Tribune libre de sept parlementaires

Le sort des agriculteurs réunionnais au coeur d'une réunion avec le ministère de l'Agriculture

  • Publié le 18 septembre 2019 à 17:41
  • Actualisé le 18 septembre 2019 à 17:45

Au cours d'une réunion d'échanges organisée avec le cabinet de M. le Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, nous, parlementaires de La Réunion, avons tenu à nous exprimer au nom du monde agricole et des consommateurs locaux et de faire entendre la voix des Réunionnais.

L’agriculture à La Réunion fait partie de notre histoire. Au cours de ces 40 dernières années, son développement a permis de conforter l’axe majeur de la sécurité alimentaire des Réunionnais. Notre savoir-faire et la qualité des produits péi en témoignent. Nous n’acceptons aucune dégradation du système agricole, ni pour la filière végétale, ni pour la filière animale, ni pour la filière pêche.

Nous avons tenu à rappeler que l’ensemble des filières agricoles locales qui, sans relâche, travaille pour se structurer, se développer et se diversifier, doit disposer des moyens nécessaires, adéquats et circonstanciés. Rien ne saurait justifier une baisse des soutiens accordés aux différentes filières. L’État doit poursuivre et amplifier les moyens mis à disposition des agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, pour favoriser l’innovation mais aussi pour renforcer la capacité à développer de nouveaux projets et ouvrir de nouveaux marchés. Cela, au bénéfice de l’emploi local et de la préservation de nos terres.

Nous avons également dénoncé une nouvelle fois les importations des produits de dégagement qui exercent une concurrence déloyale à l’encontre de la production locale et nuisent à la santé. A nouveau, la question a été posée au Gouvernement de savoir pourquoi les consommateurs réunionnais doivent consommer des produits jugés indignes pour ceux de l’Hexagone. Nous avons demandé que tous les moyens soient mis en oeuvre pour lutter contre la vente de ces produits et la pleine application de l’article 64 de la loi Egalité réelle Outre-mer.

En outre, nous avons exprimé notre incompréhension face à certaines normes européennes qui qualifient La Réunion de "pays tiers". La reconnaissance de nos spécificités ne doit en aucun cas se traduire par un cadre contraignant, excluant et qui pénalise nos productions.

Enfin, l’obligation d’une retraite digne et décente pour les exploitants agricoles a été une nouvelle fois fortement exigée.

Ericka Bareigts           Nathalie Bassire
Huguette Bello           Nassimah Dindar
David Lorion              Jean-Luc Poudroux
Viviane Malet

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