Capture des requins

L'opération toujours infructeuse

  • Publié le 28 septembre 2011 à 20:00

Bientôt dix jours que le drapeau rouge est hissé sur la plage de Boucan Canot. Les fleurs laissées en hommage à Mathieu Schiller, disparu suite à l'attaque d'un requin le lundi 19 septembre, commencent à sécher sur le sable. Les plagistes ont interdiction de se baigner ou de s'adonner aux activités nautiques. Pourtant, ils ont les yeux fixés sur la mer. Au loin, un seul élément en vue : les deux bateaux mandatés par la préfecture qui sillonnent l'océan pour capturer au maximum dix requins jugés dangereux pour l'homme. Alors que cette chasse aux prédateurs a été autorisée jusqu'au jeudi 29 septembre 2011, la pêche s'avère toujours infructueuse après deux journées.

Déjà deux longues sorties en mer et les pêcheurs professionnels choisis pour mener la pêche des requins n'ont rien obtenu malgré quelques touches. Le mardi 27 septembre, ils sont notamment parvenus à appâter un requin dont le poids avoisinait les 250 kilos, mais le squale a réussi à se défaire de l'hameçon.

Même si aucun prédateur n'a été capturé pour le moment, les professionnels de la mer restent persuadés que des spécimens sédentarisés se sont installés dans les eaux réunionnaises, plus précisément aux abords des côtes saint-gilloises, dans la zone entre le Cap la Houssaye et les Brisants.

Les pêcheurs continueront ainsi de quadriller ce secteur avec la plus grande attention. Ils ont même émis l'hypothèse d'effectuer des recherches de nuit pour accentuer l'opportunité d'attraper des requins-tigres et des requins-bouledogues. Quant au préfet, il n'a pas exclu la possibilité de prolonger l'opération.

Pour rappel, la capture des squales est autorisée sur une distance de 3 km à partir de la côte. Elle s'effectue dans la zone où ont été recensées les attaques survenues cette année, et les spécimens qui peuvent être pêchés doivent être de longueur supérieure à 1,5 mètre. Si capture il y a, les requins seront ensuite soumis à des prélèvements à visée scientifique, l'objectif étant de mieux comprendre le comportement du prédateur pour apporter un maximum de sécurité à la population.

Samia Omarjee pour
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