
La société belge Aquatek Technology travaille actuellement sur un programme de répulsif magnétique pour éloigner les requins. Une solution qui pourrait bien faire partie des dispositifs retenus à La Réunion pour lutter efficacement contre le risque squale. Il est encore à l’état de prototype, mais la mise en marché du dispositif devrait se faire au début de l’année 2013.
"Le système se présente comme un filet électromagnétique. Il envoie des ondes électriques pour tenir à distance les requins. C’est un dispositif collectif, contrairement au shark shield qui est un système individuel", souligne Yves Eeckhout, de la société Aquatek Technology. "Ce filet permet de délimiter un périmètre de protection. Il peut s’étendre sur des distances allant de 700 mètres à 1 km et aller jusqu’à 10 mètres de profondeur", ajoute-t-il. Ce qui a pour but de créer une "zone d’inconfort" pour les squales.
Si le prototype de la société belge fait penser aux filets anti-requin installés en Australie ou en Afrique du Sud, il s’en diffère par une caractéristique de taille. En effet, là où la solution des filets classiques peut nuire à la faune – y sont également piégés les tortues, dauphins et autres requins inoffensifs – la société Aquatek Technology a de son côté trouver une solution pour protéger la vie marine. "Le filet comporte des mailles assez larges pour ne pas perturber et piéger les animaux tels que les tortues et les dauphins", explique Yves Eeckhout.
Le dispositif a déjà été testé sur des requins bouledogues dans un aquarium en Italie, et sera testé en novembre en Polynésie sur les requins-citrons. Interrogé sur de possibles essais dans notre île, Yves Eeckhout répond : "On aimerait bien faire des tests à La Réunion". La société Aquatek Technology ne sera cependant pas dans le département pour présenter son prototype cette semaine. "Biotope se chargera de la présentation, ils ont toutes les clés en main", dit-il.
En ce qui concerne le coût du dispositif, Yves Eeckhout reste évasif : "Il n’est pas possible d’établir un devis comme ça. De nombreux paramètres sont à prendre en compte, la longueur du filet, sa profondeur, la cartographie marine…", précise le manager de la société Aquatek Technology.
Aquatek Technology a également créé un système répulsif pour éloigner les prédateurs, notamment les raies, des parcs à huîtres perlières. A noter qu’en Polynésie française, où l’on compte 800 parcs à huîtres perlières, en une matinée, un banc de raies peut décimer pour 300 000 euros de perles et 5 années de travail.
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