Saint-Denis - Quatre romans sur quarante ont été retenus pour le Grand prix du Roman Métis

Et les nominés sont...

  • Publié le 19 octobre 2016 à 04:02

Quatre romans ont été retenus dans le cadre du Grand roman Métis, décerné par la ville de Saint-Denis. Sur les 49 inscrits pour cette 7ème édition, 40 ont fait parvenir leur ouvrage entre les mains du jury. Après une sélection de 14 romans, 4 ont en effet été nominés pour tenter de remporter le prix. Les auteurs sont francophones, mais sont issus des quatre coins du monde. La Suisse côtoie La Réunion, tandis que le Québec se marie avec la Yougoslavie. Les différentes plumes tendent vers l'imaginaire ou la poésie et rend la sélection "aussi hétérogène qu'homogène" selon les membres du jury.

Après la double sacre de Mohamed Mbougar Sarr - récompensé du prix du Roman Métis et du Roman Métis des lycéens 2015 - ce dernier fera partie des membres du jury pour trancher parmi les quatre romans en lice.

L'ombre Animale (Zulma) est le deuxième roman de Makenzy Orcel. Originaire d'Haïti, l'auteur dépend un village à travers la voix d'une défunte. Son précédent ouvrage donnait la parole aux femmes, notamment aux prostituées de Port-au-Prince après le tremblement de terre qui a secoué l'île en 2010.

L'Oragé, de Douna Loup, publié chez Mercure de France, est un roman à la plume poétique dédié à Madagascar. L'histoire retrace une idylle entre deux poètes. L'un aspire à la gloire, Esther, est une femme, elle aussi auteure, avant-gardiste, guide et préservatrice de sa liberté. Les deux êtres se sont fait une promesse : veiller sur l'oeuvre de l'autre. L'idylle aura pour théâtre les contrées d'Antananarivo des années 20.

Jean Lods présente Le Dernier Colonel est l'histoire d'un combat contre des ennemis insaisissables. Auteur majeur de la littérature réunionnaise, celui qui a passé la majeure partie de son enfance sur l'île créé une métaphore particulière sur la question de l'autre. L'autre est un éternel absent, et arrive comme surviendrait un cyclone. Le roman en lice est publié chez Phébus.

Enfin, dans Mostarghia, Maya Ombasic, professeur de philosophie à Montréal (Québec), met en exergue une certaine dualité. D'un côté la Bosnie et la "lumineuse" ville de Mostar de laquelle elle est originaire, de l'autre, la guerre et les bombardements, la fuite et le refuge en Suisse, Cuba et enfin, le Canada. L'exil et l'immigration sont les thèmes abordés par l'auteur, par quelques paragraphes emprunts de tragi-comédie.

Les quatre auteurs en lice ont donc une chance de décrocher le Grand prix du roman Métis, qui d'après les anciens lauréats eux-même, font exploser les ventes dans les librairies, comme l'explique Philippe Vallée, secrétaire général du prix et par ailleurs président de La Réunion des livres.

Enfin, les bibliothèques de la commune de Saint-Denis se sont impliquées dans la sélection, tandis que quatre lecteurs sont membres du jury. Leur avis compte pour une voix.

Le lauréat sera nommé le 17 novembre prochain, tandis que la remise du prix est prévue le 6 décembre prochain. Elle sera suivie d'une séance de dédicace le lendemain dans les librairies.

www.ipreunion.com

 

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