La jeune fille avait été tuée par un requin (actualisé)

Mort de Talon Bishop : le délibéré prolongé à une date ultérieure

  • Publié le 18 juin 2019 à 05:46
  • Actualisé le 18 juin 2019 à 17:34

La cour d'appel qui devait rendre sa décision ce mardi matin 18 juin 2019 dans l'affaire Talon Bishop a prolongé le délibéré à une date ultérieure. Cette jeune femme de 22 ans avait été tuée par un requin le 14 février 2015 à l'Etang-Salé. Depuis sa mère se bat pour faire reconnaître la responsabilité de la commune. Elle souligne l'absence de panneau d'interdiction de baignade à cet endroit de la plage où sa fille a été attaqué à moins de cinq mètres du bord. A la suite de cette plainte un non lieu a été prononcé par les magistrats. La mère de famille a fait appel de cette décision. Le dossier a été examiné le mardi 7 mai 2019 par la juridiction d'appel. (Photos d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Pour rappel, le 14 février 2015, Talon Bishop se trouvait à La Ravine Mulla (Etang Salé), dans la soirée. Alors qu'elle se baignait à moins de 5 mètres du rivage, elle a été attaquée par un squale, et n'a pas survécu à ses blessures. Le requin l'avait mordue à la jambe. Les secours avaient dû la réanimer sur la plage car elle était en arrêt cardio-respiratoire. Transportée au CHU de Saint-Pierre, elle est finalement décédée d'un arrêt cardiaque.

Lire aussi : Attaque de requin à l'Etang-Salé : la jeune fille est décédée

Une longue bataille judiciaire

Le 5 octobre 2016, la mère de Talon Bishop avait annoncé qu'elle portait plainte "pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui et homicide involontaire" contre la commune de l'Étang-Salé. Elle reprochait à la ville un manque de signalisation sur la plage où se trouvait sa fille.

Mais le 13 octobre 2016, le procureur de Saint-Pierre a annoncé que la plainte avait été "classée sans suite". Les infractions dénoncées n'apparaissaient "pas suffisamment caractérisées", avait-il indiqué. Il avait aussi précisé que l'accident était survenu dans une zone où la baignade était interdite "en vertu de l'arrêté préfectoral du 28 août 2014".

La préfecture avait pour sa part confirmé que la victime se trouvait dans une zone interdite à la baignade, près du lieu où avait déjà eu lieu un accident en octobre 2013. Mais pour Danielle Akua Austin Charles, aucun panneau ne précisait que la zone était dangereuse. "Talon ne connaissait rien de l'océan et de ses dangers. Comment pouvait-elle savoir que la “baignade était interdite” en l'absence de panneau ?"

Suite à la décision du procureur, une nouvelle plainte avec constitution de partie civile avait ensuite été déposée auprès d’un juge d’instruction. L'action judiciaire avait débouché sur un non lieu. La mère de Talon Bishop a donc ensuite fait appel.

Lire aussi : Cour d'appel : la mère de Talon Bishop, tuée par un requin, réclame toujours justice

Depuis la recrudescence de la crise requin en 2011 24 attaques de squales se sont produites. 11 ont été mortelles. Plus de la moitié concernent des surfeurs ou des bodyboardeurs.

www.ipreunion.com

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3 Commentaires
Mitch
Mitch
4 ans

Si la fille etait un enfant de notable(ou a défaut d'un magistrat). Sûement qu'il n'y aurai pas eu de non lieu. Comme d'habitude en fait....

Michele
Michele
4 ans

La mère a raison ! C'est pareil à Saint-Paul (faut dire.... avec le maire qu'on a....) Depuis des années je suis scandalisée de ne pas voir des panneaux d'interdiction !

Lalevee bruno, depuis son mobile
Lalevee bruno, depuis son mobile
4 ans

Ne rien lâcher et bon courage.