
Ce rapport place une fois encore l’île de la Réunion numéro 1 des attaques mortelles de la planète. Pour l’année 2017, il y aura eu un total de 88 attaques de requins répertoriés officiellement en tant que "non provoquée " (ce sont celles qui sont comptabilisés). Sur les 88 attaques seules cinq auront été fatales, soit un taux de mortalité de 5,6 %. A l’île de la Réunion, du fait de la présence de très gros requins bouledogues, espèce parmi les plus "déterminés", notre taux de mortalité est d’environ 37 % depuis 2011
Pour l’année 2017 nous arrivons un taux de mortalité de 66 %, avec 2 morts pour 3 attaques.
Carte des attaques 2017 :
- Un mort à Cuba
- Un mort au Costa Rica
- Un mort en Australie
- Deux morts à la Réunion
Attention, les éléments justificatifs des attaques de ce rapport sont énoncés de façon globale pour la planète tout entière et ne s’appliquent pas pour la plupart à l’île de la Réunion. En effet pour le muséum de Floride, l’augmentation des attaques de requins s’explique principalement par une " augmentation du nombre de personnes dans l’eau ", ce qui est totalement l’inverse ici, à l’île de la Réunion avec une interdiction en vigueur depuis quatre ans et demi, des plages d’océan quasi désertes, et juste quelques centaines d’irréductibles exposés au risque, contre plusieurs milliers avant 2011.
Ce rapport fait état d’une situation à l’île de la Réunion qui dépasse l’entendement : 2 des 5 attaques mortelles recensées cette année ont eu lieu sur notre minuscule territoire ! Il ne s’agit pas là d’une " performance " isolée comme cela est le cas : -pour Cuba, sans attaque depuis 2009, et sans attaque mortelle depuis 1957 (source) - pour le Costa Rica où la dernière attaque, qui s’est avérée mortelle, date de 2011 (source) Ici, il s’agit bien du fruit de la politique publique calamiteuse menée depuis 2011, en réponse au risque d’attaques de requins à l’île de la Réunion.
Le bilan actuel des 7 années de crise est tellement édifiant qu’il ne peut nous laisser présager qu’une dégradation encore plus grande à venir de notre situation. Notre pourcentage (en part mondiale) d’attaques mortelles est ainsi passé de : 15,3% en 2011 (2 morts à la Réunion pour 13 morts au total sur la planète), 20% en 2013 (2 morts à la Réunion pour 10 morts) , 33% en 2015 (2 morts à la Réunion pour 6 morts sur la planète) à 40 % en 2017 (2 morts à la Réunion pour 5 morts sur la planète).
Nous aimerions que les autorités rendent des comptes aux Réunionnais. Presque 10 millions d’€ ont été dépensées en vain, L’interdiction ne fonctionne pas. Les vigies, à la base " provisoires " (tout comme l’interdiction), restent un dispositif lourd, contraignant, avec un impact dérisoire puisqu’il ne concerne qu’un infime pourcentage des pratiquants. Sans digues latérales et sans la réoccupation de la colonne d’eau par la pêche traditionnelle (impossible avec la règlementation actuelle de la Réserve Marine) les filets restent voués à l’échec !
Nous nous inquiétons des innombrables " effets d’annonce " qui contribuent à entretenir l’opinion dans le flou : beaucoup de personnes pensent qu’il y a " des zones sécurisées pour les activités nautiques " à la Réunion. Et d’ailleurs le message de prévention dans les avions le mentionne clairement, alors qu’il s’agit d’un mensonge.
[...]
Le maire de Saint-Paul continue d’afficher une " volonté " malheureusement dérisoire, puisqu’il refuse toute évolution de la Réserve Marine.
Les citoyens réunionnais aimeraient aussi entendre les avis des Maires de Trois Bassins, de Saint Leu de l’Étang-Salé et de Saint- Pierre et de St Joseph sur " leurs avancées " en matière de sécurisation ! Pourquoi personne ne dit que plus aucun maire ne veut plus tomber dans le piège d’une sécurisation impossible, impossible tant que l’État maintiendra un " parc à requins " sur notre bord de mer ?
A quoi ont servi les centaines de milliers d’euros (combien ???) déjà dépensés dans le CRA depuis juillet 2016 ??? Quel est le bilan de cette " association " dédiée au risque requin, présidée par le Sous-préfet de St Paul, après maintenant presque deux ans d’existence ????
7 années ça suffit : Il est temps d’ouvrir les yeux et de mettre en place un véritable plan Marshall, car la crise requin n’est pas une fatalité. Les solutions existent, elles sont simples et économiques, mais elles demandent juste du courage politique, puisqu’il faut, d’après les plus hauts élus eux-mêmes, " arriver à faire plier le gouvernement ".
Ce plan Marshall remis au préfet, aux institutions locales et aux différents Ministres dès sa rédaction en août 2017, a vraisemblablement été rangé aux oubliettes, sans même un retour de la part de nos hauts fonctionnaires et dirigeants, pas gênés depuis Paris de continuer de nous faire vivre un cauchemar éveillé, dans une île qui possède un océan paradisiaque.
3 Commentaire(s)