Giovanni Canestri, le père d'Elio, s'est exprimé au micro de RTL ce mardi 14 avril 2015. C'est la première fois qu'il prend publiquement la parole depuis l'attaque mortelle de requin dont a été victime son fils dimanche dernier. Un garçon - surnommé affectueusement "Titi" - que l'homme décrit comme "très prudent" par rapport à sa pratique du surf à La Réunion. (photo Alexis Ruelle)
"Je vais à Boucan Canot, ne t'inquiète pas maman. Je vais surfer. S'il n'y a pas de sécurité, je ne surferai pas." C'est le mot qu'avait laissé Elio le dimanche 12 avril 2015 avant d'aller partir surfer. Malheureusement, il ne reviendra pas vivant de sa session de glisse. Le jeune homme de 13 ans - membre du Pôle espoir Réunion - est attaqué par un requin bouledogue alors qu'il est aux Aigrettes.
"Titi a commencé à faire du surf à 4 ans et demi. Ça lui est venu de son frère qui était un peu plus âgé que lui. Une passion est née, une passion dévorante qui l'a emmené à faire de la compétition. Il faisait aussi du skate et du vélo, c'était un enfant plein de joie et de vie. Le destin a décidé un jour de nous l'enlever, et il est parti", raconte Giovanni Canestri, interrogé par Yves Calvi sur RTL.
"On peut comprendre que la passion ait pris le pas"
Pour le père du jeune champion, cette attaque est un grand traumatisme, d'autant plus que son fils connaissait très bien les risques liés aux squales. "Depuis 2 ans, avec toutes ces tragédies qui se sont multipliées à La Réunion, on lui avait interdit de surfer. Il le faisait très rarement : uniquement lorsqu'il y avait de la sécurité, notamment dans le cadre de son club. C'était un garçon très prudent, mais on peut comprendre que la passion ait pris le pas", a indiqué le père du jeune garçon.
Giovanni Canestri n'imaginait pas que son fils irait sur le spot des Aigrettes. "C'était quelqu'un qui a toujours écouté ses parents. Il avait une analyse intelligente du danger, c'était un compétiteur. Lorsqu'il y avait eu l'attaque aux Brisants, il voulait aller surfer le jour même. On y est allé, mais finalement, il m'a dit : je n'y vais pas, l'eau est trop sale. Je lui avais répondu, tu as parfaitement raison", se souvient-il.
Questionné par le journaliste de RTL sur les solutions à adopter, Giovanni Canestri estime que "l'Etat n'arrive pas à taper du poing sur la table." "Personne ne prend des décisions, il y a des conflits d'intérêt entre ceux qui préfèrent les filets alors que d'autres veulent des drumlines. Les choses perdurent et on laisse tragiquement des gens disparaître", regrette le père du jeune Elio.
"Je ne pense pas à tuer des requins"
Malgré le drame et la perte de son fils, Giovanni Canestri souhaite appeler les différentes parties à faire preuve d'intelligence : "j'ai une douleur tellement immense que je ne pense pas à tuer des requins. Le problème, c'est qu'il faut avoir l'intelligence et se méfier des extrêmes." "Personne ne veut éliminer totalement le requin bouledogue, il faut simplement faire en sorte que ça revienne à la normale comme ça l'a été il y a quelques années. Avec ça, il faut ajouter des mesures de sécurité", ajoute-t-il.
"Titi s'est fait dévoré par sa passion. S'il avait pu attendre une semaine supplémentaire avant d'aller aux Aigrettes, il y a aurait eu plus de sécurité car ils sont en train de mettre des choses en place. Oui, c'est vrai qu'à La Réunion les choses ont été très lentes. Le problème dans notre société c'est qu'il faut toujours trouver un responsable et mettre en place des études alors qu'on savait très bien ce qu'il fallait faire", a conclu Giovanni Canestri.
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Je compatis a la douleur abominable de la famille et pense a eux
j'ai vécu dans les années 70-80 a la Ŕeunion et allais me baigner à Boucan Canot qui à l'époque n'etait pas aussi développé sur le plantouristique qu'aujourd'hui mais l'on savait qu'il était toujours possible que les requins franchissent la fameuse "passe" que l'on voyait au loin et un de nos amis qui plongeaient avait fait un "ulcére de stress" en ayant frôlé un requin mais nous n'avions pas vécu d'attaque il faut trouver des solutions pour a la fois protéger les hommes et sauvé l''espèce animale Est ce une utopie qui peut devenir réalité ? Victor Hugo a dit "l'utopie est la réalité de demain " Que les responsables politiques et les hommes et femmes de terrain les sportifs et les spécialistes s'unissent et travaillent à trouver des solutions ad hoc
Triste bien évidemment, mais on ne va quand même pas massacrer tous les requins du coin!
Ceux qui ont du perdre le sommeil sont ceux qui en bombant le torse ont pu laisser croire que c'était un problème facile à régler et que d'ailleurs ils avaient trouvé la solution,
un scandale tous ces comités Théodule qui ont juste servis à perdre du temps et amener des morts j'espère juste que ceux qui à ont eu le pouvoir et n'ont rien fait au prétexte que le surf est un sport de zoreil et que le créole y connaît le danger j'espère que ces gens la ont perdu un peu de sommeil !!!shame !!!!