Elections

Municipales : tractations et déchirements en vue du second tour

  • Publié le 29 mai 2020 à 02:59
  • Actualisé le 29 mai 2020 à 06:26

Alors que le début des dépôts de listes de candidats qualifiés pour le second tour des municipales du 28 juin est fixé ce vendredi 29 mai et ce, jusqu'à ce mardi 2 juin, les candidats qualifiés multiplient les tractations en vue de d'étudier les possibilités de fusionner les listes. Parfois au prix de certains déchirements (Photo rb/www.ipreunion.com)

Saint-Paul montre la voie de l’union de la droite

Saint-Paul exemple d’unité de la droite ? C’est en tout cas un beau tour de force qu’ont réussit les représentants de la droite saint-pauloise en vue de ce second tour. Ils étaient en effet deux ténors qualifiés au second tour. D’un côté le maire sortant, Joseph Sinimalé, qui avait recueilli 19,89% des voix. De l’autre côté, l’ancien maire Alain Bénard qui avait rassemblée 14,60% des électeurs qui s’étaient déplacés. Ce mercredi 27 mai, Joseph Sinimalé avait appelé Alain Bénard à construire l’union. C’est chose faite.

Pourtant, durant la campagne, Alain Bénard avait eu des mots durs à l’encontre de l’édile saint-paulois et de sa majorité. Comme souvent, les inimitiés d’hier ont su devenir les amitiés d’aujourd’hui. Dans un communiqué commun publié ce jeudi 28 mai, les deux hommes ont annoncé fusionner leur liste en vue du second tour. Alain Bénard sera tête de liste pour la mairie. Joseph Sinimalé briguera quant à lui la présidence du TCO en cas de victoire de cette liste.

Lire aussi : Saint-Paul : Joseph Sinimalé, Alain Bénard et Jean-François Nativel font alliance pour le second tour

Un troisième homme les rejoint en la personne de Jean-François Nativel (5,93% des voix). Ce même Jean-François Nativel qui n’a eu de cesse de critiquer vertement Joseph Sinimalé tout au long de son mandat et qui, au soir du premier tour le 15 mars dernier, criait haut et fort qu’il était hors de question de faire alliance avec le maire sortant dans le cadre de scrutin.

La droite saint-pauloise a ainsi réussi une union improbable voire même contre nature, remplissant ainsi la condition sine qua non pour tenter de rivaliser avec Huguette Bello, arrivée largement en tête au 1er tour avec 36,59% des voix. A voir désormais le comportement des électeurs et le crédit qu’ils donneront à cet attelage. Mathématiquement, cette nouvelle liste comptabilise davantage de voix que la députée PLR. Mais les discours de campagne et les contradictions pourraient refroidir certains électeurs.


L’Etang-Salé : l’union pour tenter de déboulonner Lacouture

A l’Etang-Salé, Jean-Claude Lacouture semble avoir une avance confortable sur ses poursuivants, avec 47,34% des voix obtenus au premier tour. Mathieu Hoarau (39,04%) et Gilles Clain (8,45%) tentent l’union pour tenter de déboulonner l’édile dont l’électorat s’érode au fil des scrutins et qui est plombé par les affaires. http://www.ipreunion.com/courrier-des-lecteurs/reportage/2020/05/26/tribune-libre-de-gilles-clain-plus-de-52-des-etang-saleens-ont-vote-contre-jean-claude-lacouture,119482.html

A voir si ces deux derniers mois ont bénéficié au maire sortant ou pas, ce dernier ayant été assez discret durant la crise du Covid-19.

Bras-Panon : Ratenon et Atchapa se déchirent

Mal embarqué à un mois du second tour, Daniel Gonthier (31,33%) doit certainement se sentir rassuré de noter l’échec de la fusion des listes de Jeannick Atchapa (29,98%) et  Jean-Hugues Ratenon (27,46%). En effet, les deux hommes n’ont pas réussi à tomber d’accord. Alors que le député de la France Insoumise appelait à l’union, Jeannick Atchapa a rétorqué en demandant  à Jean-Hugues Ratenon de purement et simplement se désister. La réponse de l’intéressé ne s’est pas faite attendre. Ce jeudi 28 mai, Jean-Hugues Ratenn a organisé une conférence de presse pour le tacler Jeannick Atchapa, le traitant de " pervers " et de " menteur ". Quant à son maintien au second tour, pas encore d’annonce mais la triangulaire semble bel et bien se profiler.

Cette situation est bien sûr la moins défavorable pour Daniel Gonthier qui demeure tout de même plus que jamais en danger. En effet, le maire de Bras-Panon ne semble pas disposer d’un réservoir de voix suffisant pour creuser véritablement l’écart et être certain de l’emporter. A moins qu’un regain net de participation au second tour ne lui soit profitable, ce qui n’est pas certain compte tenu du contexte sanitaire demeurant anxiogène.

Saint-Louis : Les tracts sont déjà de sortie, Claude Hoarau peaufine ses alliances

Saint-Louis, capitale des scrutins enflammés ? La ville sudiste semble une fois de plus tenir son rang. A peine la date du scrutin annoncé (le 28 juin prochain), les tracts ont refait surface dans la ville, et les polémiques également. Les couteaux sont clairement resortis et ce dernier mois de campagne risque d’être animé entre les trois protagonistes, Juliana M’Doihoma (26%), Cyrille Hamilcaro (25%) et Claude Hoarau (25%).

