Suite à l'attaque de requin qui a eu lieu à Saint-Leu ce mercredi 22 juillet 2015, plusieurs personnalités et associations de l'île ont commencé à réagir. Vous trouverez leurs commentaires ci-dessous.
- Dominique Sorain, préfet de La Réunion :
"Le Préfet rappelle une nouvelle fois que La Réunion est exposée au risque requin, plus particulièrement en période d'hiver austral. Un arrêté préfectoral est en vigueur afin d’interdire les activités les plus exposées au risque requin, dans la bande des 300 mètres du littoral du département de La Réunion, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal. Le respect de cette mesure est essentiel pour préserver la sécurité des usagers de la mer. Chacun d'entre nous doit prendre conscience de la réalité du danger et ne pas s'exposer au risque encouru.
Cet accident survient alors que plusieurs mesures opérationnelles de pêche ciblée, de surveillance des activités nautiques et d'aménagement de zones d'activités nautiques sont engagées pour prévenir le risque requin. Seule la mise en œuvre de ces mesures financées par l’État, le conseil régional et plusieurs communes permet d'envisager une reprise progressive des activités nautiques sécurisées et encadrées au sein de zones d'expérimentation opérationnelle précisément délimitées par les maires."
- Mairie de Saint-Leu :
"La mairie de Saint-Leu déplore une nouvelle attaque de requin sur un surfeur ce mercredi 22 juillet 2015. Depuis le début de la "crise requin", la Commune s’investit dans la mise en place de solutions de sécurisation du spot international de Saint-Leu. Le Député-maire de Saint-Leu a demandé cet après-midi aux services de l’Etat la mise en œuvre du dispositif post-attaque. L'équipe municipale présente tous ses vœux de rétablissement à Rodolphe."
- Medi Veminardi, surfeur professionnel, au micro de RTL Réunion :
"Quand j'étais jeune, on a toujours surfé et on savait qu'il y avait des requins. Le problème aujourd'hui, c'est qu'il est devenu un prédateur dans l'eau à cause d'un habitat idéal. Nous sommes devenus une proie idéale. On ne fait rien ici. En Australie et en Afrique du Sud, lorsqu'il y a une attaque, l'endroit est déjà quadrillé et ils seraient déjà en train de pêcher pour faire peur au prédateur. Là, ça fait une heure et demie et il n'y a toujours personne. On fait un peu l'autruche à La Réunion, on est trop gentils.
Le bouledogue et le tigre sont des requins sédentaires. Lorsqu'ils trouvent un habitant qui leur convient, ils s'y installent et se reproduisent. Cela devient alors très vite infesté. A La Réunion, on ne gère pas du tout le problème. Avant, on avait des requins de récif et des tortues. Avant, on était habitué à un éco-système idéal. Depuis, il y a eu une multiplication du nombre de bouledogues et tigres. C'est comme les crabes de cocotiers au Costa Rica : ils détruisent l'éco-système en place et ça devient n'importe quoi.
A 200 mètres du bord, il y a toujours eu une activité humaine avec des pêcheurs, des gens dans l'eau. A l'Etang-Salé, cela fait des décennies que des gens se baignent. Il y a toujours eu une présence humaine autour des côtes. Je ne parle pas d'un kilomètre au large. On est autant chez nous au bord d'une île que le requin bouledogue qui ne devrait pas s'approcher aussi près des côtes et des humains. Plein de gens inventent des fausses excuses en disant qu'il y a plus de morts avec les noix de coco qui tombent, mais ce n'est pas comparable."
- Collectif des associations Sea shepherd, Aspas, Longitude 181, fondation Brigitte Bardot, Sauvegarde des requins, Tendua, Vague, Requin intégration
Après avoir présenté à la victime ses "voeux de prompt rétablissement", le collectif des associations (Sea shepherd, Aspas, Longitude 181, fondation Brigitte Bardot, Sauvegarde des requins, Tendua, Vague, Requin intégration) estime qu'il est "temps d'admettre que nous sommes devant une situation à laquelle personne n'a de réponse et d'en tirer les conclusions qui s'imposent en matière de sécurité".
Le collectif souligne que "la mer est et restera un milieu naturel avec ses risques et il faut les accepter ou s'abstenir d'y aller" et dit déplorer " les recettes criminelles des vendeurs d'illusions" car disent les associations, "il n'y a jamais eu autant d'accidents que depuis qu'on se livre à une pêche intense sous prétexte de sécurisation. Les appâts attirent les requins prés des côtes et seuls ceux qui y trouvent un intérêt financier ou les fonctionnaires qui veulent faire carrière disent le contraire".
"Ces soi-disant mesures de sécurité fort lucratives pour ceux qui les préconisent" fustige le collectif "ne font qu'inciter les gens à violer les interdictions". Les associations terminent en demandant au préfet "d'arrêter ces programmes criminels qui n'ont aucun fondement ni approbation scientifiques et qui ne sont portés que par leurs bénéficiaires"
www.ipreunion.com
Si tout le monde prenait en compte ta réaction, il y aurait beaucoup moins de problèmes. Tu as raison, il y a eu une volonté via la réserve marine, l'interdiction de pêche des requins tigre et bouledogue, et la pêche intensive au large, de sedentariser
quand ont dit que c'est interdit ont y va pa . Au sinon il faudrait que la loi soit plus sévère ,on se prend 90 euros si on conduit en savate alors pourquoi pas 200€ si on se met à l'eau alors qu'on c.est que ces interdit point bar. C fini le surf à la réunion
45 ans et il ne connaît pas encore la signification du mot INTERDICTION ?
Toujours les mêmes !!
les requins sont dans leur milieu,les surfeurs savent a quoi ils s'exposent,c'est leur problème qu'ils prennent leur responsabilité,s'il fallait tuer tout ce qui nous gêne sur cette terre il ne resterait pas grand chose que les surfeurs se démerdent !!!!!