Pour libérer la parole des femmes

Une plateforme pour signaler les violences sexuelles ou sexistes

  • Publié le 18 janvier 2019 à 02:59
  • Actualisé le 18 janvier 2019 à 08:29

Une plateforme internet pour libérer la parole des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes ? C'est l'idée de ce dispositif, un "portail de signalement" sous forme de chat, accessible par ordinateur, tablette ou smartphone. Il repose sur 36 policiers et gendarmes, mobilisés 24 heures sur 24, sept jours sur sept, depuis Guyancourt (Yvelines) et Rennes. Lancé mardi 27 novembre 2018, en pleine crise des Gilets Jaunes, il était passé un peu inaperçu à La Réunion.

L'idée est d'écouter, conseiller et accompagner les femmes vers le dépôt d'une plainte, mais aussi de permettre aux témoins de signaler des faits dont ils auraient connaissance.

Le site internet, accessible via service-public.fr ou www.signalement-violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr, peut aider certaines femmes à "faire le premier pas sans être obligées de se confronter à un regard, à une démarche physique", mais aussi à obtenir des conseils pour recueillir des preuves en vue de faire condamner leur agresseur, a relevé la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.

Depuis le début du mouvement #MeToo en octobre 2017, le nombre de victimes de violences sexuelles (dont les viols) enregistrées sur une année par les forces de sécurité a augmenté de 23%.

En 2017, cent trente femmes sont mortes en France sous les coups de leur compagnon, ex-conjoint ou petit ami, contre 123 en 2016. Le gouvernement souligne également que 93.000 femmes déclarent avoir déjà été victimes d'un viol ou d'une tentative de viol.

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www.ipreunion.com avec l'AFP

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