU, s'exprime concernant la rencontre annulée avec le président, regardez :

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  • L'intersyndicale tient une conférence de presse pour donner son sentiment sur le rendez-vous manqué avec le président de la République.

    "Le passage d'Emmanuel Macron à La Réunion est catastrophique" s'exclame Ivan Hoareau, porte-paroloe de l'intersyndicale. "La population a bien compris qu'Emmanuel Macron ne veut pas parler aux Réunionnais" ajoute-t-il.

     

  • Finalement pas de rencontre à 14h, déclare l'Elysée

    "Dans un geste d'apaisement", le président de La République avait proposé un rendez-vous à l'intersyndicale à 12h30 à la préfecture, ce qui a été refusé par les syndicats.

    Mais il n'a jamais été question d'un rendez-vous à 14h.

    Aucune rencontre n'est donc prévue entre Emmanuel Macron et l'intersyndicale à 14h, contrairement à ce qui a été annoncé précédemment.

  • Emmanuel Macron accepte finalement de recevoir l'intersyndicale

    Les syndicats ont rendez-vous à 14h à la préfecture pour rencontrer le chef de l'Etat.

  • Résumé en images du cortège de l'intersyndicale dans la rue de Paris

  • Les drapeaux des différents syndicats volent au-dessus des têtes des manifestants, rassemblés autour du monument aux morts.

    <blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Bloqués, les manifestants ont finalement pu descendre la rue de Paris pour accéder au monument de la Victoire <a href="https://twitter.com/hashtag/SaintDenis?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#SaintDenis</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/LaReunion?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#LaReunion</a> <a href="https://t.co/Y85Yej5ZmU">pic.twitter.com/Y85Yej5ZmU</a></p>&mdash; Imaz Press Réunion (@ipreunion) <a href="https://twitter.com/ipreunion/status/1187274764320231434?ref_src=twsrc%5Etfw">October 24, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

  • Les manifestants ont investi le monument aux Morts de Saint-Denis

    <blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Les manifestants ont investi le monument de la victoire à Saint Denis <a href="https://twitter.com/hashtag/EmmanuelMacron?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#EmmanuelMacron</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Manifestation?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Manifestation</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/LaReunion?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#LaReunion</a> <a href="https://t.co/t0Tt9I3gZ9">pic.twitter.com/t0Tt9I3gZ9</a></p>&mdash; Imaz Press Réunion (@ipreunion) <a href="https://twitter.com/ipreunion/status/1187273748862459905?ref_src=twsrc%5Etfw">October 24, 2019</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>

  • Le cortège arrivant au monument aux Morts, regardez :

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  • Les manifestants de l'intersyndicale sont au monument Victoire malgré l'interdiction. C'est ici que les représentants vont faire leur discours.

    Les forces de l'ordre les ont laissés passer

  • La musique bat son plein dans la rue, la bonne ambiance est au rendez-vous parmi les manifestants. Tous les syndicats sont représentés.

     

  • Les syndicats dénoncent aussi la modification du parcours habituel de la manifestation. "Sous aucun président avant Emmanuel Macron, nous n'avons jamais eu d'interdiction de se rendre à la préfecture, pourquoi cette année nous est-il interdit d'y accéder ?" s'interroge les syndicats. "C'est une remise en cause de notre droit de manifester, explique Marie-Hélène Dor, secrétaire départementale de la FSU. Cette dernière est d'ailleurs pessimiste sur l'impact de la manifestation et considère que le président ne l'est entendra pas.


  • Les revendications sont claires : les syndicats dénoncent notamment une politique anti-sociale, mais aussi la privatisation d'EDF, qui causerait une hausse des prix des énergies si elle devait être réalisée.

  • Le départ est donné au Jardin de l'Etat, pour se diriger vers la gare routière de Saint-Denis. Le circuit traditionnel a été modifié à cause des restrictions de circulation.
     

  • Notre journaliste est sur place pour vous faire vivre en live la manifestation, qui devrait commencer en retard à cause des embouteillages monstres en direction de Saint-Denis, regardez :

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  • L'ambiance est bon enfant sur place : il y a de la musique et des voitures de policiers sur les côtes mais sans tensions. Il y a environ 100 à 200 personnes devant le Jardin de l’état.

  • Bonjour La Réunion !

    En parallèle de la visite présidentielle, les syndicats ont appelé à la grève générale ainsi qu'à une manifestation. Nous nous trouvons actuellement devant le Jardin de l'Etat de Saint-Denis, où le départ de la manifestation sera donné quand tous les manifestants auront pu arriver.

À propos

L'"union sacrée"

Les instances syndicales locales ont choisi de frapper fort "aux grands maux les grands remèdes" disent-elles. Une grève sur fond d'"union sacrée" des syndicats, ça ne s'était pas vu depuis longtemps. "On a mis nos divergences de côté vu la gravité de la situation" explique Ivan Hoareau le porte-parole de l'intersyndicale.

