Une centaine de personnes étaient rassemblées à Saint-Leu ce mercredi

Risque requin : haro sur la réserve marine

  • Publié le 19 mars 2014 à 16:30

Ce mercredi 19 mars 2014, les associations Océan prévention Réunion (OPR), Protégez nos enfants (PNE) et Rend a nou la mer ont organisé un rassemblement à Saint-Leu, à hauteur du spot de la Tortue, afin de dénoncer "les dysfonctionnement et les abus autour de la réserve marine qui conduisent la crise requin dans l'impasse la plus totale". Une centaine de personnes se sont ainsi rassemblées pour demander "la prise en compte du risque requin dans la gestion de la réserve", dont le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert, qui avait de son côté pointé le 7 février dernier des "erreurs" dans la délimitation du périmètre de la réserve. À ce sujet, il a d'ailleurs annoncé son intention de saisir le conseil d'État.

Selon Océan Prévention Réunion, il s’agissait ce mercredi après-midi de la "première étape d’une série de manifestations", menée en collaboration avec d’autres associations, comme Protégez nos enfants ou Rend a nou la mer. D’autres collectif, comme le Cmac, mais aussi des pêcheurs de Saint-Leu étaient également présents. Leur cible : la réserve marine, qu’ils jugent "illégales" par plusieurs aspects et dont ils dénoncent "les dysfonctionnements et les abus (...) qui conduisent la crise requin dans l’impasse la plus totale".

"Nous ne demandons pas la suppression de la réserve, mais qu'elle intègre le risque requin et qu'elle ne soit pas uniquement gérée par quelques scientifiques", précise Renaud Daron, vice-préssident de Protégez nos enfants. "Aujourd'hui, il y a une gestion déconnectée des réalités", estime-t-il.

"On est pour la protection, mais là on se retrouve face à une catastrophe écologique. On augmente la pression sur le lagon et celui-ci est détruit", considère également Jean-François Nativel, d'Océan Prévention Réunion. "Et puis on sait que quand on met en place une réserve, automatiquement les grands prédateurs reviennent. Avec en plus l'arrêt de la pêche, on met en péril ds vies humaines", considère-t-il.

Ces associations sont notamment soutenues par Thierry Robert qui conteste lui le périmètre de la réserve, "non conforme" selon lui au décret du 21 février 2007 portant création du parc marin. Le député-maire de Saint-Leu en a remis une couche ce mercredi. "On s’aperçoit qu’on nous a menti depuis pas loin de 5 ans sur le vrai périmètre de la réserve marine. Le sanctuaire comme il est indiqué aujourd’hui, ce n’est pas ce qui est indiqué dans le décret. Ce qui veut dire qu’il y a bien un problème", a-t-il insisté, ajoutant qu’il ne comptait pas lâcher sur ce dossier : "Nous avons écrit au Premier ministre et nous allons aller encore plus loin puisque nous allons aller devant le conseil d’Etat."

L’objectif de ce rassemblement était d’ailleurs également de rassembler des signatures pour une pétition qui sera produite devant le conseil d’Etat, comme l’a indiqué Philippe Creissen, avocat de la Ville de Saint-Leu. "On ne veut pas une abrogation pure et simple de la réserve, nous voulons sa transformation avec des règles précises qui indiquent bien quelles sont les autorités compétentes pour assurer la sécurité", a souligné ce dernier.

Car le risque requin est plus que jamais présent selon l’avocat. "La commune de Saint-Leu est la seule à avoir pris un arrêté pour dire qu’il n’y a aucune zone de baignade qui puisse être gardé sans risque aujourd’hui", a-t-il confié. "Même dans le lagon de Saint-Leu ! Nous avons vu des requins dans la rivière de Saint-Leu ! On ne peut pas vous garantir que les écoles qui viennent dans le lagon ne sont pas soumises à un risque quelconque de danger. Il faut ouvrir les yeux !", a-t-il également lancé.

Thierry Robert en a également profité pour réagir sur la polémique née des propos de la chroniqueuse de D8 Emilie Albertini, qui avait affirmé le 14 mars dernier, que l’on jetait "des carcasses de moutons et de vaches" près des côtes réunionnaises, ce qui expliquait la forte présence des requins. "Je veux déplorer ce qui s’est dit sur la chaîne D8. C’est une catastrophe, c’est insultant pour La Réunion et les Réunionnais", a estimé le maire saint-leusien. "Je demande à cette personne de s’excuser publiquement car je pense qu’elle est allée trop loin", a-t-il ajouté.

www.ipreunion.com

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5 Commentaires
TRvouféavalénimportequoi
TRvouféavalénimportequoi
10 ans

Quand ces associations vont elles comprendre que TR agite la question de la réserve marine pour faire en sorte que personne vienne mettre le nez dans sa m....? Oui l'assainissement qui date du moyen âge et ces pollutions régulières sont ainsi camouflés!!!

Biodiversité
Biodiversité
10 ans

Ridicule, c'était un bébé requin dans la rivière. En revanche, oui, le maire ferait bien de nettoyer ses ravines : on y trouve n'importe quoi. C'est bien d'avoir la figure propre et de ratisser la plage, mais il faut aussi songer à se torcher le ...

François
François
10 ans

Une centaine de personnes ! Et bien cela fait une bonne tranche de la population Réunionnaise, environ 0,0125% de la population Réunionnaise et 0,0286% de la population active de la Réunion, quelle démonstration de force !

daoud
daoud
10 ans

Heuuu... La délimitation du périmètre de la réserve, c'est là ou les gens marchent sur le corail ? ou plutôt a côté de la station d'épuration cassée ?

patcarpentier@wanadoo.fr
patcarpentier@wanadoo.fr
10 ans

ou en est on avec l'interdiction de se baigner et des poissons morts??