Une enquête est ouverte

Saint-Denis : une personne de 57 ans décédée à la pension Naze

  • Publié le 5 juin 2020 à 08:39
  • Actualisé le 5 juin 2020 à 12:36

Ce jeudi 4 juin 2020, un résident de la pension Naze de Saint-François, à Saint-Denis, est décédé à la suite d'un malaise et d'une chute, révèle le JIR. Une enquête est ouverte pour savoir si ses conditions d'hébergement sont en cause. L'Association Saint-François d'Assise héberge une dizaine de résidents de cette pension pour leur éviter des conditions d'accueil "inadaptées à leurs besoins" et faisant l'objet d'un contrôle ce samedi 30 mai. La pension a été placée sous administration provisoire. Le 3 juin, l'ARS et le Département avaient envoyé un communiqué joint dans lequel ils indiquaient que "tout est mis en oeuvre" pour sécuriser les résidents. Un signalement au procureur de Saint-Denis pour "mise en danger de la vie d'autrui" aurait aussi été effectué. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

C'est le Journal de l'île de La Réunion qui révèle cette information : un résident de la pension Naze à Saint-François (Saint-Denis), âgée de 57 ans, est décédé "à la suite d'un malaise et d'une chute". Une enquête est ouverte pour savoir si les conditions d'hébergement sont en cause dans ce décès.

En effet le 19 mai, un rapport du service départemental d'incendie et de secours (Sdis)  épinglait les conditions d'hébergement de cette pension, notamment des risques électriques et d'incendies. Le3 0 mai, l'ARS et le Département ont annoncé la mise en place du dispositif de contrôle des pensions, pour lutter contre les fraudes et les pensions d'hébergement illicites.

"Une inspection a été conduite conjointement par le Conseil départemental et l’ARS sur la pension Naze à Saint-François, tandis qu’une intervention du SDIS, sollicitée par le Préfet de La Réunion, est intervenue en complément. Ce contrôle a conclu pour le Département et ARS à la nécessité de reloger au plus vite une dizaine de résidents pour lesquels les conditions d’accueil et de prise en charge s’avèrent profondément inadaptées à leurs besoins, sans pour autant qu’aucune situation de maltraitance délibérée ou de défaut caractérisé de soins ne puisse être objectivé, compte tenu du passage quotidien d’infirmiers libéraux et d’un suivi médical régulier."

Une administration provisoire de ces résidents a donc été confiée à  l’Association Saint- François d’Assises (ASFA), "expérimentée dans le champ des personnes âgées et du handicap".

Or selon le JIR, la mort de ce résident a provoqué la panique au sein de l'ARS et du Département. Cet événement a provoqué "une nouvelle prise de conscience des institutions". Des patients, les plus faibles, auraient été transférés. Reste à savoir si les conditions de logement sont en effet reliées au décès du pauvre homme.

Dans un nouveau communiqué en date du 3 juin, l'ARS et le Département donnaient de plus amples informations sur le relogement de cette dizaine de résidents. "L’ASFA met donc tout en œuvre pour assurer un accompagnement de qualité et une remise à niveau des soins aux résidents, avec l’appui des professionnels libéraux (infirmiers, médecins) dont la continuité de l’intervention est encouragée" dit le communiqué, dans "la volonté de sécuriser et d’accompagner au mieux les résidents dans les locaux actuels, et de rechercher des solutions de relogement conformes aux souhaits des intéressés et de leurs familles, et avec l’accord le cas échant des délégués à la tutelle."

- Accélération des transferts -

Toujours selon le JIR, le décès du résident a désormais provoqué l'accélération du transfert des autres résidents dans "des structures dignes de ce nom". Une équipe du CHU du Nord aurait aussi été dépêchée sur place pour réaliser des tests de dépistage Covid-19 avant le transfert d'une dizaine d'entre eux au service gériatrie de l'hôpital.

La tâche s'avère délicate pour de nombreux autres résidents, qui souffriraient de handicaps et de troubles phsychiques. "Des soignants, des psychologues, des éducateurs sont désormais en charge d'expliquer aux résidents qu'ils vont changer de lieu" rapporte le JIR.

Si l'ARS et le Département sont désormais impliqués dans la prise en charge des 53 résidents, le JIR souligne cependant que les services de l'ARS ont été alertés à plusieurs reprises des conditions de vie de la pension. "L'ARS s'est pourtant rendue à deux reprises en 2015 et 2017, sans trouver cette situation anormale. La commission de sécurité a prononcé un avis défavorable à la poursuite d'activité, mais la ville de Saint-Denis n'a jamais pris d'arrêté de fermeture de lapension alors que son pouvoir de police administrative l'autorisait à le faire" souligne le quotidien.

Un signalement au procureur de Saint-Denis pour "mise en danger de la vie d'autrui" aurait finalement été effectué.

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1 Commentaires
Daniel FAIVRE
Daniel FAIVRE
3 ans

L'état la justice les élus les services sociaux était tous complice tous coupable