L'ensemble des syndicats - Fo, Cgtr, Cfdt, Cftc, Fsu, Solidaires, Unsa et Saiper – appellent les Réunionnais à descendre dans la rue. Ils ne savent pas encore si la mobilisation sera forte "on essaie d'apprécier, d'évaluer la mobilisation mais c'est difficile pour le moment mais vu la gravité de la situation, nous espérons l'unité la plus large possible mais il pourrait y avoir d'autres actions en même temps, il y aura aussi les restrictions de circulation... "  poursuit Ivan Hoareau.

Une forte mobilisation ?

C'est la grande inconnue de cette mobilisation, les syndicats à la peine depuis plusieurs années arriveront-ils à être suivis ? Pour Ivan Hoareau, le sursaut, c'est maintenant, les réformes apportées par Emmanuel Macron et son gouvernement ne feraient que paupériser la population et auraient un retentissement encore plus chaotique dans notre île où le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté et seulement des minima sociaux est deux voire trois fois plus important que dans l'hexagone.

Dans le viseur, deux réformes cristallisent les crispations, la réforme des retraites et celle de l'indemnisation chômage "elle entre en vigueur le 1er novembre et dès lors, les premiers coups vont tomber. Énormément de gens seront touchés, soit radiés car les conditions d'accès deviendront plus restrictives, soit leurs indemnités vont diminuer" détaille Ivan Hoareau avant d'ajouter "tous les ingrédients de la crise sociale sont là, tous les voyants sont au rouge. Rien n'a changé depuis le Cospar en 2009 et les Gilets jaunes en 2018, au contraire, la situation des Réunionnais s'est aggravée. L'emploi, les conditions de vie, la formation professionnelle…"

Un itinéraire modifié

Cette grève du jeudi 24 octobre 2019, c'est l'occasion, pour les organisations syndicales de taper du point sur la table et rien ne les empêchera de se mobiliser. Car elles ont bien l'impression qu'on a essayé de leur mettre des bâtons dans les roues "nous avons déposé un préavis de grève le 6 octobre à la préfecture, on nous répond finalement le 21 octobre en nous disant qu'on ne pourra pas rejoindre la préfecture à cause du périmètre de protection, on ne pourra pas aller plus loin que le monument au morts. On a vu là, une volonté de déstabiliser ce mouvement social. Cela fait trente ans que je milite, je n'ai jamais vu ça. De la sécurité, bien sûr mais le fait qu'il ne puisse pas marcher sans son service d'ordre est un signe de la non adhésion de la population à sa politique. Le fait que l'on ne puisse pas circuler librement est la version soft de la violence d'État" termine Ivan Hoareau.

Rendez-vous est donné au Jardin de l'État dans le chef-lieu aux alentours de 9h, le cortège descendra la rue de Paris, puis bifurquera vers le front de mer pour arriver à la gare routière. Les syndicats ne savent pas encore si la mobilisation sera suivie, des Gilets ont d'ores et déjà prévu de venir grossir les rangs du cortège.

L'intersyndicale a demandé à rencontrer le président de la République, pour le moment, elle n'a pas reçu de réponse...

Plateforme revendicative et d'action de l'intersyndicale

Conscients de l'aggravation de la situation socio-économique à la Réunion, du chômage structurel massif, de la paupérisation de la population, du recul de l'emploi salarié, du démantèlement des services publics, de la situation financière de plus en plus difficile et de la perte d’autonomie des collectivités territoriales, les organisations syndicales Cfdt, Cftc, Cgtr, Fo, Fsu, Solidaires, Unsa, Saiper ont décidé unanimement d'appeler à la mobilisation et d'interpeller le Président de la République  à l'occasion de sa venue à la Réunion  sur les problématiques suivantes :

De vrais emplois
-  arrêt des politiques d’austérité́ et pour une politique de relance de l’activité
-  évaluation des politiques publiques et conditionnalité́ des aides aux entreprises
- création d’emplois statutaires et CDI
- en attente d’emplois pérennes, dotation en PEC en cohérence avec les besoins du territoire et une vraie politique de formation

Face à la cherté de la vie
- augmentation significative du SMIC et une revalorisation des grilles salariales
- la revalorisation des minima sociaux et des pensions les plus faibles
- la transparence sur le mécanisme de formation des prix

Pour des Services Publics au service des usagers
- Arrêt des privatisations
- Défense des statuts et conventions collectives
- Plan de rattrapage en postes
- Mise en place d’un vrai plan de résorption de la précarité
-  couverture territoriale à la hauteur des besoins

Social
- Respect du syndicalisme et du droit du travail
- un véritable plan de lutte contre la pauvreté.
- amélioration de la couverture conventionnelle, de la prévoyance lourde et Santé
- un véritable dialogue social qui respecte et renforce le paritarisme
- application immédiate de toutes les conventions collectives à la Réunion
- une Politique de construction de logements à la hauteur des besoins
- une réforme de l’assurance chômage permettant une juste indemnisation et un réel retour à l’emploi.

fh / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

guest
3 Commentaires
Le Sudiste
Le Sudiste
4 ans

Et oui ils ne représentent plus personne ces candidats, qui ne souhaitent que l'immobilisme du pays.

Alain
Alain
4 ans

@cacaouèt: ah bon, tu les connais tous?

pirouet
pirouet
4 ans

des pleurnichards avec le ventre plein , en + bénificiaires de la prime de vie chère.