En attendant, le dernier du trio semble peaufiner ses alliances puisqu’il a déjà reçu été rejoint par le 4ème homme du premier tour, Philippe Rangama (6,96%). Il pourrait aussi prochainement recevoir le soutien d’autres acteurs de la gauche saint-louisienne, Jean Piot (5,99%) et Yvan Dejean (3,76%), ce qui pourrait, mathématiquement, le mettre en position de l’emporter à Saint-Louis.

Les Avirons : un duel aux allures de guerre des maires

Aux Avirons, la triangulaire devrait se transformer en duel serré. En effet, Paul Fort, arrivé troisième (13,10%), a annoncé son ralliement derrière Roseline Lucas (33%). James Fontaine, qui avait obtenu 3,9% des voix, a également apporté son soutien à Roseline Lucas.

En face, Eric Ferrère qui avait réuni 45,79% des voix au premier tour a reçu le soutien de Dominique Vendôme (4,19%). Les deux camps se retrouvent mathématiquement au coude à coude.

Le taux de participation ainsi que le comportement des électeurs suite à ces alliances seront décisifs pour départager les deux listes dans ce duel aux allures de guerre des maires avec d’un côté René Mondon, maire sortant, qui soutient Eric Ferrère et de l’autre côté Michel Dennemont, l’ancien maire, qui est aux côtés de Roseline Lucas, et qui avait adoubé René Mondon à la première magistrature en octobre 2017 suite à son élection en qualité de sénateur.

Sainte-Rose : Sully Hoarau, faiseur de roi ?

Au coude à coude à l’issue du premier tour, Michel Vergoz, maire sortant, (39,25%) et Bruno Mamindy Pajany (37,18%) semblent pendus à la décision du troisième homme du scrutin, Sully Hoarau (13,02%). Le Sainte-Rosien a annoncé n’écarter " aucune option ", ouvrant la porte à une possible union. Nul doute que le week-end sera riche en discussions dans la commune rurale de l’Est. En effet, Sully Hoarau apparaît clairement comme le faiseur de roi compte tenu de son poids électoral. Son maintien annoncerait un second tour très serré entre le maire sortant et l’ancien maire. Un ralliement pourrait au contraire lourdement faire pencher la balance.

Sainte-Marie : Gérald Maillot engrange

Sainte-Marie pourrait également voir la triangulaire se transformer en duel. En effet, Gérald Maillot (23,69%) semble sur le point d’engranger plusieurs soutiens décisifs. Premier ralliement déjà annoncé (8,79%), celui de Christian Annette, adversaire historique de Jean-Louis Lagourgue. Céline Sitouze, arrivée en troisième position et pouvant se maintenir (13,41%), pourrait suivre la dynamique, tout comme Grégoire Cordeboeuf (6,59%). Une telle configuration permettrait à Gérald Maillot de largement combler son retard sur Richard Nirlo (38,81%) au point de mettre clairement en péril la réélection du maire sortant, malgré un probable soutien d’Yves Ferrières (4,95%), dissident de la majorité, qui ne s’est pour l’instant pas positionné en vue du second tour.
 

Plaine des Palmistes et Saint-Benoît : tout est ouvert

Rien n’est fixé en termes d’alliances à Saint-Benoît et à la Plaine des Palmistes qui seront le théâtre respectivement d’une quinquagulaire et d’une quadrangulaire. Dans ces deux communes où les maires sortants ne se représentent pas (Jean-Claude Fruteau pour Saint-Benoît et Marco Boyer pour la Plaine des Palmistes), la bataille pour la succession semble très indécise. Les tractations risquent d’être nombreuses durant ces quelques jours pour dégager des alliances en vue du second tour.

Rappelons qu’à la Plaine des Palmistes s’affronteront Johnny Payet (27,6%), Sophie Arzal (20%), Jean-Luc Saint-Lambert (19%) et Daniel Jean-Baptiste (17,4%). Saint-Benoît, les cinq candidats qualifiés sont : Patrice Selly (22,13%), Sabrina Ramin (19,64%), Patrick Dalleau (15,6%), Philippe Leconsant (14,79%) et Valérie Payet-Gangnant (11,94%).

Saint-Denis : triangulaire ou duel ?

C’est la question qu’on se pose dans le microcosme dionysien. En effet, si la triangulaire semble la configuration la plus probable compte tenu des forces en présence (Ericka Bareigts -  42,7%, Didier Robert -  24,9% et  Nassimah Dindar – 13%), aucune hypothèse ne semble exclue alors que s’ouvre le dépôt des listes en vue du second tour. Les rumeurs vont dans tous les sens et ne permettent pas aujourd’hui de dégager une tendance entre une triangulaire ou un duel en vue du second tour.

Lire aussi : Un retour aux urnes aux allures de nouvelle élection

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3 Commentaires
Marc974
Marc974
3 ans

L'analyse est en part pris ici et tout le monde sait que maillot ne peut pas l'emporter dans une alliance mathématique et entièrement contre nature

Bibine
Bibine
3 ans

N'a un la peur dans sin dni la gaigne GALOP avec madame là ministre! Ha ha ha hi hi hi ha ha ha lé mort lo bougre ek son l'équipe bancale

jaco
jaco
3 ans

et au tampon?