Transports

L'association Alternatives transports Réunion appelle à "un audit sur la NRL"

  • Publié le 10 décembre 2015 à 16:45

L'association citoyenne Alternatives transports Réunion (ATR), affiliée à la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, a appelé à l'"union pour un audit et une commission citoyenne sur la nouvelle route du littoral", ce jeudi 10 décembre 2015 au cours d'une conférence de presse.

Nous sommes actuellement entre les deux tours des élections régionales... Que pensez-vous des deux programmes proposés aux Réunionnais en matière de transport.

François Payet, porte parole de l’association ATR Fnaut : Notre association n’est pas une association politique. Néanmoins, elle s’intéresse à l’aménagement du territoire et cela nous amène à être très attentif au programme des candidats en matière d’aménagement, de transport collectif et de route du littoral. Il s’avère que les listes restant en concurrence au second tour nous donne la possibilité d’aprécier la position de chacun. La liste d’union qui s’est constituée au second tour et qui s’est placée en opposition avec la liste du président sortant s’est positionnée clairement pour du transport en commun en site propre et en particulier pour un transport en commun sur rail. J’ai appris aujourd’hui qu’ils envisageaient aussi un transport depuis Saint-Benoît jusqu’à Saint-Joseph en passant par le nord.

Nous appuyons totalement cette voie et nous souhaitons que la nouvelle mandature régionale puisse mettre en oeuvre ce type de politique de transport en commun. Par ailleurs nous avons fortement apprécié le souhait de cette équipe de faire au préalable un audit qui soit à la fois juridique, financier et technique sur la NRL avant de prendre une décision relative à cette opération.

Il s'agit d'une demande que vous aviez déjà exprimée...

Cela rejoint parfaitement notre souhait déjà formulé d’une mission d’expertise économique et financière (une Mef) qui doit s’opérer dans le cadre d’un projet aussi important qui engage La Réunion et les Réunionnais sur 40 ans au minimum. Un audit financier permettrait de voir si ce chantier rentrera bien dans les clous ou s'il va exploser le budget de la Région. L'audit juridique est nécessaire pour savoir si les contrats sont bien respectés par les entreprises, enfin l'audit technique pour s’assurer qu’on ait les matériaux nécessaires.

La Région et la Préfecture ont écrit noir sur blanc que les entreprises attributaires des marchés de digues étaient dans l’incapacité de fournir le chantier en matériaux, notamment en roches massives. C’est donc un aveu terrible de défaillance des entreprises puisqu’elles ont signé un contrat et qu’elles sont les seules responsable de l'approvisionnement du chantier en roches. Dès lors, cela veut dire qu’il y aura des surcoûts et que par ailleurs, les entreprises s’avouent incapable de faire ce qu’elles étaient engagé à faire.

Selon vous, que faudrait-il faire dans ce cas-là?

Dans ce cas là, il y a le code des marchés public qui est très simple. C’est une question de choix politique, de décision. Le maître d’ouvrage a la faculté de résilier les marchés sans indemnités. La Région aurait parfaitement la possibilité de revoir complètement son projet de liaison nord-ouest et est-ouest avec un autre scénario.

Si la nouvelle mandature met en place, comme la liste menée par Huguette Bello l’a proposé, une commission d’élus et de citoyens pour se pencher sur les grands projets, nous sommes persuadés qu’à l’appui des expertises réalisées, la decision s’imposera d’elle-même et la solution terrestre sera incontournable.

www.ipreunion.com

 

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