La plateforme de livraison de repas est arrivée sur l'île

Uber Eats débarque à Saint-Denis

  • Publié le 13 janvier 2020 à 13:49
  • Actualisé le 13 janvier 2020 à 13:50

En octobre dernier, le géant américain de la tech avait annoncé l'arrivée de sa plateforme de livraison de repas "Ubers eats" à La Réunion "d'ici la fin de l'année". Pari raté. C'est finalement ce lundi 13 janvier 2020 que la multinationale débarque à La Réunion. Premier test dans un territoire ultramarin pour le géant de la tech. Et c'est à Saint-Denis, la ville la plus peuplée des Outre-mer que l'expérience commence.

Uber Eats arrive avec une carte déjà bien fournie. Plus d’une trentaine de restaurateurs du chef-lieu ont adhéré au concept que l’entreprise rappelle dans son communiqué de lancement "Uber Eats est une application qui permet de se faire livrer des plats cuisinés. Que ce soit à domicile, au bureau ou chez des amis, Uber Eats innove sans cesse pour livrer les plats de divers restaurants à proximité du lieu de la commande et à tout moment de la journée. Il est possible de commander via l’application mobile et le site internet Uber Eats."

À partir de ce lundi 13 janvier, vous pourrez donc vous faire livrer en moins de 30 minutes et sans minimum de commande de 11h à 14h30 et de 18h00 à 23h, en choisissant parmi les 33 restaurants partenaires dans la ville de Saint-Denis.

Si la multinationale a passé la première difficulté, c’est-à-dire trouver des partenaires, le géant devra se faire une place face à deux marques péi bien ancrées sur le même créneau : Depanne Resto, qui, en quelques années a conquis les quatre régions du département et Please, arrivée récemment dans le milieu, qui s’est rapidement fait une place et a, dernièrement, diversifié ses activités.

La force d’Uber Eats, c’est que sa réputation n’est plus à faire. Dans l’hexagone, ce service a bouleversé les habitudes de consommation des métropolitains. En quelques années, Uber Eats et son modèle économique sont devenus numéro 1 dans la livraison de repas. Et l'entreprise tient bon face à une concurrence qui est venue grignoter une partie du marché.

Le point faible d’Uber Eats, c’est aussi sa réputation. Depuis plusieurs années, la plateforme est dans le collimateur de la justice à cause de pratiques dites " borderline ". En métropole, les milliers de coursiers qui livrent chaque jours des millions de repas ne sont pas des salariés mais des travailleurs indépendants. Ceux que la société américaine qualifie de "coursiers-partenaires" sont considérés comme des prestataires par le géant de la tech. Et c’est bien là, le problème. L’entreprise est taxée de pratiquer du "travail dissimulé". Plusieurs décisions de justice sont allées dans ce sens.

Après la condamnation de l’un de ses concurrents, Uber Eats a amélioré les conditions de travail de ses coursiers en leur proposant notamment gratuitement une assurance de protection sociale, une couverture santé et prévoyance en cas d'accident, d'arrêt de travail, d'hospitalisation, ou d'évènements de la vie comme l’arrivée d'un enfant.

Lire aussi : Uber Eats débarque à La Réunion, son modèle économique décrié aussi

L’arrivée d’Uber Eats sur notre île pourrait bouleverser les habitudes de consommation des Réunionnais et casser les codes en imposant aux travailleurs, notamment les plus précaires, ce modèle à mi-chemin entre salariat et travail indépendant.

fh / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
revan193
revan193
4 ans

Vu que la majorité des restaurants partenaires de Uber Eats sont au centre ville de St Denis, vous pensez que les livreurs pourront aller jusqu'à la montagne?